CEPF : Subvention de Rs 12,4 M pour l’Ebony Forest

– Owen Griffiths : « La perte de biodiversité s’accélère à un rythme vraiment alarmant »

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Le Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF) et l’Ebony Forest ont signé un accord de Large Grant à hauteur de USD 271 071 (environ Rs 12,4 millions) dans les bureaux de la Fondation Ressources et Nature (FORENA), et qui représente les intérêts de Maurice au sein du hotspot de la biodiversité MADIO (Madagascar and Indian Ocean Islands), l’un des 36 hotspots mondiaux identifiés par le CEPF comme réserves exceptionnelles de la biodiversité. Les bailleurs de fonds du CEPF étaient représentés par Laetitia Habchi, de l’Agence française de développement (AFD) et Pamela Bapoo-Dundoo, de l’UNDP GEF SGP. Le projet d’Ebony Forest, qui s’intitule Restoring degraded native forest in Mauritius, met en œuvre le principe d’Ecosystem Based Adaptation (EBA). Le CEPF met l’accent sur ce type de projets qui favorise la régénération et la protection de la biodiversité en faisant appel à des solutions naturelles.

Le CEPF est une initiative conjointe de l’AFD, de la Conservation Internationale (CI), de l’Union européenne (UE), du Fonds pour l’Environnement mondial (GEF), du gouvernement japonais et de la Banque mondiale. Un des principaux objectifs du CEPF est de garantir que la société civile soit engagée dans la conservation de la biodiversité. Le CEPF a dédié à cet effet une enveloppe de USD 16 millions au hotspot de la biodiversité MADIO pour le cycle de financement 2022-27, et comprend quatre pays, soit Maurice, Madagascar, les Comores et les Seychelles.

Manoj Vaghjee, président de la FORENA, explique : « Nnous accompagnons les appels à projets du CEPF à Maurice, et constatons avec fierté la réussite de candidatures telles qu’Ebony Forest, qui obtiennent des Large Grants ou des Small Grants. En parallèle, notre engagement se porte sur le renforcement des compétences des organisations de la société civile afin d’assurer la structure et la qualité requises de leurs candidatures, ainsi que la durabilité de leurs projets, contribuant ainsi à la création d’emplois. » À cet égard, il souligne qu’un appel à candidatures pour une subvention du CEPF est ouvert jusqu’au 30 avril.

Owen Griffiths, directeur de l’Ebony Forest, exprime, lui, sa satisfaction de collaborer une nouvelle fois avec le CEPF afin de contribuer à la sauvegarde de la biodiversité dans l’un des points chauds de la biodiversité mondiale, Madagascar et les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien, dont Maurice fait partie. « Cette fois, nous avons la chance d’avoir le soutien de la FORENA, en tant que partenaire local du CEPF à Maurice. Depuis 2004 à la Vallée de l’Est et 2006 à l’Ebony Forest, nous nous consacrons à la restauration des forêts endémiques. Le CEPF a joué un rôle déterminant pour soutenir nos initiatives de conservation et pour nous aider à renforcer les capacités locales de conservation depuis 2016. » Owen Griffiths ajoute que cette subvention symbolise la confiance du CEPF dans « notre capacité à apporter des contributions significatives aux solutions basées sur la nature dans ce monde où la perte de biodiversité s’accélère à un rythme vraiment alarmant ».

Christine Griffiths, general manager de l’Ebony Forest, explique pour sa part que la signature de cette subvention est la concrétisation d’un investissement conséquent de la part d’un ensemble de personnes et d’organisations. Dont le personnel de l’Ebony Forest, des travailleurs sur le terrain au personnel comptable, du responsable de la conservation, le Dr Nicolas Zuel, de l’équipe de la FORENA, de l’UICN NL et du CEPF. « Nous avons eu la chance de recevoir quatre subventions du CEPF depuis 2016. Notre projet, intitulé ‘Restoring degraded native forest in Mauritius’, sera déployé dans deux zones clés pour la biodiversité – l’Ebony Forest et la Vallée De L’Est. Nous visons à restaurer un total de 21 hectares et à établir une grille de contrôle des prédateurs de 26 hectares pour réduire les animaux exotiques envahissants dans la Vallée de L’Est. Nous renforcerons la résilience de l’écosystème en libérant des Echo Parakeets en collaboration avec le National Parks and Conservation Services », dit-elle.

Le projet consiste également à introduire des tortues géantes d’Aldabra comme substituts écologiques afin de sensibiliser le public sur l’importance de l’adaptation au changement climatique basée sur les écosystèmes. À ce jour, l’Ebony Forest a déjà procédé à la plantation de plus de 200 000 plantes endémiques et indigènes, au désherbage de plus de 45 hectares, ainsi qu’à la réintroduction du Mauritius Olive White Eye, du Pink Pigeon, de la crécerelle de Maurice et d’Echo Parakeets à l’Ebony Forest.

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