Éducation : L’organigramme des éducateurs physiques décrié

L’organigramme du département Physical Education (PE) du ministère de l’Éducation est remis en question par le Physical Education and Sports Employees Union (PESEU). La structure actuelle comprend un responsable principal d’éducation physique, trois de PE, et un d’éducation physique par intérim.

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À ce jour, il existe environ 167 éducateurs d’éducation physique. Chaque zone d’éducation dispose d’un animateur d’éducation, engagé dans la prise en charge des projets de PE dans les établissements secondaires et primaires.

Le PESEU n’est pas satisfait du PE Cadre. Par conséquent, le syndicat demande au gouvernement de nommer un directeur d’éducation physique pour mieux aider à l’organisation du département. Il réclame aussi deux organisateurs d’éducation physique par zone, c’est-à-dire un pour le primaire et un autre pour le secondaire.
Le syndicat se penche pour le recrutement de plus d’éducateurs d’éducation physique dans tous les collèges et écoles primaires. Il est question de faire en sorte que l’éducation physique devienne une matière à part entière au cycle primaire et que les écoles soient dotées d’équipements sportifs adaptés.

Pour la présidente du PESEU, Priyadarshini Gupta Ramjeeawon, l’éducation physique joue un rôle important dans le bien-être des apprenants. « Il est essentiel de créer un environnement d’apprentissage inclusif répondant aux besoins de tous les élèves. Cependant, la composition actuelle de notre personnel au sein du département d’éducation physique peut manquer de diversité de genres, ce qui a un impact sur les expériences et les perceptions des élèves en matière d’éducation physique. Il y a un déséquilibre dans le nombre d’éducateurs masculins et féminins dans le secteur secondaire ; par conséquent, le PESEU demande au gouvernement de recruter davantage de personnel féminin en éducation physique pour répondre aux besoins des étudiants », souligne-t-elle. La présidente du syndicat est aussi coordinatrice du dossier Genre et Jeunesse au Mauritius Trade Union Council.

Elle est d’avis que les étudiantes sont plus à l’aise avec un personnel d’éducation physique féminin ; par conséquent, cela contribuera à générer un meilleur environnement d’apprentissage à leur intention. Les étudiantes bénéficient grandement d’éducatrices en éducation physique qui servent de modèles de rôle. Celles-ci peuvent inciter les étudiantes à participer activement dans des activités physiques, sportives et de remise en forme.
De plus, le fait d’avoir des éducatrices dans l’équipe offre aux étudiants masculins la possibilité d’observer et d’apprendre à partir de divers styles et perspectives d’enseignement. Les étudiantes peuvent être en mesure de discuter plus facilement de préoccupations personnelles, de problèmes liés au corps. Un personnel enseignant féminin garantit aux étudiantes un adulte de confiance vers qui se tourner lorsqu’elles recherchent des conseils et du soutien, fait ressortir Priyadarshini Gupta Ramjeeawon.

Pour Neha Mihdidin, secrétaire du PESEU, l’éducation physique est également une matière pouvant faire l’objet d’un examen au niveau du School Certificate et du Higher School Certificate.  Elle est considérée comme une matière scientifique ; par conséquent, la partie pratique et théorique aidera non seulement nos étudiants à en apprendre davantage sur leur corps, mais à maîtriser l’hygiène, la nutrition, le sport à un niveau professionnel, le leadership, l’esprit d’équipe, l’anatomie et la physiologie, entre autres.
La responsable syndicale souligne, par ailleurs, que l’éducation physique fait partie intégrante du programme d’études et met l’accent sur la promotion de l’activité physique, de la santé et du bien-être des élèves. Les éducateurs physiques jouent un rôle crucial dans la prestation de programmes d’éducation physique complets et dans l’évaluation des compétences et des connaissances pratiques des élèves.

Contrairement à la plupart des enseignants de matières qui évaluent principalement les élèves par le biais d’examens écrits ou de devoirs menés dans les locaux de l’école, les éducateurs physiques évaluent souvent les capacités pratiques des élèves, telles que les performances sportives, les tests de condition physique et les activités en équipe. Ces évaluations ont souvent lieu dans des lieux externes, dont des installations sportives, des terrains de jeux et des centres communautaires, souligne-t-elle.
Les éducateurs physiques sont confrontés à des défis lors de la conduite de ces examens pratiques en raison de l’absence des facilités hors taxes. Lorsqu’ils se rendent dans divers endroits hors des locaux de l’école, ils encourent des dépenses supplémentaires pour le transport.

Afin que les éducateurs physiques puissent exercer leurs fonctions efficacement et sans contrainte financière, « nous sollicitons la mise en place d’une indemnité hors taxes spécifiquement adaptée à leurs besoins.  Cette allocation fournirait un soutien indispensable pour couvrir les coûts supplémentaires associés aux examens hors site et encouragerait le dévouement et l’enthousiasme continus de nos éducateurs physiques », indique la secrétaire du PESEU.

Pour sa part, Adeel Moniaruch, trésorier au syndicat, indique que depuis 2016, le Pay Research Bureau recommande chaque année des équipements sportifs à tous les éducateurs d’éducation physique, c’est-à-dire deux casquettes, deux survêtements complets et une paire de chaussures. Il n’y a pas eu d’uniformité dans la distribution des EPI aux différentes zones. Certains éducateurs en éducation physique ont reçu une casquette ou un survêtement. Par conséquent, depuis 2016, de nombreux éducateurs d’éducation physique n’ont pas encore reçu d’équipements.

Dans un autre ordre d’idées, le président du MTUC, Dewan Quedou, déplore le licenciement de Yogita Baboo et demande à la direction de la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, de revoir sa décision car elle ternit l’image du gouvernement qui ne cesse de prendre des mesures pour améliorer les conditions des travailleurs. Le MTUC, avec la permission du syndicat et de la fédération, est prêt à s’adresser à la direction de MK et à plaider pour le cas de la licenciée si nécessaire.

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