NATATION: Les nouvelles exigences de la FINA

Sommes-nous encore un pays tiers-mondiste? C’est la question que l’on se pose après avoir pris connaissance de la 4e lettre de la Fédération Internationale de Natation (FINA) en date du 13 décembre. Après que le 9 de ce mois, son directeur exécutif, Cornel Marculescu, avait expliqué qu’il est contre le fait que le Comité Olympique Mauricien (COM) gère les affaires (day-to-day) de la Fédération mauricienne de Natation (FMN) et l’organisation des élections pour le renouvellement de l’exécutif de ladite fédération, la FINA pousse le bouchon encore plus loin.
Cette fois,  encore sous la menace d’une suspension internationale,  trois  points sont avancés: (a) que c’est la FMN qui gère les affaires de la FMN (b) que le MJS ouvre les bureaux de la fédération et (c) que les élections de renouvellement de l’exécutif de la FMN soient conduites par la FMN. Cette dernière peut demander  l’assistance de la FINA.
Le directeur exécutif de la FINA cite une fois encore la clause BL13 des règlements de la FINA pour dire qu’une suspension pèse sur la tête de la FMN. 48 heures après réception de cette lettre, le COM, à travers son président, Philippe Hao Thyn Voon, a écrit au PS du ministère de la Jeunesse et des Sports pour solliciter le ministère pour  une «prompt reaction» de sa part.  Mais à vendredi soir, le MJS n’a pas encore décidé de la marche à suivre ni a-t-il écrit à la FINA par rapport à ses trois exigences.
Mais déjà on connaît l’état d’esprit du ministre Devanand Ritoo qui considère la lettre de la FINA comme presque une insulte aux lois de Maurice. «Je pense que la FINA ne sait pas d’abord que la piscine Serge Alfred est une gouvernement property et qu’aucune de ses lois ou ses by-laws ne peut nous exiger d’ouvrir un bureau ou quoi que ce soit d’autres à la piscine Serge Alfred . Je le redis; dans cette affaire nous avons fait toutes les concessions possibles, y compris celle de déroger à une loi de notre pays. Je considère la position de la FINA décevante et elle est contre toute logique sportive et démocratique. C’est inacceptable que la FINA ne veuille pas accepter la souveraineté de notre pays. Selon nos lois, ceux qui n’ont pas démissionné de la fédération ne sont pas légalement constitués pour gérer la fédération. Nous avons laissé les choses entre les mains du COM. Il n’y aura pas plus de concessions que cela au risque de créer une situation incontrôlable», a soutenu Devanand Ritoo.

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