AGRESSION À L’ACIDE : Le procès Malhotra reprend demain

Après un renvoi de plus de quatre mois, le procès dans l’affaire de l’agression à l’acide du Dr Krishan Malhotra reprendra en Cour intermédiaire demain devant les magistrats Renuka Dabee et Vijay Appadoo. L’absence du portrait-robot du principal suspect du dossier de la Poursuite avait été débattue pendant plusieurs séances en Cour, ce qui avait débouché sur une motion d’abus de procédures logée par Me Nuvin Proag qui assure la défense des deux accusés, Neerunjun Ramdin et Kissunkumar Hazareesing. La motion a été rejetée et le document est toujours manquant. La Poursuite devra poursuivre l’audition des témoins.
Les magistrats Renuka Dabee et Vijay Appadoo siégeant en Cour intermédiaire avaient rejeté en décembre la motion présentée par la défense plaidant un abus de procédures dans le cadre du procès pour l’agression à l’acide du Dr Krishan Malhotra, l’ancien directeur de la clinique MedPoint. L’avocat de la défense, Me Nuvin Proag, avait demandé que le portrait-robot de Neerunjun Ramdin, le principal suspect, lui soit communiqué. Mais le Parquet avait fait comprendre à la Cour qu’il n’était pas en mesure de satisfaire cette requête car le portrait-robot avait disparu. La défense avait alors logé une motion d’abus de procédures que la Cour a rejetée. À la reprise des travaux demain, la Poursuite devra poursuivre l’audition de ses autres témoins avant de « close the case ». Le « case for the defence » a été fixé pour le mois d’août
Les faits remontent à mars 1998. Le Dr Krishan Kumar Malhotra, alors directeur de la clinique MedPoint et gendre de Sir Anerood Jugnauth, a reçu un jet d’acide sulfurique concentré au visage alors qu’il se trouvait à la clinique. Interrogé par la police, Neerunjun Ramdin n’a pas nié qu’il se trouvait à la clinique le jour de l’agression mais a insisté que sa présence sur les lieux n’était que pure coïncidence. Il clame toujours son innocence et nie toute implication dans cette agression. Quant aux brûlures à son bras, il a affirmé s’être brûlé alors qu’il faisait frire du poisson chez Kissunkumar Hazareesing. Mais le Dr Satish Boolell, ancien chef du département médico-légal, avait expliqué lors du premier procès que la brûlure avait été causée par une substance corrosive et non pas par de l’huile chaude.
Le 21 août 2008, le magistrat Pritviraj Fekna (NdlR : maintenant juge) de la cour intermédiaire a condamné Neerunjun Ramdin et Kissunkumar Hazareesing à six ans de prison chacun. Le 10 décembre 2010, les accusés ont fait appel du jugement devant la Cour suprême. Les juges Asraf Caunhye et Nirmala Devat ont statué qu’il y avait des irrégularités dans le procès et ont annulé la sentence de six ans de prison, ordonnant « a fresh hearing of the charges by a differently constituted bench of the Intermediate Court ».

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