En Chine, le zéro Covid « sans relâche » et Shanghai (re)dépistée

Le président chinois Xi Jinping a exhorté à soutenir « sans relâche » la stratégie zéro Covid, tout en ménageant l’économie, alors que la moitié des 25 millions de Shanghaïens se préparent vendredi à un nouveau dépistage général.

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La Chine maintient de strictes mesures pour empêcher la propagation du coronavirus: quarantaines obligatoires pour les personnes infectées, confinements dès l’apparition de cas et tests PCR quasi indispensables pour entrer dans un bâtiment ou voyager.

Fermement défendue par le pouvoir central et par Xi Jinping, cette stratégie sanitaire est notamment motivée par le fait que de nombreuses personnes âgées ne sont pas vaccinées contre le Covid-19.

Cette politique nécessite toutefois d’importants moyens logistiques, humains et économiques face à un variant Omicron qui s’est propagé dans presque toute la Chine ces derniers mois – notamment à Shanghai – avant de nettement refluer ces dernières semaines.

Le gouvernement tente de trouver le juste milieu entre l’éradication du virus et limiter les conséquences économiques dues aux confinements, qui ont porté un rude coup à l’hôtellerie-restauration, aux commerces et à la production industrielle.

« Nous devons coordonner efficacement la prévention et le contrôle de l’épidémie avec le développement économique et social » mais aussi « surmonter certaines des difficultés » en matière d’économie et d’emploi, a indiqué jeudi Xi Jinping.

Le président chinois a toutefois souligné que le pays devait « adhérer sans relâche à la stratégie zéro Covid dynamique », selon un compte-rendu de l’agence de presse officielle Chine nouvelle.

 

– Tests PCR –

 

Selon nombre d’économistes, la Chine aura du mal à atteindre son objectif de croissance « d’environ 5,5% » cette année, en raison des fermetures d’entreprises engendrées par les confinements et la perturbation des chaînes d’approvisionnement.

La Banque mondiale a déjà fortement revu à la baisse cette semaine ses prévisions de croissance pour le géant asiatique, à 4,3%.

Le confinement total début avril de Shanghai, dont le port est l’un des plus importants au monde, a porté un coup rude aux entreprises de la région et fragilisé par ricochet la croissance planétaire.

La mairie a annoncé jeudi que l’ensemble des habitants de sept districts devront subir des tests PCR à partir de samedi. Au total, environ 14 millions de personnes sont concernées.

Dans plusieurs zones, les résidents seront confinés chez eux jusqu’à ce que l’intégralité des échantillons soient prélevés.

Cette annonce intervient moins de deux semaines après la sortie du confinement de la métropole, marqué par des problèmes d’approvisionnement en nourriture et des tensions entre certains habitants excédés et les autorités.

La plupart des habitants de Shanghai ont retrouvé une vie quasi normale depuis la semaine dernière, reprenant possession des restaurants, bars et parcs de la ville.

Mais les autorités au niveau des districts continuent d’imposer une batterie de restrictions locales pour éviter toute résurgence du coronavirus. Des centaines de milliers de personnes sont donc toujours confinées chez elles.

Dans la capitale Pékin, où l’ombre d’un confinement a un temps plané, les restaurants ont rouvert cette semaine et les employés peuvent retourner sur leur lieu de travail.

Mais les autorités, prudentes, ont réimposé jeudi la fermeture des bars, discothèques et lieux de spectacles dans les deux districts centraux de la capitale, Chaoyang et Dongcheng, après la détection d’un foyer d’infection.

Au niveau national, le ministère de la Santé a fait état vendredi de 73 nouveaux cas positifs, dont huit à Pékin et 11 à Shanghai.

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