Metro Express : Des villes qui changent de physionomie

L’installation des 20 poutres complétées à St-Jean

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 La pose des rails en cours devant le stade de Rose-Hill

C’est à un rythme accéléré que se construisent les structures destinées à accueillir le projet de la phase 2 du Metro Express qui débute à la station surélevée de Rose-Hill pour se terminer à Curepipe et qui abritera également une station surélevée à l’ancienne gare Jan Palach Nord. 24 des 60 poutres qui composent le trajet aérien ont été installées au cœur de la Ville lumière. Les travaux vont bon train également à Saint-Jean et Trianon, où la totalité des 20 poutres qui supporteront les rails a déjà été installée. Les projecteurs sont néanmoins braqués sur les travaux qui se déroulent actuellement entre Rose-Hill et la gare de Quatre-Bornes. 

Le parcours de 1,3 km entre Rose-Hill et Quatre-Bornes fait partie de la phase 2A du Metro Express et devrait être opérationnel en avril 2021, si l’on en croit l’intervention du ministre du Transport et du Métro Léger, Alan Ganoo, le 15 juin dernier dans le cadre des débats budgétaires. Si les rails et les piles électriques devant soutenir la caténaire ont déjà été posés et érigés depuis plusieurs mois entre la station de Rose-Hill et la structure surélevée qui surplombe la rue Duncan Taylor en face du New Arab Town, les travaux se concentrent désormais une cinquantaine de mètres plus loin devant le stade de Rose-Hill, là où démarre la partie au sol du trajet. Les ouvriers du constructeur Larsen & Toubro (L&T) s’attellent à compléter la pose des chemins de fers dans cette zone avant de pouvoir prêter main-forte à leurs collègues de Quatre-Bornes.

La phase 2A dans la Ville des fleurs comprend deux stations, celle de Victoria sur l’ancien parcours de santé Gérard Bruneau à la rue Victoria et la station principale qui sera érigée à la gare d’autobus de Quatre-Bornes. « Les travaux de réalignement des réseaux d’utilités publiques souterrains sont terminés à Belle-Rose, Ollier et sur l’ancien parcours de santé Gérard Bruneau. Place maintenant à la pose des rails et à la construction des deux stations », nous confie une source à L&T. La route Saint-Jean, qui fait partie de la phase 2B du projet, fait toujours l’objet de travaux de fouille dans le but de permettre aux ouvriers du constructeur indien d’identifier les réseaux d’utilités publiques alors que les choses s’accélèrent en ce qui concerne le tracé en hauteur entre Saint-Jean et Trianon,la pose des 20 poutres qui ont été complétées au cours de la semaine écoulée. La station de Trianon se situera elle au sol.

Chamboulement  à Vacoas

La ville de Vacoas connaîtra cette semaine un gros chamboulement, à commencer par une relocalisation provisoire du marché central à une cinquantaine de mètres de l’emplacement actuel. Les travaux préliminaires en vue d’accommoder une station de tramway à la gare d’autobus de Vacoas démarreront vendredi, apprend-on. L&T a en ce sens émis un communiqué à l’intention des habitués du bazar, les informant que « l’espace de stationnement en face du marché sera temporairement déménagé dans le cadre des travaux du Metro Express. Veuillez utiliser l’espace parking aménagé en face de la gare. »

À l’ancien terre-plein qui séparait naguère la rue Sivananda et la rue Jerningham, à Curepipe, au sortir de la gare Jan Palach Nord, se trouve désormais l’imposante structure élevée qui accueillera les tramways en 2022. En attendant que les premières piles sortent de terre à la gare Jan Palach Nord, les travaux menant jusqu’à la partie au sol en face de la boutique Michel sont menés tambour battant avec 24 poutres sur 60 déjà installées sur le tablier à ce stade. En outre, on constate à la gare Jan Palach Nord que la sous-station de traction, qui permet l’alimentation en énergie électrique d’une section de la ligne de chemin de fer, est déjà arrivée à un stade avancé de construction. La phase 2 du Metro Express comprend trois autres sous-stations de traction à Quatre-Bornes, Phœnix et Sadally.

Les zones d’ombre des  compensations financières

Un bon nombre d’habitants dont les maisons, les biens ou les terrains empiètent sur le tracé du Metro Express à Floréal sont toujours dans le flou. Si d’un côté, la question relative aux montants des compensations proposées par le ministère du des Terres et du Logement font tiquer certains propriétaires en marge des procédures de compulsary acquisition que compte entreprendre l’État, d’autres habitants déplorent le fait qu’ils n’ont toujours pas reçu quelconque proposition écrite à ce jour. C’est le cas notamment en ce qui concerne les membres de la famille Jhugroo, qui assisteront dans les semaines à venir à la destruction de la quincaillerie familiale, de deux garages et d’un store qu’ils utilisent pour abriter les 200 chaises qu’ils louent. Selon une source proche du dossier, « à l’image de la famille Jhugroo, plusieurs familles ne sont pas éligibles à la compensation étant donné que leurs biens qui seront détruits se trouvent totalement sur les terres de l’Etat. » Puis il y a ceux qui qualifient de « dérisoires » les montants de compensation qu’on leur a proposés pour acquérir les biens qui ne figurent pourtant pas sur les terres de l’État. À la lumière de plusieurs témoignages recueillis pas Week-End auprès de certains propriétaires, il nous revient que « des habitants ayant des accointances avec des agents politiques ont bénéficié de propositions financières largement au-dessus des leurs. »

 

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