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Selon les ténors du MSM, l’opposition « galimatia » est « dan badal » et ne vaut pas la peine qu’on s’en occupe. Pour le leader du MSM, Navin Ramgoolam et son gouvernement ont été un désastre pour le pays. Quand à Paul Bérenger et Xavier Luc Duval, Pravind Jugnauth n’en finit pas de dire tout le mal qu’il pense d’eux. Pour le leader du MSM, l’opposition ne représente rien et les leaders des partis qui la composent sont des moins que rien. Et pourtant, le MSM organise depuis la semaine dernière des congrès dont le sujet principal est… l’opposition. Et malgré le fait qu’il affirme que Navin Ramgoolam, totalement démonétisé, se trouve dans la poubelle de l’histoire, il ne rate aucune occasion de le critiquer avec virulence. Tandis que les ténors de son parti plongent dans la bassesse, la vulgarité et les insultes pour parler du leader du PTr. Il suffit que les leaders de l’opposition « galimatia » se rencontrent pour évoquer une possibilité d’alliance pour que des poussées de fièvre saisissent les dirigeants du MSM et qu’ils se lancent dans l’organisation de congrès pour faire le procès de l’opposition. Pourquoi attaquer systématiquement et à longueur de congrès ceux dont on prétend ne pas avoir peur ? La réponse se trouve, peut-être, dans une question que SAJ avait l’habitude de poser dans ses meetings. Ce bonhomme Jugnauth, dont le fils semble soudainement s’être souvenu de l’existence après avoir tout fait pour le faire oublier! La question de SAJ était : « Eski ou croire ki dimun bez kud ross lor pié mangue ki pas rapporté ? »

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S’il est manifeste que le leader du MSM redoute que l’opposition puisse conclure une alliance. Le problème est que les principaux partis d’opposition n’arrivent pas à le faire. Ils buttent, encore et toujours, sur le leadership, les positions des uns et des autres, le nombre de tickets à partager et les egos disproportionnés. Ils suivent encore les règles de la politique du siècle dernier alors qu’une grosse partie des Mauriciens – cette masse silencieuse évoquée, vendredi, à Curepipe par le leader du MSM – réfléchit et réagit en tant que citoyens du 21e siècle. Les ONG et les petits partis, qui semblent plus en phase avec les Mauriciens, le disent et le répètent : ils ne veulent pas qu’on remplace le gouvernement actuel par un autre, qu’on tire Pravind pour mettre Navin, que l’on révoque les nominés oranges pour les remplacer par des rouges, bleus, mauves ! Ils veulent d’un nouveau projet de société pour remplacer celui en cours depuis l’Indépendance. Il ne s’agit de garder le chien en changeant de carapates : il est grand temps de réfléchir sur un projet de société, qui fera table rase des manquements érigés en valeurs d’hier par une nouvelle manière de vivre et de faire. Pour satisfaire la demande et les exigences de la majorité silencieuse, il ne suffira pas seulement de nommer un comité composé de membres des trois partis qui produira un rapport à la veille des prochaines élections. Il est temps que les partis traditionnels et leurs leaders comprennent qu’on ne peut plus faire de la politique comme on le faisait au siècle dernier, avec une conférence de presse chaque semaine pour ne rien dire ou un congrès de temps en temps pour se faire plébisciter par des adhérents die hearts convaincus. Comme le fait, ces jours-ci, le MSM.

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Décidément, il y a de tout chez les élus du MSM. On connaissait les deputés tap la tab et rubber stamp, les viré mam ou les gato marie, On vient de découvrir une nouvelle sous-espèce orange : le député agresseur. Le Deputy Chief Whip de la majorité a agressé un infirmier indien dans un hôpital privé. Si l’agression, filmée par les caméras de surveillance, n’avait pas été diffusée sur les réseaux sociaux, ce que regrette la direction de la clinique !, les Mauriciens auraient ignoré que le Deputy Chief Whip de la majorité est capable d’agresser un infirmer sur son lieu de travail. Ils auraient également ignoré que ce député est entré dans une clinique sans respecter la règle de base : porter un masque sanitaire. Auparavant, le même député s’était illustré en rapportant une journaliste de la MBC qui ne l’avait pas inclu dans un reportage. Comme la direction de la clinique, celle de la MBC a préféré négocier avec le député. Aucun des ténors du MSM, si à cheval sur le respect du protocole parlementaire quand il s’agit de l’opposition, n’a jugé utile de commenter le comportement de leur Deputy Chief Whip. Le Speaker, capable de suspendre un député pour le moindre mot qu’il estime « unparliamentary », n’a fait aucune déclaration. Mais sur le plan du respect de l’éthique et de la morale, que peut-on attendre d’un gouvernement dont on vient de découvrir qu’une des occupations d’un super conseiller de son Premier ministre, était d’écrire des lettres anonymes contre une Présidente de la République ?

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