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Kate Bagwan, chanteuse et batteuse : Une voix soft dans un univers hard

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Kate Bagwan, chanteuse et batteuse : Une voix soft dans un univers hard

L’univers rock lui va bien. C’est là que Kate Bagwan laisse exploser son talent comme chanteuse et batteuse. Membre du trio Parazyte, d’où sa présence sur plusieurs scènes, et plus récemment elle s’était fait remarquer lors de la reprise collective de Imagine à l’initiative de Culture Events.

Elles ne sont pas nombreuses évoluer dans l’univers rock à Maurice. Peu importe, Kate Bagwan ne se sent pas pour autant exceptionnelle, car, indique-t-elle “Depuis toute petite j’aime dire et faire les choses à ma manière bien que si je savais que cela pouvait déranger les autres.” Lorsque ses parents imposent à sa sœur et elle de choisir une activité sportive ou musicale, elle prend la deuxième option car “ j’étais très paresseuse et que je ne voulais pas me fatiguer.”

Dès 6 ans, elle intègre le Conservatoire François Mitterrand en débutant par le Jardin Musicale. Quand le clavier a commencé à l’ennuyer Kate Bagwan s’est tournée vers par la batterie. “C’est cet instrument qui m’a introduite à la scène. Déjà au collègue, je transportais ma batterie pour jouer du rock dans des concerts, music day ou autres fancy fairs.” Comme à son habitude, elle ne se souciait guère des réactions des gens, et pourtant, les remarques étaient positives puisqu’il était rare de voir une fille jouer à la batterie. “En fait pour moi c’était juste une façon de pouvoir m’exprimer tout en restant quelque peu en retrait et cachée devant cet instrument. Même si je peux être très bavarde de nature, j’avoue avoir eu un problème de confiance et j’avais du mal à me sentir totalement librement.”

Faire de sa voix une force

Tout changea à partir de 2015 lorsqu’elle découvrit une nouvelle passion pour le chant. Kate Bagwan commença alors par poster des chansons et elle se réinventa. Si le rock et la batterie demeurent son « dada » pour s’extérioriser et se surpasser, la quatre-bornaise de 21 ans dévoila une autre facette de son talent à travers des reprises plus douces du style d’Eliza Doulittle. “Le chant c’est la facette douce de Kate, tandis que derrière la batterie c’est le côté coriace de ma personnalité qui ressort.”

Lorsqu’un ami de l’Université de Maurice, où elle complète actuellement sa dernière année de Software Engineering, lui proposa, en 2018, d’être la chanteuse d’un groupe, la rockeuse accepta de poser ses baguettes pour le micro. “J’ai accepté sans vraiment savoir si j’avais les capacités, mais finalement j’ai apprécié l’expérience. Ce fut ma toute première scène et j’étais bien décidée à poursuivre.”

Miror, le 1er morceau de Parazyte

Méticuleuse et perfectionniste, la jeune femme commença à suivre des cours de chant avec Linzy Bacbotte. “Ca m’a énormément aidée. On peut toujours apprendre seule, mais avec Linzy, j’ai compris que pour chanter, il faut d’abord apprendre à se connaître, car notre corps c’est notre instrument.” Amoureuse des mots et de la musique, Kate Bagwan avait déjà commencé à écrire des textes. C’était comme un journal intime où elle pouvait exprimer des choses qu’elle n’osait pas dire.

Mais, avec le chant, elle se sentait de plus en plus à l’aise à transposer et transformer ses émotions en quelque chose de beau. Ainsi, avec deux autres passionnés, elle fonde le groupe Parazyte. “C’est grâce à Jeffrey à la guitare et Terence à la batterie que j’ai vraiment commencé à vivre l’expérience d’un frontman. Parce que jusqu’à présent j’étais toujours choriste ou batteuse. Mais là, c’était complètement différent car c’était à moi de devoir connecter l’audience avec les musiciens. Parazyte m’a surtout permise de donner vie à mes écrits. Parce que j’avais des idées, mais, pas forcément dans tous les domaines. Comme la mélodie ne me vient pas facilement, le groupe m’a aidée à composer et produire le tout premier morceau Miror”. Dès lors, la jeune femme ne cesse de multiplier des prestations sur scène dont le Underground Rock Festival.

Rock, grunge et autres affinités

Un nouveau cap que Kate Bagwan aborde avec positivité. “Je suis toujours en train de me découvrir. Même au niveau du style je ne sais pas forcément où je me situe. Si j’apprécie beaucoup le style rock et grunge, je suis assez ouverte d’esprit pour explorer d’autres univers comme le folk acoustique ou le indies folk. D’ailleurs, en ce moment je suis très influencée par l’album de Hayley Williams, Petals for Armor tandis que pour mes chansons personnelles, je m’inspire plus du duo Brigitte.”

A la batterie ou au micro, peu importe, la jeune femme compte agrandir ses connaissances musicales. En août, Parazyte reprend les répétitions pour peaufiner de nouvelles compositions en espérant aboutir sur un premier album. Celle qui aspire aussi entamer une carrière dans l’enseignement pour partager ses connaissances veut surtout avancer pas après pas. “À part mes chats, manger, cuisiner ou la musique, il n’y a pas beaucoup de choses qui me passionne. Je pense que c’est plutôt la vie en général qui me passionne. Je vis chaque instant à fond et je ne m’accroche pas trop à quoi ou qui que ce soit. Néanmoins, quand je me fixe un objectif, rien ne peut m’arrêter” conclut-elle.