Courses hippiques – Affaire Mentholatum : Shirish Narang somme la GRA de lui restituer sa PML

  • Mise en demeure du Stable Manager et entraîneur, mettant en avant que la suspension est en violation des dispositions légales et que celle-ci serait caduque ab initio
  • 38 coursiers sous la responsabilité de Narang pénalisés; ils ne peuvent s’aligner au programme de la présente saison hippique

Le Stable Manager et entraîneur Shirish Narang demande la restitution de sa Personal Management Licence (PML) de la Gambling Regulatory Authority à travers une mise en demeure servie hier à l’instance régulatrice des courses hippiques. Dans sa démarche légale, il explique avoir reçu un prétendu avis de suspension de sa licence en date du 19 avril dernier et qu’il s’est rapidement conformé aux exigences en rendant sa PML quatre jours plus tard, soit le 23 avril.

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Il fait également état d’un courrier électronique émanant de Riaz Mohammad Khan, Stipendiary Steward à la Horse Racing Division (HRD) de la GRA, lui intimant l’ordre d’effectuer le transfert de  ses chevaux chez un autre entraîneur. Shirish Narang explique avoir réclamé que son superviseur d’écurie puisse gérer l’écurie, la raison étant qu’il faisait le nécessaire pour exiger la réintégration de sa PML.

Le Stable Manager fait ressortir dans sa mise en demeure que la saison des courses a débuté le 4 mai dernier et que jusqu’à présent, pour des raisons qui lui sont inconnues, la GRA ne lui a fourni aucune explication, et ce, en dépit des correspondances envoyées par le biais de ses hommes de loi depuis le 25 avril. Shirish Narang met l’accent sur le fait qu’il a sous sa garde 38 chevaux, qui ne peuvent actuellement pas participer aux courses en raison de la suspension « injustifiée » de sa PML.

Il avance que les propriétaires des chevaux, les palefreniers, les cavaliers et lui sont sévèrement lésés par cette situation et qu’il existe une grande incertitude parmi toutes les parties prenantes. L’entraîneur soutient que les propriétaires ont investi massivement et avaient l’intention d’embaucher un jockey étranger, et que dans la conjoncture, tous leurs projets sont désormais sérieusement compromis, les 38 chevaux ne pouvant pas être alignés au programme des courses de cette année et devant peut-être être mis à la retraite.

En ce qui concerne sa suspension, Shirish Narang conteste son fondement, car l’avis de la GRA ne comprend aucun détail sur la période de celle-ci. Une démarche qui, selon lui, serait en violation flagrante avec les articles 99(1) et (4) de la GRA Act et qui la rend caduque ab initio.

L’entraîneur a en effet déjà été accusé d’avoir agi contrairement à certaines règles de l’ancien organisateur des courses de chevaux, la MTC Sports and Leisure Ltd (MTCSL). Ces accusations sont nées de la prétendue administration de Mentholatum au cheval El Patron, qui avait couru le 4 juillet 2021.

À l’époque, la HRD de la GRA n’avait pas encore été mise en place, et c’était la MTCSL qui appliquait les règles de course dûment approuvées par la GRA et menait les procédures disciplinaires. Shirish Narang met en avant qu’à un moment donné, une procédure a eu lieu devant la Cour suprême, à laquelle la GRA était partie prenante, et qu’il avait cherché à interrompre l’enquête parce que l’enquêteur principal n’était pas titulaire d’une PML. La GRA avait souscrit à cette position et il avait finalement été jugé que la MTCSL pouvait poursuivre son enquête.

La MTCSL avait finalement rendu une conclusion défavorable à l’encontre de l’entraîneur le 14 janvier 2022. Shirish Narang avait été condamné à payer une amende de Rs 150 000. Le board des Racing Stewards de la MTCSL avait, selon Shirish Narang, souligné qu’il s’agissait du premier cas de violation des règles en question par l’entraîneur et que la GRA n’avait pris aucune sanction contre lui à ce moment-là.

Le Stable Manager affirme que trois années se sont écoulées depuis la plainte de 2021 et plus de deux ans depuis qu’il a été condamné par la MTCSL. Aujourd’hui, il se retrouve désormais inculpé provisoirement de délit pénal de complot pour les mêmes actes qui lui ont valu une amende par la MTCSL, accusation qui avait, selon lui, été écartée à l’époque.

Shirish Narang dit avoir le sentiment d’être à nouveau jugé et victime d’une double incrimination. Bien qu’il reconnaisse que la suspension de sa PML est le résultat de la notification à la GRA de l’accusation provisoire, le Stable Manager souligne que celle-ci est basée sur des événements dont l’instance régulatrice des courses hippiques avait déjà connaissance. L’entraîneur déclare reconnaître que les pratiques malhonnêtes doivent être condamnées et affirme être bien conscient de la responsabilité de la GRA de promouvoir l’intégrité de l’industrie hippique, mais il nie catégoriquement avoir, à quelque moment que ce soit, agi de manière à tromper intentionnellement quiconque.

Il maintient que la GRA doit agir de manière juste et raisonnable et que tout pouvoir discrétionnaire statutaire qui existe doit être exercé judicieusement, en tenant compte de tous les éléments pertinents. Il préconise que la GRA agisse de manière équitable, avec un esprit indépendant et ouvert.

L’entraîneur fait comprendre qu’il ne conteste pas les dispositions de la loi GRA et des lignes directrices qui autorisent la GRA d’envisager toute « enquête ou procédure judiciaire en cours concernant un problème d’infraction grave » pour déterminer si une personne est apte et appropriée, mais que constitutionnellement parlant, un accusé est innocent jusqu’à preuve du contraire.

Shirish Narang met aussi en avant que la charge de complot ne figure pas sous les Gambling Regulatory Authority (Personal Management Licence) Regulations de 2018 en ce qui concerne les « offences specified in Part 1 of the Schedule ». Il précise que compte tenu de la nature de ce qui lui est reproché, la GRA aurait pu et dû recourir à l’article 99(3) de la GRA Act, suspendant son permis et lui demandant de fournir les raisons pour lesquelles cette suspension ne devrait pas être appliquée.

Le Stable Manager accorde, à travers sa mise en demeure, une semaine à la GRA pour s’expliquer au sujet de sa suspension avant qu’il décide de la marche à suivre.

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