Le Whip de l’opposition, Patrick Assirvaden, évoque la possibilité que le tri des Parliamentary Questions soit un exercice truqué afin de favoriser celles déposées au nom des membres du gouvernement.
Le parlementaire du PTr, assisté de ses collègues de parti, Eshan Juman et Adil Ameer Meea, a fait état d’un mécontentement autour de la manière dont la Clerc par intérim de l’Assemblée nationale assurait le tirage au sort des interpellations pour la prochaine séance. Les membres d’opposition affirment ainsi avoir noté que l’exercice n’était pas conforme à l’accord signé entre le gouvernement et l’opposition en 2022. Ils mettent en avant qu’un nouveau système a été adopté par le Speaker et son staff, notamment la Clerc.
Ce système d’allocation serait, selon Patrick Assirvaden, une ruse permettant au Speaker de déterminer lesquelles des interpellations adressées au Premier ministre, Pravind Jugnauth, et aux ministres sont classées en haut du tableau, soit à l’ordre du jour du Question Time. Ces plusieurs séances du PMQT, le PM ne faisait que répondre aux PQs des Backbenchers de la majorité, notamment les Kavi Doolub, Joanne Tour, Ashley Ittoo et Salim Abbas Mamode.
Pour le président du PTr, ce nouveau processus de tirage au sort à deux étapes a été mis en place pour éviter que les interpellations relatives à Angus Road et autres, susceptibles d’embarrasser le pouvoir, soient posées. L’absence de PQs de l’opposition lors du PMQT de ces dernières séances a motivé les trois parlementaires à se rendre sans préavis à l’exercice de tirage au sort des interpellations mardi soir, où la majorité était représentée par Joanne Tour, Deputy Chief Whip. L’opposition n’écarte pas la possibilité de porter cette affaire au niveau de la police, et éventuellement en justice.