José Hitié, MD de Varangue sur Morne : « Je ne comprends pas cette décision de la France ! Elle est irrationnelle »

José Hitié est le fondateur et Managing Director de Varangue-sur-Morne. Cet ex-président du National Park Council et du comité stratégique Maurice île Durable était sur un nuage il y a encore une semaine, avant que le variant Omicron ne fasse son coming-out et jette un vent de panique sur la planète.

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À Maurice, la situation sanitaire s’est brutalement détériorée avec en moyenne 25 morts par jour et des pointes d’une soixantaine, ce qui a bouleversé la population, d’autant que le gouvernement n’a pas été à la hauteur avec la gestion de l’oxygène et ne dit pas toute la vérité aux Mauriciens pour ne pas faire peur aux touristes. Sans compter cette position de repli du PM qui a fait voter des amendements iniques à l’IBA Act (radios) après ceux imposés par l’ICTA (internet et Réseaux sociaux).

Au point où la France et certains autres pays européens ont mis le hola à leur population pour venir à Maurice. Cet arrêt brutal, après des débuts au-delà des espérances les plus optimistes des arrivées touristiques, interpelle les professionnels, dont José Hitié qui trouve tout cela prématuré et a confiance d’un changement rapide d’attitude à ce sujet et que les marchés porteurs du tourisme mauricien repartiront très vite… en tout cas, c’est son souhait. Week-End l’a interrogé hier matin.

Dans une interview au Mauricien en septembre dernier, vous étiez plutôt sceptique sur l’ouverture des frontières d’octobre dernier puisque, disiez-vous, le marketing semblait insuffisant. Finalement, le retour des touristes a été plus important qu’attendu ?

Ma conclusion est que quand un produit est bon, c’est un produit gagnant. Et je crois que l’île Maurice, avec la tournure des événements après Covid, s’est positionnée définitivement comme une destination très demandée par le monde entier, les Européens particulièrement, et on a vu les résultats avec les chiffres des arrivées, les avions étaient pleins jusqu’à tout récemment. Les hôtels sont remplis. C’est ce que me disent les touristes qui sont venus ici. J’avais tort… La relance était plus que là. Il y a relance et relance. On peut avoir une relance très souple avec une montée graduelle. Celle que nous avons eue est une relance abrupte avec une montée conséquente et unexpected, notamment.

Les touristes n’ont pas semblé vouloir rester dans les hôtels malgré le concept du All-inclusive ? On les a vus au marché à Port-Louis et un peu partout à travers l’île. En avez-vous profité ou pas du tout, car vous offrez un produit au milieu de l’air pur, loin des virus ?

Effectivement. Et ça, ça m’a surpris. Nous en avons profité définitivement. Cela fait 30 ans que je gère Varangue sur Morne et c’est la première fois que j’ai vu autant de touristes polonais, par exemple. Pour moi, c’est du nouveau. Nous avons un groupe de 40 personnes prévu au déjeuner, lundi. Ils aiment le pays. Et cela veut dire que le pays était préparé et est prêt à recevoir différentes nationalités de toutes langues confondues et les gens sont venus très nombreux. J’ai surtout constaté que même si les tours-opérateurs viennent chez nous avec des forfaits, ils se sont souvent retrouvés avec des clients qui choisissent de manger à la carte. Ou qui ont voulu un menu upgraded. Ils décident… Il y a un changement. Ils veulent plus dépenser. Ils veulent le grand air… Et je pense qu’ici, Varangue sur Morne est dans un milieu adapté à ce que recherche la clientèle. Contrairement à ce que l’on pense, le touriste marche avec son guide et est très documenté. Définitivement avec la reprise, on n’a pas senti un phénomène all-Inclusive où les touristes sont venus à Maurice et sont restés dans les hôtels.

Qu’est-ce qui a mené à ce changement?

Les touristes doivent se dire : on est venuS à Maurice, on ne sait pas quand on y reviendra encore, profitons-en! Peut-être qu’en d’autres temps normaux, ils se disent, on vient dans un hôtel, on profite de l’hôtel et on reviendra pour découvrir le pays. Mais avec la crise sanitaire mondiale, ils joignent l’utile à l’agréable.

Si octobre et novembre ont montré une croissance intéressante en termes d’arrivées touristiques et de sièges en croissance sur les avions, c’est un coup de froid en ce début de décembre avec les restrictions françaises et allemandes. Sentez-vous déjà les répercussions ?

Oui, il y a eu déjà des répercussions. Des annulations durant la semaine écoulée. Par exemple, vendredi, nous avions une tablée de 75 touristes et au final, nous avons reçu 56 seulement. Nous avions une autre réservation pour la semaine prochaine qui est de 44 touristes, ramenée à 17. Il y a deux effets avec le phénomène de restrictions françaises. Le premier, ceux qui sont encore dans leur pays hésiteront peut-être à voyager ou annuleront. Et ceux qui sont ici, qui se disent, il y a le feu dans la maison, autant profiter de la mer chaude que nous ne verrons pas de sitôt et nous ne sortons pas. Il y avait des touristes qui, comme ce groupe de 75 personnes qui sont déjà là, mais qui préfèrent pour certains ne plus sortir. Définitivement, pour les semaines à venir, nous allons accuser une baisse de clientèle. J’apprends par les tours opérateurs qu’ils commencent à avoir des annulations ou alors des hésitations. Si quelqu’un voyage en décembre, sa réservation n’est pas faite le mois même. Cela a déjà été planifié. Mais quand il voit la situation, Maurice placée dans la zone rouge, plus précisément zone écarlate, le fait que la situation semble être montée d’un cran, il se réorganise. Et désormais d’autres pays suivront, comme déjà l’Allemagne et la Suisse…

Depuis le début de décembre, ces contraintes chamboulent les attentes de l’industrie touristique mauricienne…

C’est dommage car décembre et janvier sont les mois où se porte le mieux le tourisme généralement. L’idéal pour Maurice, ce sont ces quatre mois – octobre, novembre, décembre, janvier – qui sont les meilleurs mois et sur lesquels on comptait rattraper un peu de ce qu’on avait perdu. Mais là, il y a un frein. Et le problème en ce moment-ci, avant même de parler du Tourisme dans son sens large, c’est l’industrie du voyage qui est affectée.

À quoi attribuez-vous cela ? Au virus Omicron ou à la détérioration de la situation sanitaire à Maurice avec le nombre important de cas et de morts dans le pays ?

J’ai entendu quelqu’un dire : est-ce que la France a plus d’informations sur ce qui se passe à l’intérieur du pays que nous les Mauriciens ? Je ne connais pas la réponse à ça. Il ne faut pas, non plus, tout mettre sur le dos du gouvernement aussi, car n’importe quel gouvernement dans le monde entier est sujet à des problèmes aigus. Il y a l’Allemagne, par exemple, qui veut que toute sa population soit vaccinée… C’est un peu un trial and error system parce que ce Covid-là est vicieux. Il change de figure, il change de proie, il change de structure, il change tout… Pour revenir à la question, en interne dans le pays, je reconnais que nous les Mauriciens, nous sommes très affectés par cette crise. Et quand un touriste vient à Maurice, qu’il soit à l’hôtel ou ailleurs, il parle aux Mauriciens. On veut ce mix, mais quand il parle autour de lui, il ressent également la situation, il sait ce qui se passe. C’est là que le touriste sortira moins, il en parlera à ses proches et le pays d’où il sort l’apprend… Mais je ne comprends pas cette décision de la France ! Elle est irrationnelle. Si on suit cette logique, ben pour le variant Omicron, on dit même que cela a été découvert aux Pays-Bas avant d’être découvert en Afrique du Sud. Dans ce cas, il faudrait fermer partout en Europe également. Il y a l’OMS qui dit qu’il ne faut pas fermer les frontières. Je comprends la position du gouvernement quelque part, car Maurice fait partie d’un continent at the end of the day. Et pour un Européen, c’est comme ça, il se dit l’Afrique du Sud, Afrique, île Maurice…

Et l’affaire du manque d’oxygène a-t-il joué un rôle dans la décision de la France ?

Je n’y ai pas pensé. Peut-être effectivement ils se sont dit que Maurice a un problème d’oxygène et a fait appel à La Reunion. Qui dit Reunion dit France, donc si c’est comme ça, on est dans la baise. Ça se peut. Je ne sais pas.
Une décision de la sorte dépend aussi des remontées de la chancellerie française à Maurice.

Pensez-vous que la politique non transparente du ministère de la Santé et du gouvernement n’a pas pesé de son poids ?

La diplomatie, ce n’est pas tellement mon domaine. De toute façon, à Maurice, nous sommes en train, comme tous les pays, de faire le maximum. D’ailleurs, on voit comment en ce moment les gens courent derrière leur booster dose. Il y a des informations, ils en parlent tous les jours, etc, mais peut-être que les choses aiguës comme le manque d’oxygène, ce genre de choses n’est pas divulgué. Est-ce que donner ces informations aurait changé quelque chose? On se demande. Il faut reconnaître que la destination avait une jolie pente ascendante, mais le Covid est venu taper fort. Et lorsqu’il y a un manque d’oxygène, c’est normal de faire appel à un pays ami. Mais de là que le pays ami extrapole ensuite pour prendre une décision pour étouffer davantage le développement touristique, c’est sans doute un peu trop fort. Et là, c’est à la diplomatie mauricienne d’agir.

Surtout pas de langue de bois. Quelle est votre évaluation de la gestion sanitaire du Covid à Maurice par le gouvernement ? Pensez-vous comme le leader de l’opposition que le ministre Jagutpal a failli et doit démissionner ?

Quand un ministre démissionne, est-ce que cela change la donne dans le pays? Si on veut aller plus loin, il faudrait remettre en question, plus qu’un ministre, la situation de la Santé à Maurice dans son ensemble. Quant à la gestion du Covid, dans tous les pays, il y a le trial and error. La France même, au départ, remettait en question le masque. Puis, on a vu le masque partout, le pass sanitaire, le vaccin… Au point de vue d’un individu, je note que tout ce que le gouvernement recommande de faire, nous le faisons. L’exemple, c’est les vaccins, mais au-dessus, je ne suis pas assez renseigné pour dire s’il y a eu faillite du ministre de la Santé.

Pensez-vous que l’IBA Act ne nuit pas aussi à la réputation de Maurice ?

C’est trop tôt pour dire l’effet que cela aura. Tous les gouvernements en place, à un moment donné de leur histoire, ils tentent de se protéger. Chacun fait comme il pense est bon. Quelle image cela projette à l’étranger, il faudra voir dans le temps. Personnellement, je ne peux pas me prononcer. Mais je ne crois pas qu’un touriste qui vient à Maurice a le temps de s’occuper de cela. Il vient pour son bien-être. Et il est content d’être là et profite de son séjour, sentant que Maurice est un pays libre. De là à se faire une idée toute faite de la politique à Maurice, c’est une autre paire de manches.

Si vous aviez un conseil à donner, que diriez-vous au ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo, ou au Premier ministre lui-même, Pravind Jugnauth ?

Je leur dirais de montrer au reste du monde qu’on ne peut pas éliminer le Covid. Personne, aucun pays n’arrive à le faire. Je reconnais que les chiffres officiels que nous avons nous font un peu peur à tous. 120 morts dans une semaine, c’est une vingtaine par jour, mais il faut savoir analyser statistiquement et scientifiquement les données. Savoir si ces personnes infectées et décédées dans certains cas sont vaccinées, si elles ont d’autres problèmes de santé, ça doit peser dans la balance… Mais la situation reste tout de même rassurante car nous avons un protocole rodé mis en place et appliqué. Par rapport à beaucoup de pays, nous sommes bien bien loin devant quant à la sécurité sanitaire. Premièrement, par rapport au pourcentage de vaccinés et puis par rapport à la façon dont les gens acceptent d’être vaccinés. Il faudrait que Maurice montre au reste du monde qu’il y a la transparence, que toutes les mesures recommandées sont prises en compte et appliquées, qu’un maximum de la population est vaccinée… Et de montrer qu’il y a une courbe d’amélioration. Cela pour rassurer les gens. Il nous faut une diplomatie honnête, directe et qui fait comprendre que Maurice est une destination sûre, tranquille, pacifique, accueillante et saine. Je suis sûr que la bonne diplomatie mauricienne agira. Il faudra rassurer la France et les Français en général que oui, nous faisons partie de l’Afrique, mais nous ne sommes pas ce qu’ils pensent. De toute façon, à ce jour, il n’y a pas encore d’Omicron à Maurice. Et nous sommes en train de tout faire pour protéger les Mauriciens et les touristes.

Si la France revenait rapidement sur sa décision, pensez-vous que cela relancerait le retour des touristes français et européens ? Ou faudra-t-il plus de temps pour recréer la confiance ?

Ce serait très rapide. Les touristes français et européens n’attendent que ça, selon moi. Ils ont hâte de revenir chez nous. La relance sera là. Elle ne subira pas de choc, elle est assurée si les choses changent vite, dès que les restrictions sont enlevées. Maurice est un bon produit.

À quoi attribuez-vous cette confiance?

C’est simple. Les Français, comme les autres touristes d’ailleurs, souffrent eux aussi du Covid. Pendant des mois, ils n’ont pas voyagé. Pas tout le monde, mais certains ont fait quelques épargnes et sont prêts à partir. Quand je vois les touristes à Varangue sur Morne qui n’ont pas envie de repartir, qui admirent la vue et qui comparent à la fraîcheur là-bas, chez eux, le confort est ici. C’est ce qu’ils recherchent.. Ils sont dans les starting blocks prêts à bondir dès que ce sera libre. Et nous évoluerons dans la continuité que nous connaissons depuis la réouverture des frontières avec un tourisme haut de gamme. C’est ce qu’on souhaitait de tout temps, et nous y voilà. Le Covid est venu faire un genre de filtration et c’est un peu normal. Ceux qui voyagent actuellement sont ceux qui ont de l’argent et ce sont des touristes haut de gamme.

Quid du touriste sud-africain qui s’est senti humilié par la position mauricienne ?

Je comprends un peu la frustration du président sud-africain qui a parlé d’apartheid sanitaire par rapport aux décisions prises par les pays d’Europe. Lui, il voit ça d’un point de vue politique. Mais du moment que les frontières sont ouvertes et que les avions volent, le Sud-Africain reviendra vite. Aussi vite que les Français car les Sud-Africains sont très attachés à Maurice. Il y a tellement de Sud-Africains qui habitent le pays, qui ont adopté Maurice comme leur deuxième pays… La fermeture des nos frontières ne freinera pas ce tourisme. Ils reviendront vite. Encore une fois, c’est le confort de l’individu qui prime.

Pensez-vous qu’avec les nouvelles restrictions, le gouvernement devrait rallonger les aides aux entreprises du secteur touristique ?

Ces restrictions sont un lourd coup de massue pour l’industrie qui en souffrira. Pour l’heure, ces aides sont maintenues. Mais quelle sera la situation le mois prochain ou le trimestre prochain ? Il faudra agir en conséquence. Que les personnes concernées voient avec les autorités pour que la survie de l’industrie soit assurée. Il faut souligner que le gouvernement a sauvé l’industrie touristique. Peut-être que les aides seront maintenues. Ce mois de décembre sera déterminant pour analyser les retombées de ces décisions. Mais je crois que nous allons voir des changements rapides.

Que pensez-vous de la vaccination ? Et l’interdiction des non-vaccinés dans de nombreux endroits est-il justifié ou pas ?

La vaccination est en train de suivre son cours et l’on constate qu’il y a moins d’anti-vax désormais. Je connais quelqu’un qui ne voulait pas, pendant des mois, mais la semaine dernière il a été faire son Jansen. Au vu et au su de ce qui se dit et ce qui se passe, le nombre de morts, etc., les précautions deviennent prioritaires. Les gens se font vacciner et, de plus en plus, les gens font leur booster dose. Quant aux lieux interdits aux non-vaccinés, je pense qu’il nous faut savoir à un moment donné ce qu’on veut. Partant du principe que la solution c’est la vaccination, si nous sommes sincères vis-à-vis de cette décision, c’est logique de dire aux non-vaccinés qu’ils ne seront pas admis dans tel ou tel lieu. Par précaution. Est-ce que la seule solution c’est la vaccination? Pour l’instant, je pense que oui. Mais y a-t-il d’autres solutions? Quelque part scientifiquement, il faut reconnaître que la vaccination a joué un rôle. Si on dit que la vaccination est la solution, il faut accepter que ceux qui ne sont pas vaccinés sont moins privilégiés que ceux qui le sont.

On en est à la troisième dose du vaccin. Il nous faudra faire bientôt le vaccin anti-Omicron. Jusqu’où ira la vaccination ?

On fait la vaccination de la grippe chaque année, alors… S’il faut une continuité dans la vaccination anti-Covid, il le faudra. On n’a pas de choix. Les vaccins anti-grippe ont toujours existé et les gens qui le font le font tous les ans, alors s’il faut faire un vaccin anti-covid ou anti tel variant jusqu’à ce qu’on trouve une solution, nous allons devoir le faire. La malaria, la tuberculose, etc. ont duré des décennies, il ne faut pas l’oublier. C’est l’histoire. La leçon à retenir est qu’il faut regarder le positif. Nous ne devons pas oublier que le virus est encore là et cela nous montre qu’il nous faut prendre des précautions. C’est le cours d’une situation qui ne pourra que finir par s’améliorer.

Revenons à Varangue sur Morne. Comment s’annonçait la fin de l’année avant ? Et maintenant ?

Quand nous avons rouvert en octobre, nous ne savions pas que cela allait démarrer aussi rapidement. Le premier problème que nous avons eu est d’un point de vue structurel. Nous avons eu à recruter et ce n’était pas sans peine parce que la situation est telle qu’il y a un exode des employés, des cuisiniers, etc. vers les bateaux de croisières. Avec les bonnes perspectives qui s’annonçaient, nous avons eu à augmenter notre personnel par 20% environ depuis la reprise. La fin de l’année, la haute saison s’annonçait très positive et nous n’allons pas être pessimistes. Je crois que cela repartira assez rapidement. Pour le moment, Omicron est un peu une psychose, au niveau des gouvernants, mais quand ils verront que chez eux aussi c’est pareil – regardez le nombre de cas qu’il y a en France, en Hollande, etc. –, ils verront que nous devons continuer à vivre. Et le tourisme repartira. Je suis positif. Cette longue absence dû au Covid, pendant les mois de confinement et de fermeture des frontières, a été un bon test de notre capacité, de notre éveil. On a fait le test avec la réouverture et nous savons que nous sommes capables de bien accueillir les touristes. Il faut reconnaître que l’industrie du tourisme à Maurice fonctionne très bien. Ce n’est pas une industrie endormie, même à cause du Covid. Nous avons un bon système. Les DMC, les tours-opérateurs, les hôteliers, tous les différents acteurs de l’industrie font énormément. C’est une industrie qui a beaucoup d’assises.

Vous n’aimez pas l’inactivité. Quels sont vos futurs projets?

Effectivement. En ligne avec l’évolution du tourisme mondial, avec d’autres investisseurs, je pense développer Varangue sur Morne en une belle retraite nommée Eden Holitisc Retreat, basée sur la formule “bien-être, mieux vivre” où les visiteurs pourront trouver leur bonheur. Quand je vois les touristes qui restent longuement à admirer la vue d’ici, qui vont toucher les arbres, qui viennent visiter la région, cela me conforte dans mon choix, le Wellness est un must, une recherche de tous. Et Varangue sur Morne, de par son potentiel, est un endroit idéal à être développé et adopté à ce concept.

Le mot de la fin…

Je suis de nature positive. Le Covid est un coup de massue et le dernier variant est venu jouer les trouble-fête, mais je suis confiant que le monde se relèvera et Maurice également, bien sûr. Ces huit dernières semaines depuis octobre nous ont montré que la destination est toujours un endroit privilégié pour ceux d’ailleurs. Lorsque les touristes arrivent chez nous, ils sentent qu’il y a de l’oxygène pur à respirer. Ils sentent que, malgré le bétonnage autour de l’île, il y a encore des espaces où il fait bon vivre. Et ils se sentent épanouis. Ils viennent prendre leur bouffée d’air frais et cela perdurera.

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