Non-sélection de Lucas Douce en Ouganda : L’Ombudsperson for Sports saisi de l’affaire

– Son père Jean-Claude Douce, estime que les critères de sélection n’ont pas été respectés

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– Le président de l’AMB, Sharma Nundah dont le fils a été retenu chez les juniors et les seniors, se dit prêt à prouver le contraire

La non-sélection du jeune Lucas Douce en Ouganda, il y a quelques semaines, n’a pas été digéré par son entourage, notamment de son père, Jean-Claude Douce. Estimant que les critères de sélection n’ont pas été respectés, il a saisi l’Ombudsperson for Sports, afin que justice soit rendue. Le président de l’Association mauricienne de badminton (AMB), Sharma Nundah dont la participation de son fils est remise en cause, indique lui, qu’il peut prouver le contraire.

Il y a de l’eau dans le gaz au sein de la communauté du badminton local après la décision de Jean-Claude Douce de monter au créneau pour contester la non-sélection de son fils. « Déjà, je tiens à préciser que l’enregistrement des badistes pour les compétitions en Ouganda avait été fait depuis le 25 janvier. J’ai entendu toute sorte de version et je voulais en avoir le cœur net. Toutefois, je dois préciser que je n’ai à aucun moment, voulu créer des problèmes au sein de la sélection. Les athlètes préparaient une échéance importante et il fallait la respecter », explique Jean-Claude Douce.

Ce dernier ajoute avoir « envoyé une première lettre à la fédération le 9 février, pour avoir des clarifications. De là, le secrétariat m’a fait comprendre que le président était souffrant, et qu’aussitôt guéri, une entrevue aura lieu, afin de discuter de la question ». Notre interlocuteur soutient toutefois avoir été étonné d’apprendre que Sharma Nundah était aussi du déplacement en Ouganda.

Pourtant, affirme-t-il, tel ne devait pas être le cas étant donné que la fédération avait déjà assigné un team manager. « J’ai alors fait suivre un deuxième courrier (2 mars). Le président m’a répondu et visiblement, il ne semblait pas apprécier ma démarche. Il m’a demandé d’attendre son retour au pays pour fixer une rencontre d’explication. Sauf que je n’ai pas été convaincu et j’ai décidé de référer le cas à l’Ombudsperson for Sports », fait-il ressortir.

Ce litige a pour toile de fond la sélection de Khemtish Nundah, fils du président, et la non-sélection de Lucas Douce. Ces derniers, précisons-le, incarnent la relève de la sélection nationale. Il faut aussi souligner que Khemtish Nundah a remporté deux médailles d’or en simple et en double garçons au Uganda Junior International U19.

« Si l’on prend en compte les résultats des Internationaux du Bénin, l’année dernière, les deux badistes étaient alignés en double et étaient parvenus jusqu’en demi-finale. Toutefois, lors du tournoi individuel, Khemtish avait été éliminé dès le premier tour, alors que Lucas s’était hissé en quart de finale. Ne doit-on pas prendre en compte les résultats du dernier tournoi pour établir une sélection ? », s’interroge Jean-Claude Douce. La mère, Véronique, abonde dans le même sens, avouant qu’avant le départ pour la compétition au Bénin, son fils s’était illustré lors du dernier tournoi national en raflant quatre médailles d’or, chez les U17.

Contacté, le président a lui fait ressortir n’avoir, en aucun cas, fait preuve de favoritisme. « Mon fils est champion d’Afrique U15 en 2019 en Côte d’Ivoire, numéro 1 national chez les juniors. Dans la hiérarchie, il est devant Lucas. Avec le forfait sur blessure de Julien Paul pour les Championnats d’Afrique, il fallait choisir quelqu’un d’autre. Je ne comprends pas où est le problème d’autant que ce n’est pas moi qui sélectionne les joueurs. Je n’ai rien contre Lucas Douce. C’est un garçon très talentueux et qui possède encore une belle marge de progression comme beaucoup d’autres. Je ne fais pas dans le favoritisme », souligne Sharma Nundah.

Le président de l’AMB affirme avoir été déjà contacté par l’Ombudsperson for Sports, afin de donner ses explications. Il se dit prêt à collaborer et surtout à prouver le contraire de ce qui est dit. « Je ne compte également pas lâché le morceau », dit-il. Affaire à suivre…

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