(QG du Sun Trust) Trafic de drogue : « Il ne faut pas décourager la police »

– Avinash Teeluck minimise les « divergences d’approche » entre le CP et le DPP

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Face à la presse, le ministre des Arts et de la Culture, Avinash Teeluck, a voulu mettre l’accent sur le fait que des forces s’acharnent à mettre « bann kal dan larou » dans le combat contre le trafic de drogue, malgré les séries d’arrestations et de saisies de la police. Il explique que cette démarche vise à décourager la force policière dans sa guerre contre les trafiquants.

Il a lancé un appel à tous ceux qui commentent les arrestations, et qui les qualifient de Planting ou de Posting, en leur adressant une mise en garde. « Il nous faut retirer ce voile qui veut faire croire que la police procède à des arrestations arbitraires », explique-t-il. Il est d’avis que lorsque la police juge nécessaire de placer un suspect en détention, il n’y a aucune raison de remettre en doute cette décision. « Il faut nous assurer que nous ne sommes pas bernés. On essaie de faire aujourd’hui une diversion. Tous ceux arrêtés aujourd’hui ont droit à leur défense et d’être assistés par leur avocat, mais c’est à la cour de rendre son jugement», fait-il comprendre.

Le conflit entre le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) et celui du commissaire de police a également été abordé. Sur cette question délicate de conflit, le porte-parole du MSM s’est évertué à la minimiser. « Il n’y a pas de cassure ou de hache de guerre entre le CP et le DPP », dit-il, ajoutant que « d’ailleurs, ils doivent travailler ensemble ». Il s’est cependant refusé de discuter de l’affaire sur le fond, et dira que c’est à la cour de décider qui a tort et qui a raison.

De son côté, Joe Lesjongard s’est appesanti sur la stratégie du gouvernement concernant le secteur énergétique, tout en tentant de démontrer que l’opposition n’a rien fait lorsqu’elle était aux affaires du pays. Il a ainsi fustigé les critiques de ses opposants, en particulier Osman Mahomed et Patrick Assirvaden.

Il a en outre rappelé que, dans le passé, Patrick Assirvaden, en tant que Chairman du CEB, avait approuvé le projet de centrale à charbon City Power. « Aujourd’hui, il se présente comme un défenseur de l’énergie renouvelable et a le toupet de critiquer notre vision et notre stratégie. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de l’opposition », s’insurge-t-il, en dénonçant le prix du kilowattheure réclamé par la centrale solaire de Sarako.

Joe Lesjongard a aussi évoqué le National Biomass Framework, où il est entre autres question d’un retour en force de la culture de la canne afin de produire de l’électricité à partir de la biomasse de la bagasse. Il expliquera qu’avec le changement climatique, il faut poursuivre la transition énergétique et prendre des mesures pour protéger le pays.

Joe Lesjongard a par la suite commenté la situation politique, notamment les tractations autour de l’alliance MMM-Ptr-PMSD. « Ils cherchent leur intérêt avant celui de la population. Cette alliance ne fonctionnera pas parce qu’elle est basée sur le poste de chaque leader », dit-il. Enfin, le député Kavi Doolub a salué la performance des athlètes mauriciens aux Special Olympics de Berlin, en ramenant 12 médailles, dont deux en or.

À l’heure des questions, la problématique des terrains de l’État, repris par le gouvernement,et la manifestation des organisations socioculturelles tamoules vendredi dans les rues de la capitale, a été le principal sujet. Si Joe Lesjongard a concédé que « dimounn gagn drwa manifeste.» Il en a ensuite donné les raisons derrière cette décision du gouvernement. « Ce n’est pas seulement dans ce cas que le ministre des Terres et du Logement repend des terrains. Il y a des cas où l’État a repris des terrains et n’a rien donné. Dans ce cas, on a repris, mais on a trouvé une alternative ailleurs », fait-il ressortir.

De son côté, Avinash Teeluck, qui a la charge du dossier, a révélé que « pendant plusieurs années, ces terrains n’ont pas été développés, et aujourd’hui, l’État a besoin de ces terrains. » Il poursuit : « Ce faisant, le gouvernement a proposé à ces associations une alternative en échange du terrain initial à Côte-d’Or/Hermitage, une des propositions d’ailleurs de la Fédération tamoule et du Centre culturel tamoul. Nous avons été dans cette direction. Il y a eu des visites de sites et en connaissance de cause, les associations – le Tamil Cultural Trust, l’Urdu Speaking Union et la Hindu Speaking Union – ont passé cette option sur leur board et ont pris la décision qu’ils acceptaient cet échange à Côte-d’Or. »

Il maintient : « Aujourd’hui, nous sommes en présence de l’approbation des Boards de ces institutions pour qu’elles bougent à Côte-d’Or… Nous devons bien comprendre que ce terrain a été donné spécifiquement au Centre Culturel Tamoul, qui a donné son approbation pour signer. Et dans les jours qui viennent, nous finaliserons les démarches pour qu’ils puissent partir là-bas. »

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