Hippisme : des obstacles pour la PTP en vue du lancement de la saison

Ce matin, le président de la People’s Turf PLC (PTP), Kamal Taposeea, donnera le coup d’envoi de la saison hippique 2024 lors d’une conférence de presse. Il remplace le Chief Executive Officer Khulwant Kumar Ubheeram, en disgrâce, alors que le Deputy CEO, Lovnish Bhageerutty, a été recruté pour la forme sur l’autel d’un deal foncier. Malgré l’optimisme que l’ex-président du Mauritius Turf Club affichera publiquement, des divergences de vue persistent parmi les professionnels de l’industrie au sujet de la tenue de la saison hippique 2024. Celle-ci dépendra de deux facteurs majeurs, le barème des Stakes Money et la compétitivité des épreuves, eu égard de la qualité des chevaux alignés. Mais aussi du nombre de partants par course, seul ingrédient qui puisse pousser les turfistes et les parieurs à miser pour renflouer les caisses de l’organisateur des courses.

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Les préparatifs pour la journée d’ouverture de la saison ont été entachés par des difficultés organisationnelles. Bien que la Gambling Regulatory Authority (GRA) ait assoupli les règles pour permettre des courses avec seulement quatre coursiers, des observateurs remettent déjà en question la qualité du programme proposé. En effet, les partants probables ne sont pas tous compétitifs, compte tenu des retards accumulés à l’entraînement en raison des pluies et l’incertitude autour de la date du début de saison, mais aussi et surtout du fait de la décision tardive de débuter la saison alors qu’il est un fait que les élections générales sont imminentes. Maintenant, la saison hippique a finalement droit de cité, et le big boss de la PTP, Jean Michel Lee Shim, a enfin signé son retour dans l’île.

En coulisses, l’ambiance n’est pas à l’optimisme. Mais la volonté de faire oublier la saison passée ratée est bien réelle dans les intentions. Mais la sera-t-elle dans les faits ? En tout cas, des images choquantes provenant des installations de la PTP au Champ-de-Mars révèlent un environnement délabré, avec des problèmes allant d’un terrain marécageux avec des flaques d’eau, des fils électriques, des sacs et des poubelles en plastique et… des matelas qui traînent partout entre les écuries.

L’état des accès aux écuries de PTP au Champ-de-Mars, avec des flaques d’eau et des traces de roue…

Un véritable dépotoir, et le sable qui a été emporté par les pluies torrentielles ces derniers temps n’arrangent guère les choses. Il y a du travail à faire pour que le Champ-de-Mars ressemble à l’hippodrome flamboyant et accueillant que le turfiste mauricien vénère depuis plus de 200 ans.

Des sacs à litière à même le sol, mouillé et boueux, et un entretien indigne de chevaux de courses dans un lieu où des centaines de millions de roupies sont échangées chaque journée

 

Le Deputy Chief Executive Officer Lovnish Bhageerutty, lui, est confronté à un défi de taille pour redorer le blason de l’organisation. De son côté, Kamal Taposeea doit faire preuve de beaucoup de conviction pour rassurer les professionnels des courses, les parieurs et les turfistes ce matin, et démontrer qu’il est bien en selle sur sa monture de la PTP pour un changement significatif…

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