Britney spears, sous tutelle de son père à 39 ans

Depuis 2009, les fans de la pop star de renommée mondiale la soutiennent au sein d’un mouvement appelé #FreeBritney (#LibérezBritney en français). Convaincus qu’elle est gardée sous tutelle contre son gré et qu’elle envoie des appels à l’aide codés sur ses réseaux sociaux, ils manifestent pour son émancipation.

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En effet, depuis son épisode dépressif extrêmement médiatisé en 2008, Britney est sous la tutelle de son père, Jamie Spears, avec qui elle entretient une relation houleuse. C’est donc ce dernier qui gère sa carrière, ses décisions personnelles ainsi que sa fortune. Pendant treize ans, donc, la jeune femme ne dispose d’aucune autonomie.

En 2019, Jamie Spears perd une partie de sa tutelle sur sa fille, devenant ainsi son « co tuteur » attitré. Mais s’il renonce aux responsabilités concernant les décisions de la vie quotidienne de Britney Spears, il reste responsable de sa fortune, estimée à près de 60 millions de dollars. Par conséquent, une tutrice professionnelle a été agréée pour gérer les décisions personnelles de la star.

En avril 2021, les avocats de la chanteuse demandent à ce qu’elle puisse s’adresser directement à la juge chargée de son dossier, et une audience est fixée au mercredi 23 juin. La pop star a ainsi témoigné devant le tribunal de Los Angeles (Etats-Unis) pour demander officiellement la levée de cette tutelle. » Je pense vraiment que cette tutelle est abusive », a-t-elle lancé. » J’ai dit au monde que je suis heureuse et que je vais bien » mais » je suis traumatisée ». C’est là qu’elle détaille les raisons pour lesquelles elle considérait depuis longtemps cette tutelle « oppressive » : privée de tout libre arbitre, elle devait notamment faire valider par son père l’identité des hommes avec lesquels elle pouvait avoir des rendez-vous. Elle décrit notamment avoir été exploitée malgré elle : » Je travaillais sept jours sur sept, sans jour de repos. Si je n’allais pas à mes rendez-vous de 8 heures à 18 heures, je ne pourrais pas voir mes enfants ou mon compagnon », a-t-elle dévoilé. Elle évoque aussi avoir été médicamentée de force par son père, ce dernier l’ayant forcé à se produire sur scène.

« Je ne suis pas heureuse, je ne peux pas dormir. Je suis tellement en colère. »

La chanteuse a d’ailleurs expliqué qu’on l’avait forcée à garder son stérilet, alors qu’elle désirait se marier, et avoir des enfants. Elle a aussi déclaré au juge qu’elle était incapable d’aller chez le coiffeur par elle même, de choisir la couleur de ses ongles ou de ses meubles, ou encore d’aller rendre visite à ses amis qui habitent » à huit minutes », sans avoir besoin de l’autorisation de quiconque.

C’est une communauté active qui soutient la star, en ligne avec le #FreeBritney, mais aussi dans la vie réelle par le biais de manifestations. Au début assez réduit, le mouvement a pris une ampleur sans précédent avec la diffusion de Framing Britney Spears, le documentaire relatant la carrière de Britney, de ses premiers hits à sa descente aux enfers, accrue par l’intérêt que portaient les tabloïds auprès de sa vie personnelle. Les posts Instagram de Britney, assez cryptiques auraient grandement contribué au mouvement, les fans étant persuadés que ses photos contenaient des messages cachés à décrypter. Par ailleurs, Britney a suscité une véritable frénésie chez ses fans en juillet de l’année dernière, après qu’un internaute lui ait écrit un message sur sa page, lui demandant d’envoyer un signal si elle avait besoin d’aide.

Le fan aurait écrit : « Si tu as besoin d’aide, porte du jaune dans ta prochaine vidéo. »

Britney s’était exécuté, portant un haut jaune dans sa vidéo suivante, associé à un short blanc et à un bouquet de fleurs, enflammant ainsi internet, et plaçant le hashtag “FreeBritney” dans les tendances sur Twitter.

De plus, après le discours de Spears devant le tribunal en juin dernier, des personnalités publiques, dont les chanteuses Mariah Carey, Madonna et Brandy Norwood, ainsi que l’actrice Rose McGowan, ont publiquement soutenu l’appel de Spears à mettre fin à la tutelle, amplifiant d’autant plus les réactions du public.

Malheureusement, ce mercredi 30 juin, la juge Brenda Penny a rejeté la demande de la chanteuse. Son père restera donc en charge de la fortune de sa fille, et cette dernière ne retrouvera pas son libre arbitre. En réaction, les fans de la pop star se sont de nouveau mobilisés devant le tribunal et sur le net pour exiger la libération de la chanteuse. Mais la liberté semble pour l’instant inatteignable pour Britney.

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