Jusqu’où iront ces médiocres ?

Nouveau carton rouge au gouvernement de Pravind Jugnauth et à ses nominés politiques ! Le lynchage professionnel dont est victime Yogita Babboo, présidente de l’AMCCA, syndicat défendant les droits des employés d’Air Mauritius, vient ajouter une nouvelle tache très sombre au palmarès déjà bien souillé de ce présent régime.

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Débarquée pour avoir dit la vérité ! Révoquée parce qu’elle a eu un sacré culot de tenir tête et ne s’est pas laissé faire par ceux qui pensent qu’ils peuvent tout décider et pour tout le monde, ici. Destituée de ses responsabilités malgré un parcours qui lui vaut la reconnaissance de ses pairs, justement pour avoir pris la défense de ceux-ci ! Mais jusqu’ou iront ces fidèles lieutenants à la solde de ces princes du jour qui s’arrogent tous les pouvoirs et s’imaginent, bien douillets sur leur petit nuage tout rose, que ce pays et ses citoyens leur appartiennent ?

Quand comprendront-ils enfin que tout le monde n’est pas à vendre ? Que notre nation, ce beau pays qu’ils s’imaginent être le leur et avec lequel ils prennent toutes les libertés, s’est bâtie à la force des poignets et des idéologies, des principes et des valeurs défendues et prônées par des Mauriciens respectables, intègres et dignes. Pas par des opportunistes à la médiocrité affligeante !

Pardi ! en ayant voulu jeter le discrédit et le déshonneur sur Yogita Babboo, c’est tout le contraire que ces faux jetons ont fait. Quel sacré tour du sort ! Du coup, de simple présidente de la formation syndicale, cette chère femme est devenue un symbole. Et c’est tant mieux. Parce que Yogita Babboo mérite pleinement la vague d’admiration et d’adhésion populaire, professionnelle et syndicale qu’elle reçoit depuis qu’elle a été aussi brutalement congédiée !

En croyant dur comme fer qu’en renvoyant ainsi la présidente de l’AMCCA, ils signeraient un coup d’éclat et deviendraient les fiers justiciers d’un régime qui tutoie les caniveaux, ces lamentables faire-valoir des grands princes (et princesses) du jour ont réussi – et c’est véritablement un tour de force, bravo les gars ! – à fédérer les centrales syndicales du pays ! Pour ça, faut vraiment les saluer. Au moins, pour une fois, nos syndicalistes ont accepté de mettre leur ego de côté et de prendre une position unique et unanime. En cela, ils méritent toute notre reconnaissance et surtout, notre soutien indéfectible. Car ce n’est que dans un élan de totale solidarité que ces combats seront gagnés.

Ce qui nous amène à nous demander où sont diantre passées nos associations féminines, celles qui montent direct au créneau, avec force passage en prime time au JT de la station nationale, dès que l’on touche à un cheveu, par la parole, bien entendu, à l’une des grandes dames de ce pays ? Hormis le collectif FAZ, il semble que le licenciement de Yogita Babboo soit passé totalement inaperçu pour ces mouvements féminins à la noix (qui font honte davantage qu’autre chose) !

En parlant de femmes, la nouvelle raison de briller de mille feux de Jane Constance met du baume au cœur. Voilà une autre digne ambassadrice des valeurs fortes et fermes de notre île ! En décrochant son diplôme en droit, avec mention, à l’université de Lancashire, Jane Constance nous donne une superbe raison de ne jamais arrêter de croire en nos rêves, d’aller jusqu’au bout.

La géniale jeune femme, par la force de sa volonté, sa détermination et son courage à se surpasser, s’érige en véritable role model. Et ce, pour des générations de jeunes Mauriciennes dont l’avenir est sérieusement menacé par l’argent facile du trafic de drogue, l’appât du gain via des artifices de cette société gangrenée par la corruption et le matérialisme. Encore une fois, celle que les autorités locales décourageaient quand elle souhaitait entreprendre ses études supérieures, prouve que la politique de la médiocrité n’aura jamais le dernier mot. On se souviendra qu’en 2019 quand elle avait sollicité l’aide de l’Etat pour financer partiellement ses études supérieures à l’étranger, Jane Constance avait essuyé un refus catégorique. Ceux qui n’ont pas cru en elle à l’époque doivent s’en mordre les doigts !

Ce sont de valeureux guerrières comme Jane Constance, Yogita Babboo et d’autres encore qui n’ont pas froid aux yeux ni ne cèdent devant les intimidations, qui nous apportent un peu de “feel good” au cœur. La victoire de Jane Constance n’est pas une fierté de seules les personnes vivant avec un handicap. C’est un triomphe national.

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