Après l’exercice de Controlled Delivery : Craintes pour la sécurité des postiers dans l’exercice de leurs fonctions

L’Union of Post Office Workers Branch No 1 ne voit pas d’un bon œil l’utilisation de l’uniforme d’un postier de la Mauritius Post Ltd pour les besoins d’une opération de Controlled Delivery à la résidence de Me Akil Bissessur. Dans une déclaration hier, le président du syndicat, Luximon Badal, a estimé que « cette manière de faire jette le discrédit sur le métier de postier et pousse le grand public à ne plus avoir confiance dans des postiers. »

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Pour lui, cette opération mettra en danger la sécurité des postiers lorsque ceux-ci devront se rendre dans les quartiers chauds pour y déposer le courrier. « Des drogués risquent de croire que les postiers transportent également de la drogue. Du coup, ils pourraient se faire agresser dans l’exercice de leurs fonctions », dit-il.

« À mon avis, le CEO et la direction de la poste sont impliqués dans cette opération de Controlled Delivery. Ils auraient dû informer le syndicat des postiers de cette opération délicate. Si on en avait informé le syndicat, celui-ci aurait pris des dispositions pour préparer psychologiquement ses membres », fait-il comprendre.

Aussi, estime-t-il, cette opération met aujourd’hui en danger la vie de tous les postiers. « J’ai demandé une rencontre avec le CEO de la MPL, mais jusqu’ici, notre demande est restée lettre morte. Le CEO doit rencontrer le syndicat pour réconforter les postiers. Nous voulons avoir la garantie que les postiers peuvent continuer de travailler sereinement », se dit-il.

Il rappelle que le travail des postiers se résume d’ordinaire à livrer le courrier. « Un facteur est normalement muni d’un sac, dans lequel il transporte ses lettres. Qui prendra la responsabilité des postiers s’ils se font attaquer ? Le CEO de MPL ou le commissaire de police ? Nous sommes très en colère, car nous sentons que la vie de nos membres est en danger maintenant. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. Le CEO doit venir s’expliquer s’il a autorisé la police à mener cette opération », dénonce-t-il.

Ce qu’il veut savoir, c’est qui a autorisé la PHQ Special Striking Team à utiliser l’uniforme de la poste. « Nous ne sommes pas contre le fait que la police effectue des opérations pour saisir de la drogue, mais le syndicat des postiers aurait dû être informé préalablement. Que se passerait-il si un postier utilisait un uniforme de la police ? » s’est-il demandé. « An tou ka nou pou get nou lom delwa pou servi lapos enn Notice. Nou pou servi enn Notice osi o komiser depolis. Nou pe ale dan sa direksion-la ! » poursuit Luximon Badal.

Pour lui, cette affaire affectera la réputation des postiers et, d’une manière générale, de la MPL. « La population va perdre confiance en la MPL. Ils cesseront de commander des colis de l’étranger, car ils n’ont plus confiance. Tout le monde sait qu’il y a un protocole à respecter lorsqu’un colis contenant de la drogue arrive à Maurice. Lorsqu’on découvre des produits illicites dans un colis, le protocole exige qu’une carte soit délivrée au domicile du commanditaire pour qu’il vienne prendre possession de son paquet. C’est lorsque la personne vient le prendre qu’il se fait arrêter. Zame finn arive dan lepase ki fakter sarye parsel koumsa. Pena sa dan protokol », regrette-t-il.

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