One Health : un engagement fort en faveur de la sécurité sanitaire régionale

L’atelier régional One Health, qui s’inscrit dans le cadre du Réseau SEGA One Health de la Commission de l’océan Indien (COI), s’est clôturé le 14 mai à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène. Organisé sur trois jours par la COI, en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, le ministère de l’Agro-industrie, de la Sécurité alimentaire, de l’Économie bleue et des Pêches, ainsi que le ministère de la Santé et du Bien-être, cet événement a été financé par l’Agence Française de Développement (AFD).

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L’objectif de ce Workshop était de renforcer la sécurité sanitaire régionale en favorisant une collaboration accrue entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale. Parmi les priorités figuraient l’amélioration du partage d’informations entre les États membres de la COI, le renforcement de la coordination dans la lutte contre les maladies infectieuses, ainsi que la consolidation des capacités de surveillance épidémiologique.

La cérémonie de clôture s’est tenue en présence du ministre de l’Agro-industrie, de la Sécurité alimentaire, de l’Économie bleue et des Pêches, Arvin Boolell, de son confrère de la Santé et du Bien-être, Anil Bachoo, de la Junior Minister de l’Environnement, Joanna Bérenger, du secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, de la directrice de l’AFD pour Maurice et les Seychelles, Laëtitia Habchi, ainsi que de la représentante de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Maurice, le Dr Anne Marie Ancia. Quelque 40 participants issus d’institutions partenaires ont pris part à l’atelier, qui visait également à harmoniser les actions régionales avec les standards internationaux de l’approche One Health et à élaborer un plan d’action intersectoriel sur trois ans.

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Le ministre de l’Agro-industrie a souligné la responsabilité accrue des petites nations insulaires comme Maurice dans la surveillance et la prévention des épidémies. Bien que l’isolement géographique offre une certaine protection, il a insisté sur la nécessité de garantir des normes solides en matière de sécurité alimentaire et de renforcer la coopération régionale. Arvin Boolell a également évoqué les impacts du changement climatique sur la santé publique, appelant à une collaboration soutenue afin de protéger tant les vies humaines que les exportations.

Le ministre de la Santé, pour sa part, a salué le programme de formation en épidémiologie de terrain de la COI, qui permet de renforcer les capacités locales en matière de détection et de réponse aux flambées. Il a mis en avant l’importance de l’intégration des données sanitaires humaines, animales et environnementales pour une détection précoce et une prise de décision éclairée. Anil Bachoo a félicité le Réseau SEGA One Health pour son rôle moteur dans la coordination et la résilience régionales.

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Joanna Bérenger a quant à elle alerté sur les risques croissants liés aux zoonoses, aggravés par la dégradation de l’environnement. Elle a annoncé un projet conjoint entre son ministère et l’OMS portant sur la surveillance de la résistance aux antimicrobiens, qui prévoit notamment la modernisation des laboratoires pour la détection des pathogènes d’origine hydrique. Elle a rappelé que la protection de l’environnement est indissociable de la santé publique.

Le secrétaire général de la COI a salué le leadership mauricien dans la région, avec la formation de 80 professionnels de santé et la certification de 55 épidémiologistes en 2025. Il a mis en lumière les investissements importants réalisés, notamment la mise en place d’un laboratoire de niveau de biosécurité 3 et d’un système de réaction en chaîne par polymérase (PCR). Edgard Razafindravahy a lancé un appel au soutien continu du cadre One Health, avec l’appui des partenaires internationaux tels que l’AFD et l’Union européenne.

Pour sa part, Laëtitia Habchi a réaffirmé l’engagement de la France en faveur de la santé dans l’océan Indien. Elle a qualifié l’approche One Health  d’outil essentiel pour faire face aux défis sanitaires complexes et interconnectés, et a souligné l’importance d’un engagement multi-acteurs durable pour bâtir des systèmes de santé résilients.

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