Programme électoral : les mesures de l’alliance PTr/MMM/ND sont-elles réalisables ou de la pure démagogie ?

Baisse des prix des carburants, des médicaments et de l’électricité, double allocation aux invalides et veuves à partir de 60 ans, transport et Internet gratuit. Alors que d’aucuns considèrent que ces mesures alléchantes annoncées par l’alliance PTr/MMM/ND relèvent de la pure démagogie, à quel point sont-elles et pourraient-elles être réalisables?

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Ancien ministre des Finances, du Travail et de l’Education, Vasant Bunwaree s’interroge d’emblée pour savoir si ces dépenses qu’entraîneront ces mesures ont été chiffrées. « Quid du calendrier de la mise en application ? Toutes ces mesures seront-elles appliquées dès que l’alliance arrive au pouvoir ? »

S’il reconnaît que certaines des mesures sont valables, voire nécessaires, à l’instar des vans scolaires gratuits, du congé menstruel, de la réduction des impôts pour les ménages, l’Internet gratuit pour les familles ainsi que trois Credits pour accéder au HSC, il est d’avis qu’il y a eu un amalgame d’idées sans véritable réflexion profonde. Ce qui l’induit à qualifier les mesures de « mélange de démagogie avec une petite dose d’incompétence ». Il se demande comment l’économie pourra soutenir toutes ces mesures. « L’opposition vient avec un catalogue de mesures pour plaire, mais pas suffisamment travaillées pour pouvoir relever les défis de l’île Maurice moderne », dit-il.

Claude Canabady, secrétaire général de la Consumer’s Eye Association, voit dans l’annonce de la gratuité du transport public une mesure « certainement réalisable et très louable, vu que le gouvernement dépense déjà gros pour assurer un transport gratuit en faveur des personnes âgées, des collégiens et écoliers ». Pour le défenseur des consommateurs, il importe que davantage de personnes « aient plus d’argent dans leurs poches et dépensent à leur gré pour les choses qu’elles considèrent importantes ». Pour compenser cela, « on pourrait taxer à un niveau plus élevé les produits de luxe et ceux qui ont les moyens financiers », estime-t-il. Il juge plausible et légitime une baisse des prix des carburants. « Les mesures économiques sont toujours réalisables, dépendant comment on institue d’autres mesures pour contrebalancer la situation. »

Pour Mubarak Sooltangos, observateur économique et ancien banquier, ces mesures sont réalisables. « Ces mesures sociales ne comprennent pas d’augmentations de salaires et d’allocations, mais une baisse de la fiscalité au nouveau de l’Income Tax, des droits d’enregistrement et des prix des carburants. » La baisse de la fiscalité, soutient-il, n’a pas d’effet inflationniste « parce qu’il n’y a pas d’argent additionnel qui est injecté dans le circuit monétaire ». C’est un simple retour de moyens financiers des caisses du gouvernement vers les consommateurs, et « il remet en circulation un pouvoir d’achat qui existait déjà ». Il estime que la baisse des prix des carburants est long overdue. « Ces mesures doivent être financées par de nouvelles taxes sans affecter les bénéficiaires. Autrement, on entre dans un cercle vicieux de leurre et de make-believe. »

DR VASANT BUNWAREE (ex-ministre) :
« Un mélange de démagogie avec une petite dose d’incompétence »

L’alliance PTr/MMM/ND a dévoilé les mesures phares de son programme électoral. Si certaines des mesures économiques séduisent, la question qui émerge est : sont-elles réalisables ? Parmi, il y a le transport gratuit pour tous, dont les vans scolaires, l’abolition de la taxe pour ceux touchant jusqu’à Rs 1 million par an ainsi que sur les allocations sociales. Votre appréciation de ces mesures ?
Ces mesures ont été annoncées dans un but très précis. Certaines paraissent passionnantes, voire alléchantes. Mais en tant qu’ancien ministre ayant eu des responsabilités au niveau des Finances, du Travail, de l’Éducation, des Arts et de la Culture, j’ai l’impression qu’il y a un amalgame de choses sans véritable réflexion profonde. C’est un catalogue de mesures pour plaire. Mais, ce n’est pas ainsi qu’on gouverne, qu’on prend en main le destin d’un pays comme le nôtre. Je relève quelques incohérences.

On n’a pas parlé de l’ampleur que toutes ces dépenses vont encourir en détail ? A-t-on chiffré les dépenses qu’entraîneront ces mesures ? « Je donnerai ça, je donnerai ça, je donnerai ça…. » Quel sera le mode de financement ? En tant que responsable, il faut pouvoir dire comment on financera tout cela. Quid du calendrier de la mise en application ? Toutes ces mesures seront-elles appliquées dès que l’alliance s’installe au pouvoir ?

Pour moi, c’est un mélange de démagogie avec une petite dose d’incompétence. Ces dépenses seront-elles réparties entre le gouvernement et le secteur privé ? Les propositions ont été un peu imposées. En effet, a-t-on étudié l’impact que cela créera sur le secteur privé ? Il ne faut pas mettre trop de pression sur le secteur privé. En tant qu’ex-ministre du Travail, j’ai changé beaucoup de lois. J’ai introduit le droit de grève, le congé de paternité, l’augmentation du congé de maternité, le droit de l’allaitement pendant le travail.

L’alliance promet de mettre un terme à la dépréciation de la roupie et d’accorder priorité au combat contre les augmentations de prix tout en donnant la garantie que la pension de vieillesse, celle des invalides et autres allocations sociales seront revues à la hausse autant que possible. Mesure vraisemblable ?

Oui, mais comment l’alliance prévoit-elle de le faire ? J’ai entendu cela de plusieurs autres. S’agit-il d’une autre politique monétaire qui tourne dans l’esprit de certains ? J’ai été reconnu en tant que ministre des Finances pour avoir suggéré la roupie forte. Certains politiciens économistes avaient soulevé un tollé jusqu’à me lancer un défi de les affronter dans un débat public. Défi que j’ai su relever.

En fait, ce qu’il faut, selon moi, c’est une roupie stable qui reflète les Economic Fundamentals de telle sorte qu’avec d’autres mesures correctives apportées à divers niveaux, l’on puisse marquer un frein à la cherté de la vie. La priorité doit être accordée au combat contre la vie chère – surtout la roupie vis-à-vis des produits alimentaires et des médicaments – qui est devenue insupportable.

Votre point de vue sur la double allocation à partir de 60 ans aux invalides et aux veuves ?
À côté de toutes ces mesures coûteuses, l’augmentation de la pension de vieillesse et le doublement de la pension pour les invalides et les veuves, comment l’économie pourra soutenir tout cela ? Cela dit, certaines de ces mesures sont nécessaires et valables à l’exemple des vans scolaires, du congé menstruel, de la réduction des impôts pour les ménages, l’Internet gratuit pour les familles ainsi que trois Credits pour accéder au HSC.
L’opposition vient avec un catalogue de mesures pour plaire mais pas suffisamment travaillées pour pouvoir relever les défis de l’île Maurice moderne. Ces projets sont valables pour la réflexion et la discussion avec les partenaires.

Qu’en est-il de la baisse des prix de l’essence, du diesel et des médicaments ? Est-ce que ce sont des mesures plus légitimes et plausibles ?
Quand on parle de transport gratuit pour tous, parle-t-on des taxis, du métro aussi ? Quand on parle d’abolition de la taxe en dessous de Rs 1 million, on ne dit pas si cela s’applique pour chaque personne dans le couple ou si c’est par famille. En tout cas, cette proposition semble acceptable dans la mesure où elle ne correspond pas à une trop grosse portion des fonds publics, surtout si le Rs 1 million s’applique pour la famille.
S’agissant du congé de maternité d’un an, c’est bien bon mais on ne mentionne pas si c’est un congé payé ou non. Là, il faut faire attention. Quand la femme reprend son travail, est-ce garanti qu’elle retrouvera son travail ou aura-t-elle à subir des sanctions ou un changement au niveau de son poste ? Cela engendrera-t-il des obstacles à des promotions ? Aura-t-elle les mêmes responsabilités qu’avant, les mêmes dossiers dont elle s’occupait ?

CLAUDE CANABADY (CONSUMER’S EYE ASSOCIATION) :
« Baisse des prix des carburants : mesure plausible et légitime »

L’alliance PTR/MMM/ND a dévoilé les mesures phares de son programme électoral. Si certaines des mesures économiques séduisent, la question qui émerge est : sont-elles réalisables ? Parmi, il y a le transport gratuit pour tous, dont les vans scolaires, l’abolition de la taxe pour ceux touchant jusqu’à Rs 1 million par an ainsi que sur les allocations sociales. Votre appréciation de ces mesures…

Oui, elles sont certainement réalisables, mais cela dépendra de la situation économique localement et mondialement. Tout découlera des facteurs dont parfois nous n’avons pas le contrôle mais il faudra prendre en considération des éléments externes.
Certainement, l’objectif du transport gratuit pour le public en général est certainement réalisable et très louable parce que le gouvernement dépense déjà gros pour assurer un transport gratuit pour les personnes âgées, les collégiens et écoliers.

En ce qui concerne la gratuité des vans scolaires, je pense que cela est également possible parce que le nombre d’enfants qui voyagent par ce moyen de transport n’est pas aussi conséquent que cela. Il faut prendre en compte aussi que beaucoup de parents véhiculent leurs enfants personnellement dans la voiture familiale.

La Consumers’ Eye Association a milité pour la taxe progressive pendant ces trois dernières années et, personnellement, je suis ravi que ce soit devenu la réalité. De nos jours, beaucoup de personnes paient moins de taxe et d’autres, rien du tout. C’est raisonnable si on peut éviter encore à d’autres de ne pas payer ou payer moins de taxe directe. C’est important que plus de personnes aient plus d’argent dans leurs poches et dépensent à leur gré pour les choses qu’elles considèrent comme importantes. Pour compenser cela, on pourrait taxer à un niveau plus élevé les produits de luxe.

L’alliance promet en outre de mettre un terme à la dépréciation de la roupie et d’accorder priorité au combat contre les augmentations de prix tout en donnant la garantie que la pension de vieillesse, celle des invalides et autres allocations sociales seront revues à la hausse autant que possible. Cette mesure est-elle vraisemblable ?
Comme je ne suis pas un économiste, je ne vais pas me hasarder à faire trop de prédictions financières. Je pense que c’est impossible de dire qu’on va mettre un terme à la dépréciation de la roupie parce que cela dépend de beaucoup de facteurs externes et parfois on n’en a pas toujours le contrôle. Si c’est l’objectif, tant mieux parce que les consommateurs en général ont beaucoup souffert de la dépréciation de la roupie, tout spécialement vis-à-vis du dollar américain. Les augmentations sur les victuailles ont été vraiment un coup de massue pour le consommateur.

Si on met un terme ou même un ralentissement à la valeur de la roupie vis-à-vis de trois devises étrangères, soit le dollar, américain, l’euro et la livre sterling, ce sera excellent car au moins, il y aura un ralentissement dans l’augmentation des prix et cela aidera beaucoup ceux au bas de l’échelle. Si cela est fait en tandem avec une garantie que les pensions et autres allocations sociales continueront à augmenter, au moins au niveau de l’inflation, ce serait formidable. Mesure raisonnable ou invraisemblable, je dirais que tout dépendra qui sera le Grand Argentier et la façon dont il ou elle gère les finances du pays.

Qu’en est-il de la baisse des prix de l’essence, du diesel et des médicaments ? Ces mesures sont-elles plus légitimes et plausibles ?
Oui, une baisse sur tous ces produits est juste et concevable. Pour l’essence et le diesel, c’est un produit surtaxé et cela a une conséquence directe sur le coût de la vie. Il y a un manque de transparence parce qu’on ne sait pas au juste où on dépense les taxes collectées. Par exemple, la taxe pour la RDA, l’argent est dépensé pour faire quoi exactement ? Peut-être que davantage d’informations auraient aidé à une meilleure acceptation. Les automobilistes et les motocyclistes sont déjà taxés par la Road Tax.

Combien cela rapporte et on fait quoi avec l’argent si ce n’est pas pour améliorer l’infrastructure routière ? Oui, une baisse est définitivement légitime et plausible.
Pour les médicaments, si on n’en a pas dans les dispensaires ou hôpitaux, on doit payer une petite fortune sans exagération. On devrait avoir un meilleur contrôle sur les prix et plus de médicaments génériques pour aider spécialement ceux au bas de l’échelle.

Votre point de vue sur la double allocation à partir de 60 ans aux invalides et aux veuves ?
J’ai des doutes sur cette mesure parce que je ne pense pas que ce sera juste vis-à-vis des autres membres de notre société. Il faut voir dans la mesure du possible quelles sont les nécessités de chaque personne avant de donner une double allocation universelle à tous ceux et celles concernés. Je pense que cela sera également injuste envers les autres pensionnés qui sont également dans le besoin parce que malgré les récentes augmentations de la pension, la vie reste toujours difficile et c’est un parcours du combattant pour beaucoup de joindre les deux bouts.

Il est grand temps qu’on revoie le système de la pension et d’assurer que ceux qui sont plus dans le besoin reçoivent le maximum d’aide possible sans nécessairement pénaliser ceux et celles qui ont plus de moyens.

En conclusion…
Les mesures économiques sont toujours réalisables dépendant comment on institue d’autres mesures pour contrebalancer la situation. Comme je l’ai dit plus tôt, on peut augmenter la taxe sur les produits de luxe et la taxe personnelle pour ceux et celles qui ont les moyens financiers. Par exemple, si quelqu’un peut se permettre d’acheter une voiture de luxe qui coûte plusieurs millions de roupies, il peut également se permettre de payer un peu plus de taxe pour aider ceux et celles qui sont vraiment dans le besoin. C’est comme le système d’une taxe progressive.

Pour le moment, on peut dire tout ce qu’on a dit se résument à des effets d’annonce. Il faudra des explications sur ce processus afin de mettre le tout en pratique. Comme on dit : “People with good intentions make promises. People with good character keep them .”

MUBARAK SOOLTANGOS (OBSERVATEUR ÉCONOMIQUE) :
« La baisse de la fiscalité n’a pas d’effet inflationniste »

L’alliance PTr/MMM/ND a dévoilé les mesures phares de son programme électoral. Si certaines des mesures économiques séduisent, la question qui émerge est : sont-elles réalisables ? Parmi, il y a le transport gratuit pour tous, dont les vans scolaires, l’abolition de la taxe pour ceux touchant jusqu’à Rs 1 M par an ainsi que sur les allocations sociales. Votre appréciation de ces mesures…

Première constatation : les mesures sociales ne comprennent pas des augmentations de salaires et d’allocations mais une baisse de la fiscalité au niveau de l’Income Tax, des droits d’enregistrement et du prix des carburants. Une baisse dans le niveau des taxes libère un pouvoir d’achat additionnel réel et non virtuel et illusoire, tout en n’augmentant pas les rémunérations, notamment par la création monétaire, ce qui aurait eu pour effet d’augmenter l’inflation.

La baisse de la fiscalité n’a pas d’effet inflationniste parce qu’il n’y a pas d’argent additionnel qui est injecté dans le circuit monétaire. C’est un simple retour des moyens financiers des caisses du gouvernement vers les consommateurs, et il remet en circulation un pouvoir d’achat qui préexistait déjà.

L’Income Tax représente moins de 9% des taxes collectées par l’État. Sa contribution est marginale. Donc, augmenter le seuil imposable à Rs 1 million aura comme effet maximum une baisse ne dépassant pas 1,5 % du total des revenus d’impôts du gouvernement.
L’exemption de la taxe pour les jeunes jusqu’à 28 ans est plus que salutaire. Taxer les jeunes équivaut à frapper une taxe sur l’effort précoce, l’ambition de progresser et la réussite, et elle est presque inhumaine.

Sur un plan général, il n’y a pratiquement pas de limite à l’extension possible du Welfare State si un gouvernement peut se le permettre. Mais si cela revient à taxer les mêmes gens bénéficiant de cette extension par d’autres moyens, c’est un leurre. La baisse annoncée des prix des carburants est un signal que cette route ne sera pas prise, parce que la baisse du prix signifie une baisse de la taxe incluse dans son Costing.

L’alliance promet en outre de mettre un terme à la dépréciation de la roupie et d’accorder la priorité au combat contre les augmentations de prix tout en donnant la garantie que la pension de vieillesse, celle des invalides et autres allocations sociales seront revues à la hausse autant que possible. Cette mesure est-elle vraisemblable ?
La dépréciation d’une monnaie est causée principalement par des entrées de devises insuffisantes pour faire face aux dépenses d’importation. Si on veut combattre cette dépréciation mécaniquement, cela implique soit de prélever sur les réserves nationales en devises étrangères pour faire face au déficit de la balance des paiements, soit de contracter des emprunts nouveaux en devises. L’un et l’autre sont à déconseiller.

Si on veut une stabilité de la roupie sans recourir à ces moyens suicidaires, il faut travailler dur pour promouvoir les exportations et diminuer la consommation importée. Il y a des moyens de mettre en œuvre ces mesures de manière concomitante, avec de la réflexion intelligente.

Qu’en est-il de la baisse des prix de l’essence, du diesel et des médicaments ? Ces mesures sont-elles plus légitimes et plausibles ?
La baisse des prix des carburants est long overdue parce que la forte taxe imposée crée des difficultés pour l’ensemble des acteurs économiques, producteurs, transporteurs et ménages. Il n’y a pas un seul secteur de l’économie qui n’est pas affecté par le prix du pétrole. Pour les pouvoirs publics, surtaxer c’est collecter des revenus sans faire aucun effort, d’où son caractère coercitif.

En ce qui concerne les prix des médicaments, la Fair Trading Act introduite par Vishnu Lutchmeenaraidoo en 1987, qui autorisait l’importation parallèle des produits de marque a été abrogée il y a trois ou quatre ans pour en verrouiller tout accès à l’importation sans l’accord des propriétaires de ces marques. Cela a donné naissance à des monopoles et des abus, surtout dans le domaine des produits pharmaceutiques.

Il faut aller au-delà de l’autorisation des importations de produits génériques et libéraliser tout simplement celle des produits de marque aussi.

Les laboratoires de fabrication vont toujours refuser de fournir à d’autres importateurs que leurs agents accrédités, mais il y a dans le monde des centaines de grossistes qui voudront bien fournir des produits de marque à qui en fait la demande. Ces produits ne sont pas des copies mais bien des produits originaux et certifiés, fournis par ces mêmes laboratoires aux grossistes. Pour des raisons évidentes à ceux qui connaissent les rouages du métier, les médecins préfèrent prescrire des médicaments de marque à prix très élevé, par opposition aux produits génériques.

Votre point de vue sur la double allocation à partir de 60 ans aux invalides et aux veuves…
Ce serait encore une fois corriger une injustice, parce que lorsqu’on atteint 60 ans, on ne devient pas moins veuve ou moins invalide, et les difficultés liées au veuvage et à l’invalidité ne disparaissent pas. Au contraire, les dépenses liées à la santé et aux besoins spéciaux des personnes âgées augmentent.

Dans quelle mesure ces annonces économiques sont-elles réalisables et quelles sont les répercussions à prévoir ailleurs si de telles mesures sont mises en pratique dans l’éventualité où l’alliance accédait au pouvoir ?
Ces mesures doivent être financées par de nouvelles taxes sans affecter les bénéficiaires de ces mêmes mesures. Autrement, on entre dans un cercle vicieux de leurre et de -Make-Believe. Je vais citer deux taxes possibles, et on peut en trouver d’autres : on peut introduire ou augmenter des taxes douanières sur l’importation des produits non-essentiels, ce qui n’affectera en rien les petits et moyens salariés.

Cette mesure aura aussi le mérite de diminuer nos importations et deuxièmement, on peut imposer une taxe plus élevée sur les profits réalisés par les banques sur leurs opérations offshore. Ces bénéfices découlent essentiellement des traités de non-double imposition négociés par tous nos gouvernements qui se sont succédé. Il devrait y avoir un prix à payer par les banques qui bénéficient de la manne qui en découle.

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