TRAGÉDIE DE SORÈZE : Un rescapé meurt dix semaines après

Environ dix semaines après le terrible accident de l’autobus de la Corporation Nationale de Transport à Sorèze, avec un bilan initial de dix morts, un rescapé du Blue line 4263 AG 07 a rendu l’âme hier. Satianand Ramchurn, 58 ans, habitant la région de Quatre-Bornes, a été d’abord victime d’un malaise dans la journée de vendredi avant de mourir sur son lit d’hôpital hier.
À ce stade aucune indication officielle n’est disponible quant aux conclusions du rapport d’autopsie, déterminant la cause exacte de la mort de cet homme de 58 ans, Job Contractor de profession. À la mi-journée il n’était pas possible de confirmer si le malaise dont il a été victime vendredi a un lien avec l’accident du 3 mai. Toutefois le trouble dont il a été victime au travail devait être très grave vu qu’il a été transporté d’urgence à l’hôpital avant d’être admis aux soins intensifs.
Selon les informations recueillies auprès de l’entourage du défunt, ce dernier ne s’était jamais remis du traumatisme de ce grave accident de la route. D’ailleurs dans un témoignage au Mauricien publié le samedi 11 mai, soit une semaine après l’accident, Satianand Ramchurn affirmait que ses souvenirs étaient toujours intacts, vivants et persistants, l’empêchant même de retrouver un sommeil récupérateur. « Bann madam la ti pe gagn per… Zot ti pe kriye boukou. Enn moman, monn pense “lamor pe vini…” » avait déclaré Satianand Ramchurn comme pour bien faire comprendre que les cris de panique des passagères retentiront longtemps encore dans ses tympans.
De son côté, Neela Ramchurn avait fait part, dans le même article, du calvaire de son époux en racontant que « depuis une semaine et depuis qu’il est rentré de l’hôpital, Satianand ne dort plus. On n’achète même pas les journaux, pour ne pas lire les articles sur l’accident. Et on évite à tout prix d’en reparler. » Et de reconnaître : « Dieu a été clément envers nous ! Il a frôlé la mort… » Mais le destin en aura décidé autrement 10 semaines plus tard…
Par ailleurs, Ram Bundhoo, le receveur de la CNT qui a survécu à l’accident, a servi une mise en demeure à la CNT avec des réclamations de dommages de l’ordre de Rs 15 millions. Par les soins de son homme de loi Me Viren Ramchurn, il a fait comprendre que le défunt chauffeur Deepchand Ganesh et lui-même avaient rapporté à maintes reprises les défaillances de l’autobus immatriculé 4263 AG 07 s’agissant du freinage. Une plainte civile sera également logée prochainement.

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