L’écorce d’un arbre,
endurcie par le temps,
vêtue comme une écharpe
qui le protège contre le vent.
Mais hélas!
Des hommes sont arrivés
et la tronçonneuse est déjà là.
La machine est en marche,
il se bat, les branches et la hanche,
À l’intérieur, pas une goutte de sang,
mais que des cercles formés par le temps
qui indiquent les saisons d’angoisse,
et les frissons du beau temps.
Et là, j’ai vu,
de manière simple et claire,
l’innocence de mon enfance
dans le flou de ma mémoire.
Lorsque j’étais grondée pour mon retard tardif,
j’étais à ses côtés, faisant des câlins à cet arbre.
Mes yeux maintenant cernés,
mes pieds fatigués,
je suis revenue,
et je vois que l’arbre est parti.
Mais dans les cercles,
j’ai reconnu
les jours où nous étions réunis.
Je l’ai serré dans mes bras
une dernière fois,
l’écorce d’un arbre endurcie par le temps.
Zainab Soyfoo