Panik dan baz !

Les « gamineries » et autres « balivernes », pour ne pas utiliser un langage vulgaire, des autorités et agences gouvernementales à la solde des petits princes du jour, pour essayer d’empêcher la tenue des prochains congrès de l’opposition parlementaire réunie, sont d’un tel mauvais goût et ridicule ! Il ne peut y avoir plusieurs lectures de tels agissements. Clairement, dans la perception générale du Mauricien moyen, c’est que dans le camp de Jugnauth & Co., c’est « panik dan baz » ! Quelles que soient les facéties que le PM et ses fidèles lieutenants puissent venir sortir devant les caméras et micros des médias pour essayer de nous faire avaler tout et son contraire, le citoyen lambda n’est ni dupe, et encore moins stupide. Des signes comme ceux-là ne sont pas trompeurs.
Le bloc PTr-MMM-PMSD n’a, pour l’heure, qu’un premier congrès, tenu à Mare-d’Albert, fin juillet dernier, à son actif. Une réunion qui a attiré une jolie foule, certes. Pour expliquer cela, nul besoin d’être devin ou de contempler des heures durant une boule de cristal. Dans l’histoire politique de notre pays, la réunion de ces trois grands partis constitue un événement inédit. Il y a donc déjà là ce phénomène de curiosité, la politique étant le sport roi chez nous.

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Ensuite et surtout, il y a le ras-le-bol général à mettre en opposition avec le fameux “feel good factor” que Jugnauth Jr. nous a sorti en début d’année et qu’il ressasse, régulièrement, face aux médias. Six longs et durs mois se sont écoulés, durant lesquels le Mauricien moyen voit son portefeuille se soumettre à un régime amaigrissant forcé sans précédent.

D’accord, Renganaden Padayachy a lâché un peu de lest, distribuant Rs 1 000 par-ci, Rs 20 000 par-là, encore Rs 3 000 par-ci. Mais dans l’ensemble, le panier de la ménagère affiche la gueule des très mauvais jours. De plus, ce n’est pas demain la veille qu’il s’en remettra, tant la situation sur le plan mondial est compliquée !

Vacoas, Flacq et Curepipe sont les trois prochaines destinations de l’opposition parlementaire dans le cadre de sa campagne. Et les complications s’amoncellent encore pour les opposants. La conjoncture présente offre un canevas qui pourrait, cependant, s’avérer dangereux si les citoyens ne prennent pas, à temps, leurs précautions.

C’est un réflexe qui revient très souvent, voire, peut-être trop, même. Celui du vote sanction. Avec l’usure du pouvoir dont font preuve le MSM et ses acolytes, l’émergence du trio rouge, mauve et bleu peut faire miroiter une alternative unique. Mais attention !
Évitons de répliquer les dérives d’un 60-0. N’écartons pas, non plus, ces partis de l’opposition extraparlementaire et qui mériteraient d’avoir quelques représentants au Parlement. Parce l’heure est venue pour une rupture avec une classe politique quasiment désuète. Et qu’il nous faut du sang neuf, couplé à des projets de société authentiques sur lesquels bâtir l’avenir de nos gosses.

Pendant ce temps, la situation dans le milieu scolaire et sur nos routes s’envenime. Au même titre que la guerre intestine entre le bureau du commissaire de police Dip et celui du DPP Rashid Ahmine. Dans les cas de “bullying” et les dérapages, verbaux et physiques, de nos jeunes autant que pour le nombre croissant de victimes d’accidents de la route, nous ne cesserons de marteler : prévention, information et éducation. Et ce, dès le plus jeune âge, car les bonnes manières et la discipline s’inculquent dès la tendre enfance, à la maison comme à l’école et dans la communauté. Il faut absolument des programmes de remise à niveau et d’encadrement dans ces deux secteurs.

Le respect du code de la route, la courtoisie au volant, la politesse et le savoir-vivre en communauté, tout ça n’est pas sorcier. Une campagne nationale agressive et soutenue devrait améliorer la donne. Quant à la répression, verra-t-on seulement le retour du permis à points ou une autre formule qui sanctionnera les fous du volant qui défient les codes routiers au péril des vies innocentes ?

Pourquoi Pravind Jugnauth laisse s’amplifier et s’intensifier les différences entre son CP et le bureau du DPP ? N’est-il pas sensible au fait que ces deux institutions doivent marcher de pair et non s’affronter ? À moins qu’il ait un agenda différent dans l’affaire…

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