Aux abords de la cour ce matin : tension accrue avec la présence d’un groupuscule

Un groupuscule, composé notamment de personnes connues du sud du pays et proche du pouvoir, a défilé devant de la Cour intermédiaire vers 10h30 au moment où le ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden, comparaissait en cour.

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Venant de la rue Lisley Geoffroy, ils ont pu circuler librement malgré le déploiement des forces de l’ordre aux abords de l’institution judiciaire. Ceux-ci étaient plus préoccupés à surveiller les soutiens à Simla Kistnen, l’épouse de feu Soopramanien Kistnen, dont Bruno Laurette, qui se trouvaient sur la partie barricadée de la place de la Cathédrale.

Cette manifestation tenue pour passer un message et intimider — que la police n’a apparemment pas prévue — a fait réagir les autorités, qui ont dépêché sur le terrain des éléments de la SSU équipés de matraques et de boucliers pour parer à toute éventualité.

Des membres de ce groupe ont même demandé sur un ton menaçant à la presse de ne pas filmer, alors que de l’autre côté des badauds demandaient la démission du ministre pour le délit allégué d’emploi fictif.

En peu plus loin,alors qu’il quittait la Cour intermédiaire après le renvoi du procès intenté au ministre Sawmynaden, l’avocat de la poursuite, Me Rama Valayden, a été interpellé par certains membres de ce groupuscule, qui expliquaient être venus pour l’affaire Wakashio.

« Vous l’avez tous vu! Ils sont passés devant la cour avant de s’en aller », s’est offusqué le député Salim Abbas Mamode, présents aux côtés des badauds derrière la rambarde de sécurité placée pour les contenir.

« Cet acte démontre qu’il y a des citoyens de deux catégories dans ce pays : une qui soutient le gouvernement, et une qui soutient la justice. Cela nous attriste et justifie notre présence ici aujourd’hui », a-t-il poursuivi.

« Et la police ne fait rien », a regretté l’ancien député Thierry Henry.

Le déploiement des forces de l’ordre a été nettement moins conséquent lors de cette troisième comparution du ministre du Commerce. En effet, pour son précédent rendez-vous en cour, plus d’une centaine de policiers – dont des éléments de la SMF, de la SSU, de la Dogs Unit et des snipers – avaient été mobilisés aux abords de la cour.

Cette fois, ce sont principalement des éléments de la SSU et de la police régulière qui se trouvaient sur les lieux, avec quelques membres du NSS et de la CID.

« Quand la police déploie moins d’effectif, elle sait pourquoi elle le fait », a déclaré l’activiste Bruneau Laurette face à la presse. « Où sont ces nombreux policiers, Aujourd’hui? », a-t-il questionnée, suggérant que parmi les manifestants, il y a des gens connus de la police pour leurs actes passés.

Il a, de plus, fait de graves allégations contre certains policiers qui protégeraient des personnes, avant de demander le départ du Commissaire de police.

En cour, la Private Prosecution logée contre le ministre Sawmynaden pour le délit allégué d’emploi fictif a été renvoyée au 29 janvier. Le représentant du Directeur des poursuites publiques a demandé le report de la poursuite en attendant la fin de l’enquête policière.

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