Assises de l’enseignement supérieur : Un National Strategic Plan for Higher Education, Science, Research and Innovation dans deux mois

Plateforme nationale annoncée pour les admissions dans différentes universités

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Le Higher Education Summit, assises de l’enseignement supérieur, se tient jusqu’à ce samedi, au MGI, à Moka. Les différents partenaires sont appelés à se pencher sur sept thèmes au programme et pour lesquels, plusieurs comités ont déjà été institués. Au terme des différentes sessions ainsi que des recommandations recueillies, un plan stratégique de l’enseignement supérieur sera élaboré. Le ministre Kaviraj Sukon se donne deux mois pour mettre au point ce document.

Atteindre l’excellence académique et faire de l’enseignement supérieur un nouveau pilier économique : tels sont les objectifs du Higher Education Summit. À la cérémonie d’ouverture, hier, le ministre de l’Enseignement supérieur, le Dr Kaviraj Sukon, s’est appesanti sur la nécessité d’insuffler une nouvelle dynamique au secteur. « Dans beaucoup de pays, l’enseignement supérieur est un pilier de l’économie. À Maurice, malheureusement, le secteur est demeuré stagnant », dit-il. D’où la nécessité d’organiser ce Higher Education Summit  afin de faire un point de la situation, et préparer un plan d’action.

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Le travail avait déjà commencé en amont, en janvier dernier, avec la mise sur pied de comités nationaux, pour travailler sur les différents thèmes différents. Ceux-ci sont : National Committee on Research Strategy; National Committee on Internalisation of Higher Education; National Committee for Pathways and Technical Education Advancement; National Committee on Branding, Marketing and Global Positioning of the Mauritian Higher Education; National Committee on Study in Mauritius; et National Committee on Science Diplomacy.

Durant ces trois jours, les différents comités présenteront leur constat de la situation dans chaque domaine, suivi de Panel Discussions respectives avec la participation des experts et les propositions des participants. Toutes ces informations seront compilées pour l’élaboration d’un National Strategic Plan for Higher Education, Science, Research and Innovation 2025-2035. Kaviraj Sukon a également mis l’accent sur le dialogue renouvelé avec les responsables d’établissements supérieurs, à travers des réunions régulières, afin de faire le point et trouver des solutions aux problèmes.

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La recherche, a précisé le ministre, occupera une place importante dans le plan stratégique, afin de booster ce secteur et attirer également des étrangers. Dans ce contexte, la première étape a été d’harmoniser les standards entre les universités et le Mauritius Research and Innovation Council. « La recherche peut également devenir un pilier de l’économie. Nous allons notamment booster le secteur de la biotechnologie. »

Pour cela, il faut également trouver les financements nécessaires afin de soutenir les projets de recherche. Le Dr Sukon a affirmé avoir déjà engagé des démarches auprès de l’Union européenne ; un atelier de travail a même eu lieu sur la manière de rédiger des propositions de recherche afin de maximiser ses chances de décrocher des financements étrangers.

Parlant de l’internalisation, le ministre est revenu sur la nécessité de se focaliser sur les atouts de Maurice en vue d’attirer des étudiants étrangers. « Il est bon que Maurice soit reconnue pour son tourisme et son secteur financier, mais il faut que le pays devienne aussi un Education Hub. Nous avons ici une qualité de vie et une stabilité, qu’il faut mettre en avant. Les parents doivent savoir que Maurice est une destination sûre pour leurs enfants », fait-il ressortir.

Il a dit ainsi son étonnement qu’il n’y a eu aucun marketing pour les études supérieures à Maurice. C’est la raison pour laquelle il a choisi de mettre sur pied un comité spécialement dédié au Branding et au Marketing dans le cadre du plan stratégique. Il a également mis l’accent sur la qualité de l’éducation. Un comité travaille également sur ce thème.

Un partenariat a déjà été établi avec Quality Assurance UK afin de développer un code de qualité pour les universités mauriciennes. Le ministre Sukon a attiré l’attention également sur les cours en ligne. « Après la pandémie de Covid-19, plusieurs universités ont continué avec les cours en ligne, sans qu’il y ait un cadre pour cela. Dorénavant, il faudra respecter un standard minimum. Le comité travaille dessus » , prévient-il.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, l’accent sera également mis sur la formation technique, qui ne devrait plus être considéré comme un deuxième choix. « C’est un fait que le taux d’employabilité est plus élevé pour quelqu’un qui entreprend une formation technique au lieu des études classiques », ajoute-t-il.

À ce sujet, il a lancé un appel aux employeurs, pour qu’ils accueillent des étudiants en entreprise afin de leur permettre de gagner en expérience. « Le gouvernement investit pendant 15 à 17 ans pour chaque enfant mauricien afin qu’il ait de l’éducation gratuite. Est-ce que les entreprises ne peuvent pas investir pour trois à six mois?», s’est-il demandé.

Le ministère a profité de la tenue de ce Higher Education Summit pour lancer son site web, ltertiaryeducation.govmu.org, qui fournira toutes les informations nécessaires sur l’enseignement supérieur à Maurice, ainsi qu’un chatbot pour poser des questions en plusieurs langues. Le ministre Sukon a également annoncé la mise en place d’une plateforme nationale de l’enseignement supérieur à Maurice, où les étudiants pourront s’inscrire dans différentes universités.

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