Nominations à Air Mauritius : Une enquête sur l’appointement de Darrel Nallan en tant que HRBP

Les dénonciateurs estiment que cette nomination défie « toute logique, principe
de gouvernance d’entreprise et gestion en matière de ressources humaines »

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Depuis son arrivée à la tête d’Air Mauritius, le bureau du CEO croule sous les lettres de dénonciation. Cette semaine encore, plusieurs copies de ces lettres adressées fin avril à Charles Cartier ont été envoyées à la presse. Parmi, celle avec des allégations accablantes formulées concernant la récente nomination de Darrel Nallan en tant que Human Resource Business Partner (HRBP) au sein de la compagnie aérienne nationale. Les dénonciateurs affirment que cette nomination défie toute logique, principe de gouvernance d’entreprise et de gestion en matière de ressources humaines.

Dans cette lettre datée du 28 avril 2024, les dénonciateurs soutiennent que Darrel Nallan, récemment nommé Human Resource Business Partner (HRBP), ne possède ni qualification en ressources humaines ni expérience dans ce domaine. Choquant, disent-ils, faisant ressortir qu’il était auparavant employé au niveau du personnel de l’unité informatique de la compagnie et aurait été nommé administrateur des Electronic Flight Bags au département des opérations de vol après un poste vacante interne. Une décision potentiellement sujette à une investigation, pensent les whistleblowers.
Selon la lettre de dénonciation, Darrel Nallan, dépourvu de toute qualification en ressources humaines et avec un bagage professionnel exclusivement ancré dans l’informatique, aurait été nommé HRBP à la suite d’un processus de sélection douteux.
Allégations de favoritisme, de conflits d’intérêts et de non-respect des principes d’équité et d’intégrité
Des allégations de favoritisme, de conflits d’intérêts et de non-respect des principes d’équité et d’intégrité foisonnent dans ce scandale naissant. Cette manoeuvre obscure aurait été orchestrée par un duo sulfureux, formé de Jean Bernard Sadien et Anba Manikham, visant à placer Darrel Nallan en position de contrôle absolu des opérations de ressources humaines à l’aéroport.
L’objectif, affirment-ils, serait de permettre à Darrel Nallan de prendre le contrôle des opérations Ressources Humaines à l’aéroport, en prévision du départ en retraite imminent de Roshni Purmessur, actuelle responsable du département.
Cette manoeuvre viserait à placer Darrel Nallan en tant que « grand manitou » à l’aéroport, comme l’a été Anba Manikham, ancien Senior Manager Cabin Operations, récemment promu en tant que Senior Manager du département Ground Services World Wide avec une première mission à Londres Gatwick, mais suspendu depuis de toutes ses fonctions.
La composition du panel d’entrevue remise en question
Cette montée en grade laisse présager une mainmise totale de Darrel Nallan sur les opérations RH, avec ses conséquences potentiellement dévastatrices pour l’entreprise, avancent les dénonciateurs.
Ces derniers pointent du doigt le caractère non transparent du processus de sélection ayant conduit à la nomination de Nallan, soulignant l’absence de critères de qualification spécifiques pour le poste de HRBP dans l’avis de vacance. De plus, la composition du panel d’entrevue est remise en question, des individus aux compétences discutables ayant participé à la sélection.
Les dénonciateurs réclament une enquête immédiate sur la nomination de Darrel Nallan, et questionnent si cette nomination a été confirmée, par qui et sur quelles bases. Ils soulignent également des inquiétudes concernant l’accès de Darrel Nallan à
des informations confidentielles sensibles au sein du service des ressources humaines, ainsi que son rattachement hiérarchique à des individus discutés dans la lettre pour leur manque de compétence et d’intégrité.
La lettre de dénonciation se termine par une série de recommandations, notamment le transfert temporaire de Darrel Nallan à son poste initial en attendant le résultat de l’enquête et des mesures à prendre contre les personnes mentionnées dans la lettre. Les dénonciateurs exhortent le CEO d’Air Mauritius, Charles Cartier, à prendre sévèrement en considération leurs allégations et à agir promptement.

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