Totes, les gaming houses, les casinos, SMS pariaz et ses satellites PMU, ses loteries de même que ses toutes nouvelles machines à sous à paiement limité(LPM)
Des licences toujours délivrées par la GRA sachant que ces nouvelles installations ne sont sous aucun contrôle
En vertu de la Section 109 de la Gambling Regulatory Authority (GRA) Act , la Mauritius Revenue Authority(MRA) a le pouvoir de mettre en place un système central de surveillance électronique (CEMS) pour contrôler les paris et jeux d’argent organisés à Maurice. Mais jusqu’ici rien n’a été fait et l’absence de ce système moderne de surveillance fait grandement défaut et favorise sans limite les possibilités de trafic d’argent, de financement illicite de partis politique et du Money Laundering. L’entrée en vigueur de cet amendement de la GRA Act en 2019, aurait ainsi permis à la MRA et la GRA d’assurer un enregistrement, une surveillance et un contrôle en ligne continus des jeux de loterie, des appareils de loterie vidéo, des machines à sous, des machines à paiement limité, des activités de jeu et des transactions de paris.
Le CEMS est un système centralisé par lequel tous les opérateurs de jeux dans une juridiction seraient connectés à tout moment, permettant ainsi à la GRA et MRA de surveiller,«en direct» c’est-à-dire en temps réel, les transactions qui ont lieu et aiderait les autorités à minimiser les paris illégaux, les transactions frauduleuses et les évasions fiscales. Selon des informations obtenues à la GRA, un appel d’offres a été lancé en 2019 mais a échoué par manque de soumissionnaires. Il a aussi été retardé en raison du manque d’expertise technique pour la rédaction du mandat de la MRA, car il s’agit d’un projet très complexe impliquant plusieurs aspects, à savoir le contrôle des jeux, le contrôle fiscal, l’audit, le blanchiment d’argent et les rapports correspondants. Pourtant, il ne serait pas difficile de se procurer d’un CEMS: Il peut être acheté auprès de n’importe quel fournisseur officiel et être adapté au marché local. Tout CEMS doit être un système certifié par un laboratoire de jeu international et il y a suffisamment de juridictions qui s’en servent aujourd’hui et qui auraient pu nous aider en la matière.
Jackpot
Plus d’un an après que la loi a été amendée en ce sens, rien n’a été finalisé, et certaines compagnies de betting peuvent continuer à opérer sans aucun contrôle en direct de leurs activités de paris. Pires de nouvelles licences et autorisations sont remises par la GRA, en connaissance de causes, que ces nouvelles installations ne seront soumis à aucun contrôle des autorités, d’autant que les derniers amendements à la GRA Act, qui doivent être avalisés par le Finance Bill mardi, verra des LPM s’étendre partout à travers l’île comme le souhaite l’unique promoteur à Maurice, le magnat du jeu Jean Michel Lee Shim, qui a obtenu aussi une baisse des redevances sur chaque machine et le doublement du paiement maximum qui passe cette année de Rs 5 000 à Rs 10 000 pour mieux appâter ses clients potentiels. Un véritable jackpot.
Le ministre des Finances Raganaden Padayachy a annoncé mardi dernier qu’un nouvel appel d’offres sera lancé bientôt suite à l’annulation de la première, ce qui fait que le nouveau CEMS ne sera pas sur notre sol de sitôt. Ce manque de contrôle favorisera le bal du cash money de se poursuivre sans contrôle à travers le pays. Dire par exemple que tout cela est possible alors que le milieu hippique et l’organisation des courses, souffrent d’un manque de revenus, est pour le moins révoltant.
Presque tous en infraction ?
L’installation d’un CEMS aurait permis à la MRA de recevoir et contrôler en direct les informations concernant les opérations d’une machine de jeux, d’une machine à paiement limité et les opérations de paris d’un opérateur totalisateur ou d’un bookmaker. De même, le nombre et l’emplacement de tout équipement, le potentiel des machines à sous et des machines à paiement limité pour le jeu , leurs défauts et toute altération des machines de jeux seraient enregistrés en temps réel.
Selon la GRA Act, les opérateurs de machine à sous à paiement limité, de casino d’hôtel, de pool local ou étranger, de tirage au sort, de totalisateur, un bookmaker ont l’obligation de relier leurs équipements au CEMS à une date notifiée par écrit par la MRA ou la GRA. Il est donc du devoir des opérateurs d’assumer les coûts de remplacement ou de mise à niveau de l’équipement ou du logiciel afin de permettre la liaison avec le CEMS.
D’après la loi en vigueur, nul ne peut effectuer ses opérations de jeux de loterie, de jeux et de paris après la date émise par la MRA sauf si l’équipement est relié au système central de surveillance électronique. Pour pouvoir exercer, il faut que l’opérateur s’assure que chaque billet émis affiche un code-barre qui permet l’enregistrement en ligne du paiement de tout gain sur le système de surveillance électronique central. Eu égard aux dispositions de cet article 109 de la GRA Act, hormis les bookmakers On Course et le Lottotech qui sont reliés en temps réel, les autres opérateurs ne seraient pas en règle avec loi et disposeraient sans doute d’une dérogation. Autrement ils sont tous en infraction.
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Qui est connecté ou as au serveur central actuel ?
Actuellement, il n’a que les bookmakers de courses, les bookmakers de football et les opérateurs de totalisateurs qui sont liés au GRA Betting Control System (GRA – BCS) situé à la MRA qui est une technologie déjà obsolète puisqu’il remonte à plus de dix ans (2007/2008).
• Pour l’heure, Lottotech Ltd qui gère la loterie nationale mauricienne est la seule à être connectée en temps réel et chaque transaction est immédiatement enregistrée à la MRA et GRA.
• Pour les paris sportifs, les bookmakers de football tels que Play on Line, Stevenhills, ASL, GSL, SMSPariaz Ltd, Value Plus, Silver Sports, Bosco Ltd, Empowering People Ltd sont connectés— mais pas en direct—au serveur de paris de la MRA/GRA.
• Pour les courses de chevaux, les bookmakers On course au Champ de Mars sont connectés en quasi -direct Les Totalisateurs ASL et GSL et les Bookmakers à distance (SMS et téléphone), SMSPariaz Ltd, Bet on Line Ltd, Booksystem Ltd sont eux en connexion différée. Les données sont envoyées manuellement à la MRA. Les deux totes le font dans la demi-heure suivant une course alors que seuls SMS pariaz et ses compagnies satellites ne les envoient que 48 heures après les courses.
• Enfin pour le secteur du Gaming, le PMU, opérateurs de machines à paiement limité (LPM), exploitants de pool locales, Poupard et Loterie Blanc (tous du SMS pariaz group), la loterie Merven, les Casinos et les Gaming Houses A ne sont eux pas connectés au serveur de la MRA actuel.