TRAVAIL—ACCUSÉE D’EXPLOITER SES EMPLOYÉS MAURICIENS: Une avocate française relaxée

Le Tribunal correctionnel de Versailles a relaxé une avocate de 46 ans et son mari accusés par leurs anciens employés de maison, deux Mauriciens, de les avoir exploités. Le couple mauricien parti travailler en France depuis 2011 percevait au total 600 euros pour une multitudes de tâches. Le tribunal a trouvé qu’il n’y avait pas « suffisamment d’éléments dans le dossier » pour condamner le couple français.
En mars 2011, les deux Mauriciens avaient fait la rencontre du couple français venu passer des vacances à Maurice. L’homme, âgé de 38 ans, travaillait comme guide touristique sur l’île et gagnait 250 euros par mois. Le couple français lui avait alors proposé de venir travailler pour lui en France pour un salaire de 600 euros par mois. Les deux couples étaient tombés d’accord pour un salaire global de 600 euros pour des fonctions de jardinier, chauffeur et gouvernante, soit 400 euros pour le mari et 200 euros pour son épouse.
Quelque temps après, les deux employés mauriciens ont logé un procès au tribunal correctionnel de Versailles contre leurs employeurs, les accusant de « travail dissimulé et rétribution insuffisante de personnes vulnérables ». Pour 600 euros par mois, les deux Mauriciens soutenaient avoir à faire une multitude de tâches : nettoyer un parc de 7 000 mètres carrés, faire la cuisine, le ménage, le repassage, s’occuper de la niche des chiens, servir de chauffeur au patron et procurer d’autres services à la patronne. Lors du procès, les hommes de loi représentant les deux Mauriciens avaient demandé à ce que le couple français soit condamné à un an de prison et une amende de 30 000 euros.
Dans un jugement rendu lundi, le tribunal de Versailles a cependant donné gain de cause aux employeurs, une avocate de 46 ans et son mari âgé de 45 ans demeurant à Clairefontaine-en-Yvelines. La Cour a trouvé qu’« il n’y avait pas suffisamment d’éléments dans le dossier » pour condamner le couple français. L’avocate française, pour sa défense, avait indiqué à la Cour que tout était payé pour les deux employés mauriciens, dressant la liste des avantages dont ils auraient profité gratuitement : logement, nourriture, portable, voiture et accès à plusieurs autres facilités. Elle avait expliqué que les deux Mauriciens avaient été au départ invités à passer trois mois en France pour voir s’ils pourraient s’adapter et si son époux et elle pourraient leur faire confiance. Elle a nié les avoir employés à plein temps.

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