Débats parlementaires sur la FCC : la majorité face aux bancs vides de l’opposition

L’opposition parlementaire a boycotté la suite des débats sur le contesté Financial Crime Commission Bill, ce mardi 19 décembre à l’Assemblée nationale.

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En ouverture de séance, la majorité s’est donc retrouvée confrontée aux sièges vides de l’opposition.

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a présenté en ouverture une motion afin que la séance du jour débute avec les débats autour dudit projet de loi. Motion qui a été secondée par le Deputy Prime Minister, Steven Obeegadoo.

D’entrée, la première oratrice, la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun, a relevé l’absence des membres du camp adverse, soutenant ne savoir si « je dois en rire ou pleurer ». Pour cause, a-t-elle ajouté, ce sont « ces mêmes personnes qui vilipendent chaque semaine les mesures mises de l’avant » et que « nous avons écoutées pendant plusieurs semaines ».

Dans son argumentaire, la ministre a également soutenu que le directeur de la FCC sera nommé selon les mêmes prérogatives en cours lors de la désignation du Chef juge, du Commissaire de police, du directeur de la commission anticorruption et de l’Ombudsperson. Avançant qu’il n’y aurait aucune contestation à ce sujet, ces derniers étant nommés par le Premier ministre après consultation avec le leader de l’opposition.

De son côté, le ministre du Transport, Alan Ganoo, a relevé la légalité et de la FCC, affirmant, en citant des extraits du texte de loi, que celui-ci n’empiètera sur les pouvoirs du Directeur des poursuites publiques, qui a informé dans un communiqué avoir déjà fait part au gouvernement de ses réserves quant à la mise sur pied de cette commission.

Pour sa part, l’Attorney General et ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, s’est appesanti sur la fragilité présumée des arguments de l’opposition condamnant la nomination du directeur de la FCC. Il a, en outre, attiré l’attention sur les critiques de l’opposition depuis 2019 envers le Commissaire électoral, un poste constitutionnel, a-t-il rappelé.

Pour rappel, l’opposition conteste vivement la création de la FCC et la méthode de nomination de son directeur, craignant que celui-ci ne soit un affilié politique. D’autant que la FCC dispose les pouvoirs d’enquêter et de porter des affaires en cours, d’où les craintes que ses responsabilités n’entravent celles du DPP.

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