Lorsque la dernière carte aura été abattue
Et qu’il ne restera plus aucune avenue
Lorsque toutes les voix se seront tues
Et qu’on ne saura plus ce que nous sommes devenus
J’irai me réfugier dans l’isoloir
Avant que mon âme ne périclite
Lorsque nos esprits auront été rendus obtus
Notre conscience étouffée sous des logiques saugrenues
Lorsque notre liberté aura perdu ses vertus
Bien rangée dans des cases convenues
J’irai dresser mes listes rouge et noire
De ceux que plus personne ne mérite
Lorsque le pouvoir arrogant et têtu
Jamais repu du sang de son peuple ingénu
Lorsque nos écrits auront tout combattu
Et que nos cris ne seront plus les bienvenus
J’irai trouver mon compte au marché noir
Pour une once de vérité devenue illicite.
PERCY KAMANAH