Le bilan du cyclone Gamane qui a soudainement frappé mercredi Madagascar s’est alourdi à 18 morts, avec des maisons emportées et plus de 20.000 personnes déplacées, ont annoncé les autorités.
Selon les statistiques publiées vendredi par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNRGC), 18 personnes ont été tuées (contre 11 dans le précédent bilan), 20.737 déplacées et 5.371 foyers ont été touchés.
À cause des inondations, « nous n’avons rien à mangé », et « nos enfants sont malades à cause de l’eau sale », a déclaré à l’AFP Pasy, une habitante de la région de Sava, au nord-est de l’île.
« Nous demandons de l’aide », a-t-elle ajouté, ruisselante de pluie, alors que les habitants s’entraidaient pour sortir des eaux profondes qui ont jailli et pour certains, leur arrivait juste au-dessous du cou, en transportant les dernières affaires qu’ils avaient pu sauver.
De nombreuses routes et ponts ont été inondés et coupés du monde. Certaines personnes se sont noyées, d’autres ont été tuées par l’effondrement de maisons ou la chute d’arbres, selon les autorités.
« Nous n’avons rien à manger. Toutes nos réserves de charbon sont inondées et les sacs de riz ont été emportés. Nous ne savons pas quoi faire », a déclaré Fregin, un commerçant local.
Le cyclone s’est déplacé lentement, ce qui a amplifié ses effets destructeurs.
« Il est rare d’avoir un cyclone comme celui-ci. Son mouvement est presque stationnaire », a déclaré jeudi à l’AFP le général Elack Andriakaja, directeur général du BNRGC.
« Lorsqu’il s’arrête à un endroit, il dévaste toutes les infrastructures. Et cela a de graves conséquences pour la population » avec des « inondations importantes », a-t-il ajouté.
Gamane a été reclassé en tempête tropicale et devrait quitter l’île vendredi après-midi, selon les météorologues. La saison des cyclones dans le sud-ouest de l’océan Indien dure normalement de novembre à avril, et voit passer une douzaine de tempêtes par an.
© Agence France-Presse