La leçon française !

À Maurice, certains ont tendance, ces derniers temps, à faire les choses autrement sans pour autant se soucier de ce qu’en pensent les autres. Egoïsme, dites-vous ? Il se pourrait bien. Même si la façon dont ce pays est gouverné nous inquiète ces dernières années et encore plus ces derniers mois. La faute à des décisions contestées et contestables du gouvernement, trop souvent perdu dans des calculs qui sont loin d’être salutaires à la souffrance d’un peuple — lui qui n’est plus très loin de la rupture !

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Ceux qui sont censés endosser le rôle de défenseur de la démocratie peinent, eux, malheureusement à faire opposition ! Soit par une égocentrisme démesuré, soit par l’absence de bon sens et de lucidité. Alors même que le pays glisse tout doucement, mais sûrement, dans cette sphère très dangereuse où le totalitarisme devient aveuglant, prenant même parfois des allures ressemblant étrangement aux méthodes de celles de la gestapo !

Entre-temps, lepep admirab morisien s’englue, lui, jour après jour, dans cette spirale où l’unilatéralisme se mélange allègrement avec népotisme, favoritisme et toute sorte de maux susceptibles de clouer davantage au pilori une société mauricienne déjà en mal d’identité. Incapable surtout de se faire entendre et même pas en mesure d’être rétroactif à défaut d’être réactif !

Ce qui n’est, heureusement, pas le cas ailleurs et dans des pays qui se veulent libéraux et démocratiques et dont nous aurions dû nous en inspirer. Là où on n’hésite pas à sortir, à la moindre incartade, la cravache, afin de rétablir l’ordre. Cela, pour ne pas être ensuite en proie à toute forme d’anarchie qui pourrait mettre à mal le bon fonctionnement d’un pays tant au niveau économique, culturel et sportif.

Pas à Maurice toutefois où trop souvent, on est incapable de sortir de son confort. Ici, on se la coule douce…au pays du Dodo ! On laisse même les princes du jour mener la danse, pour ne pas dire les encourager dans leurs fourberies ! Alors qu’en France, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réagi de façon responsable, il y a peu ! Elle qui a lancé une enquête sur la Fédération française de football après les scandales dévoilés dans la presse récemment !

On dira certes qu’Amélie Oudéa-Castéra a réagi promptement en parlant de « tolérance zéro » dans la lutte « contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, la lutte contre les discriminations. » Et même si elle affirme qu’elle ne va pas démettre Noël Legraët, le président de la FFF, la première « Fédé de France », sur la « base d’un article », il est un fait qu’elle a assumé ses responsabilités jusqu’au bout.

On aurait bien aimé voir le ministre mauricien, Stephan Toussaint, réagir avec la même autorité et même perspicacité plus particulièrement dans le cas de la Mauritius Football Association (MFA). Une association que nous avons archi-dénoncée, preuves à l’appui, mais qui continue tout de même à manoeuvrer comme bon lui semble ! Une association qui peine surtout à s’aligner sur les lois de son pays et encore moins, à fonctionner dans la transparence et la légalité.

Sans oublier ces scandales à répétition et ces enquêtes policières dont on n’entend plus parler ! Alors même que le Commissaire de police, Anil Kumar Dip en avait pourtant donné des garanties dans l’affaire de voyeurisme allégué dans la toilette des dames à la MFA ! N’est-ce donc pas contradictoire et surtout révoltant contrairement à la convaincante démarche de Mme Oudéa-Castéra à vouloir, elle, des résultats dans le plus bref délai ?

Si la ministre des Sports français a agi dans l’intérêt du sport roi, pourquoi son homologue mauricien ne peut-il pas en faire autant ? Y a-t-il eu ingérence de la part de Mme Oudéa-Castéra en lançant une telle enquête pour faire la lumière sur les faits révélés par la presse ? Ou encore, la FFF est-elle désormais sous le coup d’une suspension de la Fédération internationale de football association (FIFA) suite à cette démarche ?
Qu’on le veuille ou non, la posture d’Amélie Oudéa-Castéra est à saluer.

Elle devrait même appeler Stephan Toussaint à la réflexion. Lui qui s’est malheureusement trop souvent caché derrière l’autonomie de la MFA, alors même que cette dernière a failli sur plusieurs dossiers et dont on se passera, cette fois, d’en énumérer.

Sauf qu’on aurait bien aimé savoir pourquoi le ministre tarde à s’affirmer, même s’il y a eu des semblants de réprimande, mais qui n’auraient finalement servi à rien. Est-ce à dire qu’il y a des éléments externes qui font que la MFA soit devenue encore plus intouchable ? D’autant que, pour moins que cela, l’Association mauricienne de volley-ball avait été rappelé à l’ordre par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, en juin 2020 !

Désormais, il sera très important pour Stephan Toussaint d’appliquer la loi et de mettre la MFA au pas après neuf longues années d’incohérence. Et ce, selon les pouvoirs même qui lui sont conférés dans la Constitution par le biais de la Sports Act 2016.

Le ministre et le Registrar of Associations finiront-ils enfin par prendre des mesures concrètes d’autant que les nouveaux statuts de la MFA ne répondent toujours pas aux exigences des lois du pays ? Ou poursuivra-t-on avec la même politique de l’autruche qui a permis à la MFA d’exister sous la même coupole de l’illégalité et de la décadence pendant
près d’une décennie ?

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