Bel-Étang : disparition tragique de deux passionnés de motos et de la vitesse

  • Yohan Bundhoo et Bilal Hosany se télescopent mortellement sur la route
    à Bel-Étang en laissant un blessé grave derrière eux dans un état sérieux à l’hôpital

Un tragique accident survenu à Bel-Étang a coûté la vie à deux jeunes motocyclistes, Yohan Bundhoo, 16 ans, et Bilal Hosany, 18 ans, jeudi soir. L’accident, impliquant une collision entre leurs motos sur la route principale, soulève des préoccupations croissantes concernant la sécurité routière à Maurice, avec déjà 45 décès enregistrés depuis le début de l’année, soit dix de plus  par rapport à la même période l’année dernière.

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L’enquête préliminaire suggère plusieurs facteurs possibles contribuant à ce drame, notamment la vitesse et l’inexpérience des conducteurs. Des images de vidéosurveillance du réseau Safe City ont été récupérées, tandis qu’une première déclaration d’un chauffeur de bus a été enregistrée pour éclaircir les circonstances de l’accident.

Yohan Bundhoo, tout juste 16 ans, avait célébré son anniversaire en famille avant de prendre sa moto de marque Haojue, sans qu’il ne soit confirmé si celle-ci était immatriculée. Accompagné d’un membre de sa famille de 15 ans, il avait l’intention de distribuer des gâteaux à ses amis dans la région, quittant Médine en direction de Camp-de-Masque. Aux abords du kalimaye de Bel-Étang, leur moto a tenté un dépassement à grande vitesse, entraînant la collision avec la moto pilotée par Bilal Hosany, également connu sous le nom d’Abdoul, qui venait en sens inverse sur une moto Pulsar noire et rose.

Violent impact
L’impact violent a projeté les trois jeunes sur plusieurs mètres, causant des dégâts matériels considérables à leurs véhicules. Malheureusement, Bilal Hosany a été déclaré décédé sur les lieux de l’accident, tandis que Yohan Bundhoo a succombé à ses blessures à l’hôpital Bruno Cheong à Flacq. Son passager, gravement blessé, a été conduit en urgence au bloc opératoire et son état inspirait hier encore de vives inquiétudes.

L’enquête est en cours pour établir les circonstances exactes de l’accident, avec le chauffeur du bus impliqué ayant subi un test d’alcoolémie négatif. Les autorités ont saisi les restes des motos accidentées et examineront également le bus pour recueillir des preuves supplémentaires. Les funérailles de Bilal Hosany ont déjà eu lieu vendredi après-midi, ajoutant une couche de tristesse à cette tragédie.

Deux familles inconsolables
Mourir jeune est déjà une tragédie, mais mourir le jour de ses 16 ans est une véritable calamité pour la famille Bundhoo, son père Sanjay et son frère aîné, tous deux inconsolables. D’autant qu’elle avait été amputée par le décès de Mme Bundhoo, partie dans l’au-delà il y a quelques années des suites d’une grave maladie. Selon des informations fournies par son entourage,Yohan Bundhoo avait déjà soufflé ses 16 bougies à son domicile lorsque l’impensable s’est produit. Il a simplement enfourché sa moto en compagnie d’un ami de son âge pour aller distribuer des tranches de son gateau d’anniversaire à des amis. Un voeu qu’il ne réalisera pas puisqu’un cruel destin l’attendait au bout de la rue. Cette moto, il l’avait achetée il y a à peine un an avec l’argent qu’il s’était procuré en travaillant partiellement après les cours du collège qu’il fréquentait. Malheureusement, il ne pourra assouvir ses ambitions professionnelles et sa volonté d’être autonome pour aider son père veuf et son frère inconsolable qui aura connu la douleur de perdre une mère et un frère.

L’autre tué dans cet accident à Bel-Étang est Bilal Hosany, orphelin lui aussi, cette fois de son père, tué aussi d’un accident de moto dans la région est du pays il y a un peu plus de dix ans. Fils unique, il laisse derrière lui une mère dévastée qui a eu la douleur de revivre deux fois la même histoire pour être séparée de deux êtres chers morts de leur passion pour la moto. Les proches de la mère de Bilal se demandent pourquoi un tel sort s’acharne sur cette maman déjà meurtrie par la mort de son mari, au point où tout le village de Montagne Longue pleure le jeune disparu et soutient cette mère inconsolable. D’autant que son fils était le reflet de la joie de vivre, mais malheureusement, le virus de l’amour de la moto, qu’il partageait avec de nombreux amis de sa localité, l’avait aussi chopé malgré le décès de son père sur cet engin qui fait tant de malheureux lorsque survient le mortel accident.

En tout cas, le pays est privé de deux nouvelles bonnes âmes et leurs familles les pleureront longtemps encore !

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