State House Saga – Sobrinho : Leclézio voulait « a clear message » du BOI

  • Le directeur démissionnaire: « By denying Mr Sobrinho the authorisation to purchase the 34 villas (plus de Rs 1 milliard) we would have sent a clear message to the world that we actually practise what we preach »
  • L’ICAC oriente son enquête sur des éventuelles « pressions externes » visant à favoriser le multimilliardaire portugais avec résidence en Suisse
  • Mes Maxime Sauzier, SC, Rishi Pursem, SC, et Gérard Sanspeur ou encore PK Kuriachen Next In Line pour les prochaines séances d’interrogatoire au Réduit Triangle

L’enquête de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) sur l’Angola Connection, ayant en toile de fond la Planet Earth Institute/State House Saga, prend une nouvelle dimension avec les dessous relatifs au Board of Investment en tant que cible. L’audition, hier après-midi, de plus de quatre heures du Chief Executive Officer de Property and Development Ltd, et ancien membre du board du BOI, René Leclézio, aura permis d’ouvrir grandes les portes du conseil d’administration sauf qu’aucune indication n’a transpiré au sujet d’éventuelles « pressions externes » exercées sur cette instance en vue de favoriser Alvaro Sobrinho avec son plan pour l’acquisition de 34 villas au sein de Royal Park Balaclava au coût de plus de Rs 1 milliard.

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Toutefois, la teneur de la lettre de démission de René Leclézio du BOI est plus qu’explicite quant à « la volonté » de permettre ce « deal de get through ». De ce fait, le prochain calendrier de convocation de l’ICAC est des plus garnis, Me Maxime Sauzier, Senior Counsel, et Me Rishi Pursem, Senior Counsel, dont la Legal Advice Tendered était défavorable au projet du multimilliardaire portugais avec résidence en Suisse et Gérard Sanspeur, ancien Chairman du BOI , intéressant les limiers de l’ICAC.

À ce stade, des extraits de la lettre de démission de René Leclézio du BOI en date du 21 septembre 2017, soit au lendemain de la quatrième réunion marathon sur les applications soumises par Vango Property Ltd le 22 août 2017 pour des placements immobiliers dans Royal Park Balaclava Ltd, confirment un profond désaccord. Ainsi, l’ancien membre du board n’y va pas de mainmorte pour souligner que « as in the case of justice, it is not only important to be squeaky clean, but to be seen to be squeaky clean. By denying Mr Sobrinho the authorisation to purchase the 34 villas (plus de Rs 1 milliard) we would have sent a clear message to the world that we actually practise what we preach ».

Auparavant, dans cette correspondance adressée au Chairman du board, René Leclézio avait fait comprendre que « as I was the only member of the Board to have voted that evening against the granting of the authorisation to Mr A Sobrinho to purchase 34 villas in Mauritius, you will understand that I have no choice in the matter. It is the current government’s clearly stated objective to crack down on unexplained wealth, and Kroll’s report gave us sufficient doubts as to Mr Sobrinho’s source of funds not to have taken the risk of immeasurable damage that this investment could do to Mauritius’ reputation in the eyes of the international community ». La logique veut que l’ICAC ait mis l’accent sur les graves appréhensions exprimées par cet ancien membre du board et les réactions des autres Board Members. L’audition de René Leclézio, qui est accompagné de Me Patrice de Spéville, devra reprendre lors d’une autre séance, dont la date devra être arrêtée conjointement.

Par ailleurs, si d’une part l’interrogatoire de René Leclézio n’aurait pas encore pris fin, d’autre part, on laisse entendre que le calendrier des prochaines convocations ne peut être plus clair concernant les Next In Line au Réduit Triangle. Ainsi, les hommes de loi, Me Maxime Sauzier, SC, ou encore Me Rishi Pursem, SC, ayant donné des avis légaux à ce sujet au BoI, seraient les prochains convoqués par la commission anti-corruption. Ces deux hommes de loi, qui avaient été approchés par le BOI pour des « pieces of legal advice » sur le cas de Sobrinho, avaient exprimé de « sérieux doutes » quant à la transaction tout en laissant le choix final au BOI.

Mais il y a aussi la version de l’ancien Chairman du BoI, Gérard Sanspeur, qui intéresserait la commission anti-corruption pour sa participation dans le dossier. Il devra fournir des explications sur l’entêtement du BOI d’aller de l’avant avec le « larger investment plan by Alvaro Sobrinho to acquire a total of 34 residential properties of a net worth of Rs 1.021 billion at Royal Park Balaclava ». Le chapitre des « pressions externes » (politiques ou autres) sur le BOI est loin d’être clos.

Par ailleurs, on laisse entendre qu’on se rapproche aussi de la FSC sur cette enquête, avec de fortes chances que l’ancien Acting Chief Executive Officer, PK Kuriachen, soit appelé à fournir des explications sur les différents permis de Global Business Category 1 (GBC 1) et celui d’Investment Banking octroyés aux compagnies de l’homme d’affaires angolais entre novembre 2016 et mars 2017.

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