La Federation of Progressive Unions (FPU) a rendu hommage à ceux ayant écrit l’histoire de la lutte pour le droit de la classe des travailleurs à Maurice. D’abord, une cérémonie de dépôt de gerbes, dans la cour de la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill devant la stèle érigée en mémoire d’Emmanuel Anquetil, d’Adolphe de Plevitz, de l’ancien syndicaliste Vella Vengaroo, d’Anjalay Coopen, de Harryparsad Ramlallah et du Dr Maurice Curé, entre autres.
Peu avant la mi-journée, au siège du syndicat, à Rose-Hill, le représentant de la FPU, Jack Bizlall, a déploré la décision de Metro Express Ltd de ne pas assurer le service avant 14h hier. « C’est une honte ! » a-t-il déclaré en ajoutant que « je n’ai jamais connu un 1er mai où les Mauriciens ont saccagé le transport public. Si l’objectif du régime en place est d’affaiblir l’opposition et les mouvements syndicaux, alors c’est un acte malveillant, illégal et contraire au principe de la république », déclare-t-il.
L’intervenant a d’ailleurs laissé entendre qu’en cette période de campagne électorale, les partis politiques sont en rupture avec la classe des travailleurs. Tout en concédant que le pays a traversé « plus ou moins bien et sans grand dégât » la crise sanitaire, liée à la pandémie de Covid-19.
Jack Bizlall s’est cependant appesanti sur le recrutement de travailleurs étrangers. Ces derniers, dit-il, « ne sont pas vus d’un bon œil » par leurs collègues mauriciens dans l’hôtellerie. Le syndicaliste indique que « les travailleurs étrangers ont le droit, sur un principe humanitaire, d’être accompagnés de leur famille le temps de leur contrat à Maurice. Nous allons tout faire pour protéger le droit des travailleurs étrangers. Toutefois, il ne faut pas croire qu’une installation avec leur famille dans le cadre du travail leur ouvre la voie au non-respect de leur contrat », a-t-il prévenu.
Il a également commenté le Brain Drain que connaît le pays. « Cette érosion d’une frange de la population créera un déséquilibre dans la population, déjà vieillissante », estime Jack Bizlall, insistant sur le fait que, « le pays est de plus en plus touché par une transformation socio-économique et politique. »