Midlands – Children’s Bill ou pas : L’innocent Ayaan, 2 ans, battu  à mort par son beau-père

Le suspect Azar Sobratee, 22 ans, passe aux aveux: “Zenfan la pa ekute, li fer dezord”

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La mère de la victime en état d’arrestation à la MCIT pour avoir dissimulé la    vérité sur cette agression barbare, dont elle a été témoin

Alors que dans les salons, on continue à gloser sur les “vertus” du Children’s Bill de Kalpana Koonjoo-Shah en attente d’être débattu à l’Assemblée nationale, un innocent de deux ans, Ayaan, a été battu à mort par son beau-père, 22 ans, avec la mère de 26 ans tentant de dissimuler cet acte barbare en une simple chute.

A jeudi soir, la thèse avancée par la mère avait été acceptée sans broncher et si ce n’était la réaction de la tante de la victime, également la sœur de la mère, ce drame au-delà de tout entendement aurait été enterré. En constatant des ecchymoses sur la tête de son neveu de même que des traces de blessures sur le visage, Nosreen, qui était venue assister aux funérailles, vendredi, devait alerter la police. De ce fait, le meurtrier ce ce bébé, Sheik Mohammed Azar Sobratee, un marchand de légumes de 22 ans, qui vit en concubinage avec la mère, Naswheen Beeharry, 26 ans, est passé aux aveux après son arrestation par des limiers de la Major Crime Investigation Team. Le père du bébé purge actuellement une peine de prison.

Le drame s’est joué jeudi à Mid-lands. Le petit Muhammad Ayaan Moeen Ud Din Ramdoo, âgé de deux ans, a été agressé mortellement par son beau-père. Devant la dépoulle inanimée du petit qui avait essuyé des coups, la mère devait le transporter à l’hôpital Nehru de Rose-Belle avec pour explications que son enfant aurait fait une chute et n’aurait pas survécu à ses blessures. Toutefois, la perspicacité de la tante, qui savait pertinemment bien que son neveu était un enfant maltraité et battu, devait permettre à la vérité de jaillir.

À son arrivée à Midlands, vendredi, pour les funérailles, la tante constata que le petit Ayaan, enveloppé dans un drap, portait des traces d’agression à la tête et sur le visage. Dans un premier temps, elle confronta sa soeur, la mère de la victime, sur les circonstances de cette chute. Mais l’incohérence des explications l’amena à conclure à un Foul Play vu les précédents traitements subis par l’enfant aux mains de son beau-père.

Elle alerta la police de Midlands en exigeant que les funérailles soient stoppées et qu’une enquête soit ouverte avec les conclusions d’une autopsie formelle. L’équipe du surintendant Gunga de la Criminal Investigation Division de Curepipe et l’inspecteur Deewoo de la Major Crime Investigation Team (MCIT) fut dépêchée sur les lieux du drame. La dépouille du bébé fut ramenée à la morgue du Princess Margaret Orthopaedic Centre pour un examen post-mortem. La cause du décès d’Ayaan Ramdoo est attribuée à un “acute peritonitis following traumatic bowel”, confirmant que le bébé avait subi des coups.

Peu après son arrestation, le beau-père Sheik Mohammed Azar Sobratee est passé aux aveux dans les locaux de la Major Crime Investigation Team (MCIT) en déclarant “zenfan la pa ekute ; li fer dezord.” La mère de l’enfant a été placée en détention. La police l’accuse d’avoir caché la vérité pour protéger son compagnon.

Dans une brève déclaration, le suspect allègue que le petit ne l’écoutait pas et qu’il lui avait donné des claques et des coups avec un bâton “pour lui donner une correction.” Et d’ajouter que la scène s’est déroulée devant sa concubine. Il a également fait ressortir que la mère a transporté le petit à l’hôpital où elle a allégué qu’il s’est fait mal en tombant.

Dans un premier temps, le personnel soignant n’aurait pas contredit cette version des faits en l’absence d’ecchymoses sur le corps du petit. Néanmoins, le Police Post de l’hôpital Nehru avait été mis au courant de l’admission du petit, jeudi. Nawsheen Beeharry n’a pas encore consigné sa version à la MCIT alors que Azar Sobratee doit donner plus de détails, bientôt, sur cet infanticide.

Les deux suspects ont été provisoirement inculpés de meurtre à la Bail and Remand Court, hier. Ils demeurent en détention préventive. L’enquête se poursuit sous la supervision de l’ASP Seebaruth.

 

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