MCB Trade Week : Des solutions pour répondre aux complexités du commerce international

Thierry Hebraud, CEO : « L’Afrique est résiliente et n’est pas affectée par les troubles géopolitiques »

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Dr Rebecca Harding : « Global trade won’t be sustainable without Africa »

Dans le cadre de la MCB Trade Week, le groupe bancaire a organisé une conférence à l’intention de ses clients et partenaires sur le thème des perspectives et défis du financement du commerce (Trade Finance). L’occasion pour les responsables de la banque de mettre en avant les services de Sustainable Supply Chain Finance, offrant de multiples avantages, dont l’optimisation du fonds de roulement.

Jean Michel Ng Tseung, Group CEO de la MCB, explique que l’objectif est d’aider les entreprises à explorer de nouvelles avenues de croissance en Afrique, soulignant que le financement du commerce dans la région et en Afrique est un axe stratégique pour le groupe, et qui permet aussi aux entreprises de progresser en matière de croissance et de soutenir l’économie. « Nous soutenons les entreprises et nous apportons nos conseils pour les aider à mieux exploiter les opportunités à travers les Trade Loans, les lettres de crédit et la Supply Chain Finance. Nous proposons des solutions taillées sur mesure pour permettre aux acteurs économiques locaux d’étendre leurs opérations et mieux répondre aux complexités du commerce international, qui implique de nombreux défis », soutient Jean Michel Ng Tseung, présentant la MCB comme un Trusted Business Partner pour aider les acteurs locaux tout en mitigeant les risques associés aux transactions transfrontalières.
Thierry Hebraud, CEO de la MCB Ltd, a élaboré sur l’importance de cette Trade Week, qui s’est déroulée aux Seychelles, à Dubaï et à Maurice. La destination de Dubaï est incluse, car ce centre financier attire aussi des investissements vers l’Afrique. Il a mentionné le titre de Equal Salary Employer décroché la semaine dernière et qui fait de la MCB la première banque africaine à bénéficier de cette certification.
Il a par ailleurs indiqué que le groupe a entamé son développement international depuis 20 ans, et qu’il se développe en Afrique depuis 10 ans. « Nous nous développons en Afrique notamment dans le secteur du pétrole et du gaz. Cela fait partie du développement durable pour nous, puisque sans électricité, sans pétrole et sans gaz, le continent ne peut se développer. Parallèlement, nous finançons aussi des projets d’énergie renouvelable en Afrique », dit-il.

Déserté par plusieurs banques

Thierry Hebraud s’est réjoui que le continent ne soit pas vraiment affecté par la guerre en Ukraine ou le conflit Israël-Palestine. « L’Afrique est résiliente et n’est pas vraiment affectée par ces troubles géopolitiques. En Afrique, on n’entend pas parler de ces guerres, mais on entend parler de business », ajoute-t-il.
« Le continent a été « déserté par beaucoup de grandes banques. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ces idées. C’est une bêtise selon moi de quitter l’Afrique. Mais tant mieux pour nous. Cela nous laisse de la place pour amener nos capacités et nos compétences pour soutenir l’économie africaine », avance-t-il, tout en se disant convaincu que le commerce intra-africain se développera de manière conséquente dans les années à venir.
Dr Rebecca Harding, spécialiste des chaînes d’approvisionnement et Managing Director de Rebeccanomics, déclare que « global trade won’t be sustainable without Africa ». Elle évoque les secteurs porteurs pour le Trade Financing, à commencer par les métaux, comme le fer et l’acier, le cobalt, le nickel, le cuivre, le magnésium, le platine et le zinc. Mais aussi le café, le thé et les épices, entre autres, et donc des produits que l’Afrique peut exporter vers le reste du monde. Elle a d’ailleurs cité l’exemple de Madagascar, qui progresse rapidement dans le commerce de métaux et de minéraux.
Elle a ensuite parlé de développement en Afrique, qui ne consiste pas uniquement a « make money », mais aussi à créer des emplois pour assurer un développement inclusif et optimiser les ressources existantes, comme le fait que 60% des terres africaines ne sont pas cultivées. Les entrepreneurs peuvent également lancer des projets de génération d’électricité à partir d’activités de recyclage afin de créer une économie circulaire, et développer un écotourisme lié à la faune et la flore africaines, entre autres.
Elle a aussi conseillé aux entreprises locales de développer des services autour de l’extraction et la production de métaux en Afrique, de proposer des services financiers, des services professionnels et des services d’import/export. Les opportunités sont réelles pour les entrepreneurs mauriciens, d’autant plus que les investissements chinois dans la construction et les infrastructures ont beaucoup diminué en Afrique depuis la pandémie et que le continent doit trouver des sources de financement alternatives, dit-elle.
Enfin, Arnaud Levasseur, Team leader – Global Trade Solutions (MCB), a parlé en faveur de la Sustainable Trade Finance et de tout le processus de financement et d’accompagnement des clients. Tout en assurant que divers paramètres de développement durable soient respectés, notamment sur le plan du Sourcing des matières premières.
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EXPÉRIENCES RÉUSSIES : Humilité et bienveillance au programme

Divers acteurs économiques ont apporté leur éclairage lors des débats. Denis-Claude Pilot, General Manager d’Avipro, a ainsi parlé des opportunités immenses sur le continent. Avipro est déjà présente à Madagascar et au Kenya, et cible désormais le Rwanda.
« Au sein du groupe, nous avons toujours pensé en termes de développement durable, et nous avons une approche humble pour nos investissements dans la région. Nous sollicitons de l’expertise technique et nous incluons autant d’entrepreneurs que possible. C’est important. » Il a d’ailleurs mentionné la création d’une école à Madagascar pour accompagner les fermiers.
Patrick Macé, CEO d’Intergraph, qui équipe le secteur de l’imprimerie, a expliqué que la présence du groupe à Madagascar lui a permis de contribuer pleinement au développement des emballages dans la Grande Île. Il a soutenu que le pays est indépendant en matière de fabrication d’étiquettes et n’a plus besoin d’en importer. « Nos services ont permis à l’industrie locale malgache de se développer et d’exporter. C’est une vraie valeur ajoutée pour les producteurs locaux, de chocolat et de vanille notamment. Les produits locaux sont bien emballés pour concurrencer les produits internationaux », dit-il.
Si Denis-Claude Pilot (Avipro) a parlé de l’importance de l’humilité dans le processus d’investissement, Patrick Macé a de son côté mis l’accent sur l’importance de la bienveillance envers les clients. « Nous créons de vraies relations d’affaires et un vrai climat de confiance avec nos clients. Nous formons aussi leur personnel pour l’entretien des équipements. »
Le CEO d’Intergraph maintient qu’il ne faut pas avoir peur d’investir en Afrique. « Il faut parfois accepter de perdre un peu pour comprendre le marché et comprendre les partenaires. »

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