Violence conjugale : un homme se donne la mort après avoir tenté de tuer son épouse

« Si ma fille n’était pas là pour intervenir au moment où mon époux m’avait agressée, je serais déjà morte aujourd’hui. C’est un acte prémédité, car lorsqu’il s’était rendu chez moi à Ébène, il avait déjà en sa possession un couteau dans une enveloppe », a raconté Priya Hurdowar, l’épouse de Randhir Hurdowar, dans sa première déposition, jeudi, aux hommes du surintendant Sam Bansoodeb de la Western Division qui supervise l’enquête.

- Publicité -

Priya Hurdowar, la sœur de Roshi Bhadain, raconte que son époux avait une enveloppe dans les mains, contenant une arme blanche. Il s’en est tout à coup saisi et a tenté de lui asséner des coups de couteau qu’elle a réussi tant bien que mal à bloquer à mains nues. Elle a néanmoins reçu des coups aux mains, au cou, à l’abdomen et au ventre. « Mon époux avait essayé de me frapper à nouveau. J’ai crié pour appeler ma fille de 17 ans qui se trouvait dans la maison et qui s’est interposée. Mon époux s’était saisi d’un deuxième couteau dans la cuisine pour m’agresser malgré les blessures sans y parvenir, car ma fille a pu le désarmer. »

Heureusement que mère et fille ont pu s’enfuir pour chercher de l’aide auprès d’une voisine qui les a emmenées immédiatement à une clinique privée à Moka. Si l’adolescente n’a eu que des blessures superficielles et se porte bien, sa mère a dû subir des soins plus importants eu égard aux coups de couteau reçus. Son état physique n’inspire plus de vives inquiétudes et s’améliore de jour en jour. Mais l’équipe médicale qui se trouve à son chevet s’inquiète déjà des conséquences psychologiques qu’aura occasionnées cet épisode douloureux de sa vie dans les semaines et mois à venir.

- Publicité -

« Mo bizin mor, mo bizin mor »

Quant à son agresseur, après sa tentative de forfait ratée, il a pris sa voiture pour se rendre chez sa mère à Roches-Brunes… À peine arrivé sur place, il a déclaré à Taroony Hurdowar, 70 ans, sa mère : « Mo bizin mor, mo bizin mor ! » Il s’est ensuite dirigé vers la cuisine du domicile de sa mère où il a commencé à ingurgiter une substance de couleur blanche qui se trouvait dans une bouteille. Sa mère lui a enlevé de force le poison.

- Advertisement -

Il s’est alors emparé d’un couteau de cuisine pour s’infliger des blessures au corps. Sa mère a essayé de l’en dissuader, mais en vain. Randhir Hurdowar s’est alors écroulé dans une mare de sang devant sa mère impuissante et choquée. Alerté, le SAMU, avec à son bord le Dr Hosseny, est venu sur place confirmer le décès de Randhir Hurdowar. L’autopsie pratiquée par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et le Dr Maxwell Monvoisin, ont attribué le décès à un « stab wound to the heart », bien que des traces d’une certaine quantité de poison ont aussi été détectées dans son organisme. Selon nos informations, rien ne laissait présager que Randhir Hurdowar allait commettre l’irréparable sur son épouse. Le couple, qui battait de l’aile certes, avait déjà entamé une procédure de divorce, mais était plutôt en bons termes. Par contre, Randhir Hurdowar, Senior Manager à la Financial Services Commission, avait ces derniers temps été confronté à des problèmes professionnels. Il avait même été suspendu de ses fonctions pour un cas allégué de harcèlement.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques