Estuaire de Terre Rouge : Une semaine après la fuite d’hydrocarbures, les opérations continuent

Le pompage d’hydrocarbures se poursuit à l’estuaire de Terre Rouge. Belal a en effet fait beaucoup plus de dégâts qu’on ne le croit. Le 18 janvier, une des pompes de Marine Biotechnology Products ltd (MBPL) est endommagée et pas moins de 1 500 litres de heavy fuel oil se déversent dans l’un des ruisseaux menant à l’estuaire de Terre Rouge. Depuis, plusieurs entités gouvernementales et du privé ont été mobilisées pour nettoyer et préserver cette zone environnementale sensible et protégée. Dans un communiqué émis par le ministère de l’Environnement, il est indiqué qu’à vendredi, un total de 9 175 kg de déchets solides contaminés et environ 35 000 litres contenant un mélange d’huile et d’eau avaient été collectés.

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Il s’agit d’une affaire sérieuse, suivie de près par les autorités et MBPL. Après la première leçon du Wakashio, les choses semblent cette fois avoir été gérées dans les plus prompts délais. Cependant, « malgré le déploiement initial de barrages à l’entrée de l’estuaire par Polygreen, dont les services ont été retenus par le MBPL, une partie des hydrocarbures a atteint le mudflat, les herbes et les zones de mangrove, mais n’a pas atteint le lagon. »

Le National Oil Spill Contingency Plan (NOSCP) a ainsi été activé et plusieurs analyses sont prévues, dont le monitoring de la qualité de l’air et de l’eau par le National Environmental Laboratory (NEL) sur huit sites, notamment à la sortie de l’usine ; au Pont Bruniquel ; au Rivulet Terre Rouge Estuary et au Nasseau Bay. Le ministère de l’Économie bleue se chargera, en outre, de mener une ecological survey et une water quality analysis dans le lagon de Baie du Tombeau. Le National Parks and Conservation Service s’occupera de surveiller de près le nombre d’oiseaux migrateurs dans l’estuaire. Par ailleurs, le ministère de l’Environnement indique que « compte tenu de la sensibilité de l’estuaire en termes de mudflats et d’oiseaux migrateurs, il a été demandé à la MBPL d’accorder une priorité élevée au nettoyage. Une vingtaine de pêcheurs de la région, équipés de bateaux, ont été engagés par la société pour participer à l’opération de nettoyage des hydrocarbures. »

Et de poursuivre que « diverses méthodes de nettoyage, y compris la coupe de l’herbe souillée, le rinçage à basse pression, l’utilisation de tourbe de coco et de copeaux de bois, ont été testées sous la supervision du Service des parcs nationaux et de la conservation. Ces techniques font l’objet d’un essai pilote afin de déterminer leur efficacité optimale et leur niveau d’impact minimal. Une décision sur la marche à suivre sera prise à la mi-février 2024, lorsque la marée sera assez basse pour permettre le nettoyage des mudflats. » Il est, en outre, indiqué qu’un total de 240 mètres de sorbent booms et 395 mètres de fence booms ont été déployés par Polygreen et la Special Mobile Force.

À ce jour, la quantité d’huile aurait largement diminué et aucun « reflet d’huile ou odeur nauséabonde n’a été décelé dans l’estuaire. Seules des taches sur l’herbe et des taches mineures sur le High Water Mark ont été observées. La marée était basse et des oiseaux migrateurs ont été aperçus. Un léger reflet d’hydrocarbures a été observé à Pont Bruniquel. Les deux couches de booms en aval de Pont Bruniquel sont toujours en place », conclut le communiqué.

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