Jeux de la CJSOI : Madagascar et la MBC, les grains de sable de l’organisation

I La Grande Ile n’a pas communiqué son plan de vol comme attendue et tout forfait forcera les organisateurs a chamboulé le programme

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I Révoltante décision d’accorder les droits exclusifs des images des compétitions prévues à Côte d’Or et au Blue Bay Arena qu’à la MBC

Avant même que débute les 12es Jeux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien (CJSOI) que deux importants grains de sable se sont glissés dans l’engrenage. Il y a d’abord le cas Madagascar qui, contrairement autres délégations étrangères, n’a pas communiqué son plan de vol aux organisateurs. Il y a ensuite cette révoltante décision du comité organisateur, présidé par le ministre des Sports, Stephan Toussaint, d’accorder les droits d’images exclusifs des compétitions prévues au complexe sportif de Côte d’Or et au Blue Bay Arena à la MBC, “The Exclusive Media Partner” des Jeux !

C’est définitivement une éventualité à laquelle les organisateurs ne s’y étaient pas préparés. Celle de voir Madagascar mettre en suspens sa participation à quelques heures du coup d’envoi. D’autant que le flou autour de l’organisation des 11es Jeux des Iles de l’océan Indien de 2023, à Madagascar toujours, semblait avoir été dissipé, il y a deux semaines. Le président du comité olympique malgache, Thierry Siteny Randrianasoloniaiko, ayant finalement convoqué une visioconférence des membres du Conseil international des Jeux des Iles (CIJ), mettant ainsi, dans un certain sens, au doute qui prévalait en l’absence de communication des organisateurs malgaches sur ces Jeux.

Sauf qu’à hier après-midi, le doute s’est, une fois encore, installée après le silence perdurant de la Grande Ile concernant son plan de vol. Ceux concernés espérant désormais que les Malgaches se présenteront à temps pour éviter un chamboulement du programme déjà établis des différentes compétitions. En effet, dans l’éventualité d’un forfait, le comité organisateur aura, conjointement avec les responsables techniques des fédérations concernées, à abattre un énorme travail en moins de 24 heures pour ainsi permettre à un début de compétition dans des conditions raisonnables.

D’autre part, la décision du comité organisateur d’accorder les droits d’images exclusifs à la MBC, plus précisément sur deux sites de compétition stratégiques, est à déplorer. En effet, il a été confirmé que les télés, radios et autres plate-forme électronique privés ne pourront prendre des images à Côte d’Or et au Blue Bay Arena où sont prévues six compétitions sportives, notamment l’athlétisme, la natation, le futsal, l’E-sport, le beach handball et la pétanque. Les entités privées devant, elles, se contenter des compétitions de boxe, d’haltérophilie (Vacoas), de tennis (Petit Camp) et de tennis de table (Beau-Bassin). En cas de besoin, il leur faudra alors obtenir une autorisation de la MBC !

Stephan Toussaint a d’ailleurs confirmé cette décision lors d’un point de presse tenue jeudi après-midi à Côte d’Or en précisant: « que la MBC aura la primeur. » Tout simplement révoltant en tenant compte du fait que le comité organisateur a, pendant des mois, usé de cette même presse pour faire le marketing de ces Jeux. C’est définitivement une logique gouvernementale qu’on a beaucoup de mal à suivre et qu’on pourrait même qualifiée d’insultante à l’intelligence de la presse, pour ne pas dire une monopolisation indécente et portant, qui plus est, atteinte à la démocratie.

Aussi, comment ne pas questionner le laxisme du comité organisateur face à une telle décision. Contacté, le secrétaire de l’Association mauricienne d’athlétisme, Vivian Gungaram, a indiqué qu’une telle approche avait été tentée pour les Championnats d’Afrique seniors de juin dernier à Côte d’Or. Toutefois, dit-il, le comité organisateur n’a pas cédé à la pression. « En tant que représentant de la Confédération africaine d’athlétisme, j’avais insisté et maintenu que les droits d’images soient véhiculés librement et à tout le monde. Cela, afin de respecter nos engagements et nos responsabilités envers la confédération et de World Athletics », fait-il remarquer.

Espérons que d’ici demain, un terrain d’entente sera trouvé dans l’intérêt du sport et des jeunes participants aux compétitions. Car, au cas contraire on dira tout simplement que le ministère des Sports et le comité organisateur ont tout failli à l’échelle du fair-play.

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