Le député de Mahébourg/Plaine Magnien (No 12), Richard Duval, a claqué la porte du parti en remettant sa lettre de démission au leader du PMSD Xavier-Luc Duval hier matin. Il dit avoir le plus grand regret d’être dans cette position de démissionnaire du parti.
« Je suis blessé au plus profond de moi-même, car une certaine méfiance s’est installée ces dernières semaines au sein du parti. De plus, les informations autour d’un éventuel rapprochement avec le MSM vont à l’encontre de mes principes, les mêmes qui t’ont poussé à quitter le gouvernement en 2016. Je veux pouvoir regarder mes mandants et tous les autres Mauriciens en face, et leur dire que j’ai choisi le pays avant tout », écrit-il à l’adresse du leader du PMSD, Xavier-Luc Duval.
Richard Duval dit avoir pris note d’une phrase qui aurait fait mouche depuis dimanche, soit « sa 2 la pankor donn zot let demision », qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, explique-t-il. « Je suis terriblement meurtri, je te demande de m’excuser si j’ai voulu arranger les choses au sein de l’alliance pour le PMSD, (le parti de notre père Sir Gaetan), et que cela ne t’a pas plu », dit-il encore, soutenant que cette décision politique ne remettait aucunement les relations familiales entre eux.
Rouben Mooroongapillay : « Obligation de prendre ses distances du PMSD »
Me Rouben Mooroongapillay a aussi pris ses distances du PMSD hier en soumettant sa lettre de démission à Xavier-Luc Duval. Dans sa correspondance au leader des bleus, il fait comprendre qu’il est dans l’obligation de prendre ses distances du parti pour des raisons évidentes.
« La politique n’est pas qu’une question de tickets, mais plutôt de valeurs, d’honnêteté et d’idéologies. La sincérité et l’humilité sont tout aussi importantes, et nous ne devons surtout pas induire nos mandants et nos partisans en erreur. Je préfère rester fidèle à ces valeurs et principes fondamentaux », fait ressortir l’homme de loi. Il affirme avoir mené un combat au sein des Avengers et a participé comme invité lors d’un rassemblement du Reform Party mais de n’avoir jamais rejoint ou adhérer à un autre parti et que désormais il préfère s’engager ailleurs.
Kushal Lobine : « The strong credential you have acquired since 2017 is priceless »
Dans sa lettre de démission au leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, l’ancien porte-parole du parti, le démissionnaire Kushal Lobine, rappelle à son ex-leader que c’est son refus d’approuver l’introduction du Prosecution Commission Bill en 2017, une Landmark Political Decision », qui lui a valu « this strong credential to position yourself as a respected parliamentarian and a much applauded and competent leader of the Opposition ». Il dit espérer que, dans le futur proche, Xavier-Luc Duval ne compromettra pas « the strong credential that you have acquired since 2017 up to now and which (…) is priceless ».
Kushal Lobine précise que ce n’est qu’après une introspection complète et des consultations avec ses mandants qu’il a pris la plume pour l’informer de sa décision. « It is with a heavy heart that I have taken such a decision, but as it stands, our political journey together within the PMSD, come to an end today. My constituents have overwhelmingly urged me to do my best for PMSD to stay within the Alliance with the PTr and MMM. But unfortunately, I have not been successful to do so, despite my several attempts to explain to you and to the members of the PMSD as to the expectations of the people at large », dit-il.
S’il reconnaît que Xavier-Luc Duval a été attentif à son point de vue et qu’ils étaient sur la même longueur d’onde quant à leurs convictions politiques et principes, ces derniers jours, toutefois, écrit-il : « I have felt and witnessed a change of position as to the party’s political agenda. Instead, of working with our opposition allies to prepare and finalise the political manifesto, and that was our paramount task and commitment (a committee that you were chairing and I was together with other members from the PTr and MMM), I was surprised to witness that the Party embarked in a method of ticket bargaining with our allies, being done in public, through the press, by people who to my knowledge, was not mandated by the party. » Ce qui l’a induit, dit-il, à exprimer son insatisfaction quant à la gestion de la situation, et dont les conséquences sont connues aujourd’hui.
En dépit de la situation, le démissionnaire affirme qu’il valorisera toujours l’amitié qui existe au-delà des agendas politiques et « as a friend of yours, I do not have any hard feelings ». Quant à son avenir politique, c’est ainsi qu’il le décrit : « I shall move on and embark on a new political journey. Many people from the civil society and other political parties including the PMSD have expressed the wish for the setting up of a new political platform with democracy, the commitment to support major constitutional reforms, an ecology driven economy, a new political mindset and putting innovation and meritocracy on the forefront, as key indicators for a new Ocean State of Mauritius. God willing, I shall give my best to live up to that expectation. »