Et dans le noir, derrière le brouillard, j’entends ce piano chanter
Chanter l’espoir, l’envie de croire qu’on peut tout réinventer
Alors, je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l’orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage
Y’a pas de raison, pour faire cesser les moments d’joie
De monter le ton quand les familles sereinement s’amusent
Y’a pas de raison, pour faire cesser la chanson
De la Citadelle nos regards traversent la capitale, franchissent l’horizon
Y’a pas de raison, pour briser le rêve mauricien
Personne ne s’y attendait, nos cœurs haletants, nous étions choqués
Y’a pas de raison, quand la violence se manifeste
D’abandonner les signes de paix et d’amour ! L’avenir c’est demain
Mais tout simplement on s’était mis à chanter
Comme dans le ciel, les étoiles remplissaient nos têtes, quel beau souvenir, bravo
Chanter pour exprimer sa joie, ses envies, ses espoirs, ses tristesses puis c’est tout
Chanter pour accepter, exprimer, résister, avancer, progresser, exister
Chanter comme une résilience, une délivrance
Chanter comme une évidence
Et en ce soir, derrière le brouillard, j’entendais des voix au loin
Parler trop fort, lèvres agitées, imposer que tout s’arrête
Alors je murmure, ne comprends rien, tout s’embrouille et je perds courage
J’éteins ma voix, pour une fois, je veux juste fuir, car il y a dérapage
À quel moment, faut-il cesser la musique ?
À Fort Adélaïde, vibrent milles souvenirs au son de la musique
Y’a pas de raison d’oublier concerts et spectacles
Les Aventuriers de l’An 2000,
Chantons la liberté, le Festival de la Mer et Soul of the World
Y’a pas de raison de jeter Cabrel, Starmania et Mille et une nuits
Les Magic Platters, Obispo, Bruel, Hallyday et Goldman
Y’a pas de raison, pour briser les rêves, moi j’irai au bout des miens tout en chantant
Si quelqu’un m’avait prévenu, de toute façon, j’ne l’aurai jamais cru
Je veux juste continuer à vivre, dans la paix, l’entente, l’amour
Comme dans le noir, mon cœur s’est éteint, je ne voyais plus rien
La brume, elle, s’en ira mais on n’oubliera pas
Je voulais encore chanter, chanter comme une enfant, chanter pour la paix
Moi, j’étais derrière un brouillard, et j’ai entendu la musique s’arrêter
Et moi, j’avais peur, face aux inconnus, et c’est tout à fait normal
On ne faisait aucun mal, on avait un seul point en commun :
Celui de chanter tous ensemble
Et maintenant avec force et à raison, les Mauriciens écrivent et chantent le cœur blessé
Et en ce soir, derrière le brouillard, j’entendais des voix au loin
Parler trop fort, semant la peur, imposer que tout s’arrête
Alors, je murmure, je ne comprends rien, tout vacille, suis-je en cage ?
J’éteins ma voix, encore une fois, je veux juste fuir, pour être protégée
Chanter pour la paix, pour ceux qui souffrent, chanter pour donner du courage
Chanter pour l’espoir et l’espérance d’une vie plus juste pour tous
Alors, je joins ma voix à celle des autres, pour implorer l’entente
Je joins ma voix encore une fois pour une île Maurice unie
* Texte inspiré de la chanson “ Derrière le brouillard ” (Louane et Grand Corps Malade)
** En gras, extraits des paroles d’origine