Formation professionnelle des avocats mauriciens : l’UK University of Law étudie un apport aux institutions locales

La Global University Systems, une entreprise dans le domaine de l’enseignement universitaire basée au Royaume-Uni, a organisé un forum au Labourdonnais Waterfront Hotel à Port-Louis pour présenter l’UK University of Law et l’aide qu’elle peut apporter aux institutions locales, notamment en ce qui concerne les améliorations qui doivent être apportées à la formation professionnelle des avocats mauriciens. L’événement s’inscrit dans un cadre régulier d’échanges d’idées entre institutions britanniques et mauriciennes dans ce domaine, et pose aussi les jalons pour une collaboration future entre elles.

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Trois avocates constituant le panel de discussion, soit Beverly Dawes, Natasha Behary Paray et Priscilla Balgobin-Bhoyrul, ont échangé leurs expériences et idées, devant un parterre comprenant essentiellement des avocats ou de futurs avocats mauriciens. Beverly Dawes est à la tête du programme Bar Practice Course de l’UK University of Law. Natasha Behary est la déléguée du Bar Council tandis que Priscilla Balgobin-Bhoyrul est l’ex-présidente du Bar Council. Ces trois avocates sont toutes des Alumni de l’UK University of Law. Me Yahia Nazroo, partenaire de la firme légale Appleby, agissait comme modérateur. Le thème de cet événement était : Looking towards the Future.

Beverly Dawes déclare que l’UK University of Law est une université spécialisée au Royaume-Uni, qui opère huit campus à travers ce pays. Outre une formation académique aux étudiants en droit, elle leur fournit aussi une formation professionnelle, connue comme le Bar Practice Course (BPC). Cette formation, obligatoire pour les futurs avocats, leur dispense des connaissances d’ordre pratique dont ils auront besoin dans leur profession, notamment les outils de recherche légale, la rédaction des documents juridiques, la procédure légale, l’admissibilité des preuves devant les tribunaux, les techniques de plaidoirie devant des juges et la déontologie. La formation équivalente à Maurice est connue comme le Bar Vocational Course (BVC).

Elle a expliqué que l’UK University of Law a toujours eu à cœur les difficultés auxquelles font face les futurs avocats mauriciens pour ce qui est du BVC. Elle a fait état d’une pratique de l’UK University of Law, mais qui ne se fait pas à Maurice, soit les Mock Trials. Durant ces exercices, les avocats stagiaires interrogent des comédiens qui font office de témoins devant des juges à la retraite. Les prestations des avocats stagiaires sont filmées et ensuite passés en revue en leur présence, pour qu’ils puissent s’améliorer. Une autre idée qu’elle a mise en avant, qui se fait au Royaume-Uni mais pas à Maurice, concerne le Marshalling où un avocat stagiaire se place au service d’un juge en fonction. Il peut alors accompagner celui-ci en cour, prendre des notes durant le procès ou encore l’assister dans diverses tâches. Elle pense aussi que les avocats mauriciens doivent être mieux formés en ce qui concerne l’interrogatoire en cour des Expert Witnesses. Elle a conclu en disant que de multiples défis sont en amont pour la profession légale, dont l’intelligence artificielle.

À une question sur l’aide que l’UK University of Law peut apporter au sujet d’une formation continue des juges et des magistrats mauriciens, Berverly Dawes a fat comprendre que certains des conférenciers à temps partiel de cette institution sont des juges, et qu’il pourrait être envisagé que ces derniers puissent partager leurs expériences en ligne avec leurs homologues mauriciens.

Natasha Behary Paray pense, pour sa part, qu’il faudrait aussi se focaliser sur la formation professionnelle continue des avocats à travers le Peer-to-Peer Training, et que l’appui de l’UK University of Law se révélera importante dans ce domaine.

Priscilla Balgobin-Bhoyrul a souligné qu’au début, la formation professionnelle des avocats à Maurice était limitée dans sa portée, mais qu’avec l’appui des institutions comme l’UK University of Law, les choses ont bien changé depuis. Prenant en exemple la formation en leadership dispensée par l’UK University of Law, qui lui a permis d’assumer diverses responsabilités au sein de sa firme légale, formation qui n’est malheureusement pas dispensée à Maurice, elle a fait ressortir qu’à Maurice qu’on doit penser en des termes plus larges. « We need broader types of training in Mauritius », dit-elle.

Elle a aussi fait ressortir que l’UK University of Law peut aussi aider les Chambres ou firmes légales mauriciennes à travers le programme connu comme Continuous Professional Development dans divers domaines, notamment en matière de finances, de cybersécurité, de Fintech ou de Compliance.

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