PATRIMOINE CULTUREL — O TI LE LA LA E RAVANN : Abaim obtient un Gold Sabre Award

« Kan ravann bate, nou leker frisone…». Aujourd’hui, on vibre encore plus fort lorsqu’on apprend que la ravanne s’est distinguée sur la scène internationale, à Londres, le 23 mai dernier. “O ti le la la e ravann”, est le fruit de 30 années d’un travail accompli par le groupe Abaim. Il s’agit d’un livre en kreol et en anglais pour donner une meilleure connaissance de la ravanne au niveau de l’apprentissage et la signification. La campagne menée par Blast Burson Marsteller pour promouvoir “O ti le la la e ravann”, a débouché sur l’obtention d’un ‘Gold Sabre Award’ (dans la catégorie Educational Cultural Institutions) le 23 mai 2017 à Londres. Abaim et Blast ont ainsi positionné la ravanne et Maurice sur la scène internationale.
La tradition orale a ainsi traversé les générations grâce à la collecte et à la retranscription à l’écrit d’éléments lies a la fabrication, l’apprentissage de la ravanne. Une musique populaire véhiculée par les précédentes générations nous est transmise par l’intermédiaire d’une méthode patiemment élaborée. Bien plus qu’une simple transmission, il s’agit de figer dans le temps des textes, une retranscription musicale, la construction de récits de même que l’expression, paramètres qui peuvent ainsi être définis comme étant les marqueurs représentatifs du vécu humain (l’esclavage). Le développement de ce répertoire si riche en savoir et connaissances du passé nous est transmis par certains passionnés, ABAIM et des jeunes musiciens, ce qui engendre à terme le développement d’un répertoire actualisé.
Le livre comprend des textes, illustrations et 2 DVD pour rendre l’apprentissage de l’instrument emblématique de Maurice plus dynamique. “Li donn enn perspektiv diferan me otantik lor enn manier pou interpret listwar ravann pou repar linzistis ki li finn sibir e donn li so valer devlopmantal e pedagozik”, explique Alain Muneean, un membre d’Abaim. Pour Aisha Allee, fondatrice et Chairperson de Blast Burson Marstellerle travail mené par Abaim représente une “lueur d’espoir”. “Zot montre nou ki ena bann morisien pou ki nou leritaz kont boukou e ki pre pou fer tou seki bizin pou protez li. Blast admir sa bann dimounn-la e souvan nou aport zot nou soutien gratwitman parski nou krwar dan zot koz e nou konfian ki sa pou ena enn linpak nasional ek patriotik. Nou fier nou finn resi ed Abaim dan so mission…” Avec “O ti le la la e Ravann”, le travail accompli par Abaim se poursuit pour la sauvegarde de la culture locale et la récompense obtenue ne fait qu’encourager l’association dans la mission qu’elle s’est donnée.
La tradition orale et populaire, synonyme de patrimoine culturel et linguistique, témoin des ou tout simplement des faits historiques dans un pays a été transmise de génération en génération afin que nous puissions la découvrir à notre tour. Devons-nous la transmettre ainsi à notre tour, aux générations futures et l’adapter, en tenant compte des évolutions de la société pour qu`elle soit vraiment en relation avec le monde actuel ?

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