Steven Obeegadoo : « Le tourisme de demain doit être plus équitable, plus inclusif et plus résilient »

Le Deputy Prime Minister et ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo, intervenant lors d’un atelier organisé en collaboration avec l’Indian Ocean Rim Association (IORA)., s’est penché sur le tourisme post-Covid-19. Il met l’accent sur le fait que ce secteur des services de demain doit être plus équitable, plus inclusif et plus résilient.

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Il a rappelé la création de l’IORA il y a 25 ans de cela dans un contexte où les pays de la région voulaient se regrouper pour faire face à la globalisation. Il a ensuite fait état du développement du tourisme à la sortie de  la Seconde Guerre mondiale et a abordé le déploiement de la connectivité aérienne ; cela jusqu’en 2020, lorsque le Covid a frappé le monde, avec des « unplanned, unprogrammed and unforeseen consequences ».

Steven Obeegadoo a qualifié le Covid de « greatest social trauma experienced by humanity since Second World War » car la pandémie a affecté tous les coins et recoins du monde, avec des effets catastrophiques sur le secteur du voyage. Il  a souligné que le secteur essaie de se reconstruire et que cette année, avec les efforts additionnels en termes de connectivité, le taux de redressement du tourisme devrait avoir atteint 80 à 95%.

Il a affirmé que le monde a changé et que rien ne sera comme avant, « we were so heavily impacted ». Il s’est demandé ce qui se passera si la pandémie refaisait surface, s’appesantissant sur le fait que « the rate at which viral pandemics appeared and affected humanity has been constantly increasing since the last decades ».

La question consiste à savoir pourquoi, si c’est à cause du changement climatique, des dysfonctionnements dans l’utilisation des terres, des interactions qui augmentent entre les humains et les animaux, entre autres. Steven Obeegadoo affirme que nous avons le devoir de nous poser ces questions car c’est bien probable qu’il y ait une récurrence plus fréquente des épidémies virales, d’où l’importance de tirer des leçons du Covid.

Dans ce contexte, le Premier ministre adjoint a évoqué l’importance de construire la résilience du secteur touristique car « n’opérant pas dans un vacuum ». Le monde a changé et le secteur doit lui aussi changer, a ajouté Steven Obeegadoo, s’appesantissant sur le fait que « le secteur touristique de demain doit être plus équitable, plus inclusif et plus résilient ».

Dr Dirk Glaesser, Director of Sustainable Development of Tourism, au sein de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a parlé de précédentes épidémies comme le H1N1, le SARS et Ebola. Il est d’avis que « it is very important to detect communicable diseases at an early stage so that we have the possibility to contain them ». Cela est d’autant plus valable pour le secteur touristique, « sinon nous devrons en subir les conséquences ».

Il s’est aussi attardé sur l’importance de communiquer rapidement et de manière sincère, en période de pandémie. Il a parlé des liens entre les épidémies, la biodiversité et les animaux « the majority of emerging diseases have origins in animals ».

De plus, le Director of Sustainable Development of Tourism a fait ressortir qu’il faut modifier l’approche consistant à contrôler les épidémies après leur émergence ; « si nous voulons avoir des chances de nous en sortir, nous devons changer cette approche et chercher des options pour empêcher que ces pandémies se développent ». Il  ajoute que « the underlying causes of pandemics need to be addressed », ces causes étant multiples, à commencer par l’utilisation des terres, l’expansion agricole, les schémas de consommation. Pour lui, le développement durable inclut également la santé publique et il est donc nécessaire de revoir nos pratiques et nos politiques.

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