L’alliance PTr-MMM a réuni, hier, ses activistes des circonscriptions Nos 11, 12 et 13, à Jagarnath Hall, à la Rosa, dans le cadre de la mobilisation en vue du meeting du 1er mai. Le secrétaire général du parti Travailliste, Ritesh Ramful, principal intervenant à cette première réunion organisée depuis le départ du PMSD de l’alliance, a ciblé essentiellement le leader de ce dernier parti.
« Xavier-Luc Duval dir ki enn lalyans avek MSM enn rimer. Si le PMSD de Xavier Duval asosye li avek MSM, li pou enn pli gran trayizon pa zis anver so prop elektora me anver lanasyon morisienn », a-t-il déclaré. Il a invité ceux qui ne sont pas d’accord avec le PMSD à se joindre à l’alliance PTr-MMM.
« Ou pa kapav diskit ar nou ek frekant an mem tan bann adverser. Nou pa pou aksepte », dit Ritesh Ramful. Il a ajouté comment après l’indépendance le leader emblématique du PMSD, sir Gaëtan Duval, avait conclu une alliance avec le PTr de SSR au nom du pays. Il a énuméré la série de scandales ayant jalonné le régime de Pravind Jugnauth et qui ont été dénoncés par Xavier-Luc Duval en sa qualité de leader de l’opposition ces trois dernières années à travers ses Private Notice Questions (PNQs).
« Bann bon PNQ nou bisin respekte ek felisit li pou sa bann PNQ lor bann dosye inportan », poursuit-il en ajoutant que Xavier-Luc Duval avait quitté le gouvernement parce que ce dernier voulait mettre en péril l’indépendance du Directeur des Poursuites publiques. (DPP). « Aujourd’hui avec la Financial Crimes Commission et les actions du commissaire de police, le MSM fait pire », a-t-il estimé considérant que Xavier-Luc Duval sera obligé, en cas d’alliance, avec le MSM d’avaler ses couleuvres.
Pradeep Jeeha a, pour sa part, estimé que les élections ne sont pas loin et en tout cas pas l’année prochaine comme voulait le faire accroire le Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth. Il trouve qu’après avoir plumé la population ces dix dernières années, Pravind Jugnauth veut donner l’impression qu’il fera preuve de largesses avant les prochaines élections.
Lormesh Bundhoo, qui présidait la réunion, a affirmé qu’il faudra garder en ligne de mire l’objectif de l’alliance, soit « renverser le gouvernement Jugnauth lors des prochaines élections générales » et ce, malgré le départ du PMSD. Il indique qu’« il y aura des passagers qui prendront le train, en cours de route. Ils seront les bienvenus. D’autres, les chatwa partiront. Mais c’est la vie. » Il est revenu sur les scandales qui ont jalonné les deux mandats du gouvernement MSM : « Wakashio, Covid, les affaires Molnupiravir, l’ex-ministre Yogida Sawmynaden, Hurdoyal, Angus Road, Sun Trust… » Selon lui, si Sir Anerood Jugnauth avait été là « klak lor klak li ti pou gagne », en référence au slogan « rezilta lor rezilta », que le Premier ministre Pravind Jugnauth affirme avoir été inspiré par le PMSD.
Manoj Seeburn maintient que « l’alliance MMM/PTr est unique et historique pour défendre l’avenir du pays avec un nouveau départ pour le pays ».
Quant à Ashley Ramdass, il a mis en garde l’assistance contre le pouvoir et la force de la mafia et de l’argent. « Pa souzestim pouvwar mafia ek lamone dan sa eleksyon-la », dit-il.
Munsoo Kurrimbaccus, également secrétaire de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) dénonce que « sistem edikatif inn kras alor ki ledikasyon labaz de tou devlopma ». Il a aussi dénoncé la prolifération de la drogue dans le pays tout en faisant état du traitement accordé à Franklin, accusé de blanchiment de fonds, avant de voyager en première classe à bord d’Air Mauritius pour se rendre à La-Réunion pour son procès au pénal.
Anishta Babooram fait, elle, état qu’ « il est l’heure de rendre au pays sa liberté comme en 1968 avec l’accession du pays à l’indépendance. » Elle regrette que « Pravind Jugnauth ait fait de notre démocratie une dictature ». Anishta Babooram a aussi mis l’accent sur « zefor bann madam pou tini labar », en faisant allusion au coût de la vie, qui monte en flèche et à la violence domestique en progression dans la société, soulignant que « mem dan parlma, kan madam lev lavwa, met deor ».
Tony Apollon, membre du MMM a comparé l’ex-leader de l’opposition à Judas, arguant que « Paul Bérenger inn donn li post lider loposisyon, inn donn li so valer ».
Pour Rajen Narsinghen, la décision de la Cour suprême de geler le ré-enregistrement des cartes SIM, en attendant son jugement en mai, est tout à l’honneur du judiciaire et représente une claque pour le gouvernement.