Câlinothérapie : la thérapie par les câlins

Dans un monde où la digitalisation règne en maître et où le stress est un compagnon constant, les contacts humains authentiques deviennent de plus en plus rares. L’essor des réseaux sociaux et les contraintes de la vie moderne nous éloignent du toucher, et la pandémie de Covid-19 a accentué ce phénomène en nous forçant à maintenir nos distances physiques. Une habitude développée que certains gardent encore. Pourtant, le besoin de contact physique reste essentiel à notre bien-être et à notre équilibre. Les câlins, qu’ils soient maternels, paternels, fraternels, amicaux ou amoureux, ont toujours apporté un soulagement réconfortant tant à ceux qui les offrent qu’à ceux qui les reçoivent. Ces étreintes, qui réchauffent le cœur, font bien plus que créer des liens. Elles activent le thymus, développent notre estime de soi et cultivent notre patience, entre autres bienfaits.

Mais saviez-vous que les câlins sont également une forme de thérapie ? Prendre dans ses bras une personne plusieurs secondes, que l’on connaît ou non, aurait des effets très positifs sur notre santé. C’est cela la câlinothérapie. Découvrons ensemble le pourquoi et les bienfaits de cette thérapie par les câlins.

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Que nous procure la câlinothérapie ?

La câlinothérapie est le fait d’améliorer son état de santé et son niveau de vie en pratiquant souvent – au moins une fois par jour – des câlins. Elle consiste à prendre dans ses bras une personne, qu’on la connaisse ou non, pour créer un moment de chaleur et de réconfort. Cela peut se faire entre amis, en famille, ou même lors de séances encadrées avec des inconnus. Il s’agit d’une expérience dénuée de connotations sexuelles ou romantiques. Comme toutes autres thérapies, elle a pour but de traiter des troubles : manque de tendresse, dépression, stress, angoisse… Bien qu’il existe une Journée mondiale des câlins (le 21 janvier), cette activité ne se pratique pas seulement une fois par an. Elle peut s’effectuer quotidiennement ou lors d’ateliers encadrés. Ce mouvement s’apparente également aux Free Hugs (littéralement Câlins gratuits), nés en Australie dans les années 2000.

Source de bien-être

Source de bonheur, échange de tendresse, les câlins sont aussi source de bien-être. Ils procurent une sensation de sécurité et d’importance, favorisant ainsi le bien-être psychologique et réduisant le stress. Sur le plan scientifique, les câlins stimulent la libération d’hormones, dont la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine. Cette dernière, souvent surnommée « l’hormone de l’amour » ou « hormone du bonheur, » est produite lors de l’allaitement et de l’accouchement, pendant les moments d’attachement entre une mère et son enfant. L’ocytocine est également sécrétée lors d’une séance de méditation ou après l’exercice d’une activité physique. Elle procure un effet d’apaisement, de bien-être et aide à combattre le stress. Parfois un câlin, c’est tout ce dont on a besoin pour aller mieux! 

Il a été prouvé scientifiquement qu’une étreinte de plus de 20 secondes est bénéfique pour notre corps. Si elle est bienveillante et désirée, elle favorise la production de cette hormone, réduit la pression artérielle et apaise la respiration. Recevoir un câlin développe également notre sentiment de bien-être psychologique, car cela fait remonter des souvenirs de l’enfance. Dès le plus jeune âge, notre cerveau a assimilé cette action à un sentiment de réconfort, de sécurité et d’amour. Cela éveille en nous un sentiment positif et de bienveillance.

Un moyen de communication puissant

Les câlins transcendent la communication verbale. Il s’agit d’un moyen puissant de communiquer nos émotions sans avoir à prononcer un mot, que ce soit pour remercier, réconforter, se réconcilier ou simplement montrer son affection envers quelqu’un. C’est aussi, en partageant une expérience sensorielle, une façon de prendre conscience de son corps, de se laisser aller à ses émotions et de se libérer des tensions.   

Ses vertus sur la santé physique et psychique

Véritable arme contre la déprime et le stress, booster d’estime de soi, le câlin aurait aussi des vertus sur la santé physique et son bien-être. Il est démontré aujourd’hui qu’il n’existe pas de frontières entre le corps et l’esprit : nous sommes un tout. Autrement dit, ce qui fait du bien à l’esprit fait du bien au corps, et inversement. Ainsi, les câlins n’échappent pas à la règle et leurs bénéfices sont nombreux. Ils apportent calme, sérénité et apaisement, ils sont un anti-stress naturel. Lorsqu’on connaît les innombrables méfaits du stress sur la santé, ils sont un atout santé indéniable!

En aidant à relâcher la pression, le câlin réduirait la tension artérielle et le rythme cardiaque, faciliterait la décontraction des muscles et permettrait dans certains cas de réduire la douleur. Les étreintes renforceraient aussi le système immunitaire et notre capacité à nous défendre contre certaines infections, et contribueraient à améliorer notre sommeil. De nombreuses études en témoignent : un corps câliné tombe moins malade. De même, les câlins boostent l’estime et la confiance en soi qui fait cruellement défaut dans les états dépressifs.

La câlinothérapie pour qui ?

Les câlins sont un besoin naturel. Pour tous. Cependant, la câlinothérapie en elle-même est destinée aux personnes qui ont des problèmes susceptibles de les affecter ou d’impacter leur vie sociale, professionnelle, familiale ou amoureuse. Les personnes stressées, angoissées, dépressives ou par manque naturel de confiance en soi ont toujours besoin de cette prescription thérapeutique. Mais plus pour les personnes qui sont en période de burn-out.

Faire des câlins devrait être un geste instinctif de tout un chacun envers tout un chacun, au vu des multiples bienfaits du câlin sur notre santé psychique et physique aussi.  

Comment ça marche ?

La câlinothérapie ne se déroule pas dans un environnement hospitalier. Au contraire, elle prend la forme de séances, souvent sous forme d’ateliers où les participants sont encouragés à créer des liens avec d’autres personnes. Ces ateliers sont conçus pour renforcer les relations professionnelles, amicales et amoureuses, écartant toute relation à caractère sexuel ou acte sensuel. Le ou la câlinotherapeute met les participants dans le bain avec une mise en avant des idées pour parfaire leurs différentes relations professionnelles, amicales ou amoureuses. S’écouter et échanger tout en apprenant les bienfaits qu’apporteront les différents ateliers. Par la suite, les participants à la câlinothérapie ont droit à des câlins mutuels avec la personne de leur choix, dans un temps imparti de 20 minutes ou plus, renouvelable 3 fois. Cette séance nous ramène à notre enfance, à la sécurité qu’elle nous procurait. C’est également un excellent réconfort pour se reconnecter à notre cerveau.

L’importance des câlins au quotidien

Selon les professionnels du domaine, nous avons un besoin minimum de “4 câlins par jour pour survivre, 8 pour fonctionner et 12 pour s’épanouir”. Cet antidépresseur naturel réduit le stress journalier et permet d’avoir une meilleure qualité de sommeil. En parallèle, il contribue dans la libération des endorphines, hormones responsables de la relaxation et du bien-être. Cet échange permet d’être bien confiant durant la journée, plus créatif, plus productif, et même plus amoureux si ça provient d’un partenaire. Cette communication, sans dire un mot, vaut mieux que certains discours. Elle rend durable toutes les relations.

Plus qu’une simple étreinte

Dans un monde de plus en plus virtualisé et stressé, la câlinothérapie nous rappelle que les câlins sont plus qu’une simple étreinte. Ils sont un remède naturel à de nombreux maux modernes, une source de réconfort qui nous relie à notre essence humaine. Anti-stress naturel, remède amoureux, booster de confiance en soi, aide au lâcher-prise… les vertus du hug seraient infinies, voir même salvatrices. C’est pourquoi les câlins ne devraient pas être réservés à une journée spéciale de l’année. Ils sont les liens invisibles qui nourrissent notre âme, alors pourquoi ne pas leur donner la place qu’ils méritent dans nos vies ? On s’y met…?  

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