Les dernières « stratégies » de Lakwizinn

Les stratèges auto proclamés de la kwizinn du MSM viennent de faire de nouvelles démonstrations de leur capacité à inventer des stratégies qui se retournent contre le Premier ministre, son gouvernement et son parti et les rendent ridicules. Voici les deux dernières. Le 18 décembre, sans doute, pour augmenter le feel good factor provoqué par les diverses augmentations d’allocations de fin d’année, le gouvernement fait annoncer, à travers le ministère des Finances, que tous les fonctionnaires auront droit à une somme de Rs 2,000 pour leur end of the year party. Dans la tête des spin doctors de la kwizinn, cette décision est un coup politique qui ne peut qu’inciter les 85,000 fonctionnaires bénéficiaires à voter orange aux prochaines élections. Mais comme on le sait, les gâte-sauces de la kwizinn ne pensent pas plus loin que le bout de leur nez. C’est ce qui vient de se produire car, en voulant séduire un électorat, ils ont réussi à en mécontenter un autre : les plus de 140,000 employés du secteur privé. Un électorat face auquel les candidats orange aux prochaines élections auront des difficultés à justifier l’allowance for the end of the year party, auquel il n’a pas eu droit, ce qui le range dans une catégorie inférieure aux fonctionnaires. Ces derniers sont loin d’être satisfaits de la mesure, si l’on en juge par leurs premières réactions. Car il ne suffit pas de donner généreusement de l’argent – en puisant des fonds publics – pour la fête de fin d’année, il faut surtout pouvoir l’organiser afin que TOUS les fonctionnaires puissent en profiter. Il ne s’agit pas d’une réunion, avec limonade et briyani pour quelques milliers de personnes du 3e âge ; ni d’un prolongement de meeting avec escale au bord de la mer – avec bus, rhum et briyani – pour quelques centaines d’agents de partisans. Il s’agit d’organiser des fêtes pour 85,000 personnes disséminées à travers le pays et qui, pour la plupart, ont déjà des engagements familiaux en cette période festive. Comment est-ce que les chefs de départements vont mettre en pratique la stratégie inventée par les gâte-sauces de la kwizinn consistant à organiser des parties permettant à chaque fonctionnaire de bénéficier des Rs 2,000 qui lui ont été allouées ? On entend déjà des protestations et des réclamations monter des différents départements du gouvernement. Il est tout a fait possible que cette mesure mal planifiée, pas du tout organisée et annoncée à la dernière minute, fasse plus de mécontents que de satisfaits dans le secteur public.
Pour terminer l’année, la kwizinn a offert aux Mauriciens un spectacle oscillant entre burlesque et bouffonnerie politique : la révocation/élection du président du conseil de district de Flacq. L’ex-président, un MSM déclaré soutenu par plusieurs ministres, avait été mis en minorité suite à une motion de blâme. Au lieu d’appliquer immédiatement la loi, qui prévoit l’organisation d’une élection pour désigner un nouveau président, le ministre des Administrations régionales avait tergiversé. Une manière de faire savoir que ce n’est pas le respect de la loi qui est la priorité du gouvernement, mais la protection de ses nominés et protégés politiques. Il avait fallu qu’un conseiller de village loge une plainte en Cour suprême pour que le ministre soit obligé de révoquer le président désavoué. Du coup, le ministre de l’Agro Alimentaire faisait part de sa déception que son collègue des Administrations Régionales ait respecté la loi en révoquant son protégé, et annonçait son intention de démissionner. On apprendra, plus tard, que ce ministre a l’habitude d’annoncer sa démission, mais ne mettait jamais sa menace à exécution. Les réunions d’explications et de tentatives de raccommodage se sont multipliées ainsi que les menaces contre les conseillers de village qui ne suivraient pas les directives ministérielles. L’affaire était jugée tellement importante pour le MSM que les ministres de circonscriptions concernées – les 9 et 10 – n’ont pas assisté aux délibérations du Conseil des ministres, hier ! En fin de compte, le conseiller qui avait obtenu la tête de l’ex-président a été élu à sa place. Mais juste après l’élection a eu lieu un coup de théâtre que même un scénariste de dernier grade n’aurait osé écrire : le nouveau président a dédié son élection… au leader du MSM ! Pour terminer, je vous propose le post suivant intitulé Chatwa pour reste chatwa, publié sur internet, qui résume bien le feuilleton : Un chatwa a demandé à un ministre chatwa de révoquer un autre chatwa, afin de promouvoir le chatwaisme. Et le chatwa nouvellement élu dédie son élection à Pravinacourcix, le Grand Chef des Chatwas, tandis que les membres de la tribu Chatwa se demandent : Dans quelle potion sommes-nous tombés?
Sur ce, je vous souhaite une nouvelle année remplie de « stratégies » des gâte-sauces de la kwizinn du MSM pour faire rire du MSM, de ses chatwas et de son chef !

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