Angoisses nocturnes : les comprendre et les calmer

Réveils en sursaut, panique, douleurs thoraciques et abdominales, accélération du rythme cardiaque, nausées, vertiges, sensations d’étouffer… Et si c’était une crise d’angoisse nocturne ? Survenant brutalement, sans raison apparente, au coucher ou durant la nuit, plutôt que de se manifester pendant la journée, la crise d’angoisse touche les enfants, adolescents aussi bien que les adultes. Combinant les troubles du sommeil et les troubles de l’anxiété, ces symptômes intenses sont, pour ceux qui en sont atteints, désagréables à vivre. Que faire pour comprendre et guérir les angoisses nocturnes ? Voici les explications. 

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L’angoisse nocturne est moins connue que l’insomnie mais touche pourtant de nombreux enfants et adultes. Il s’agit d’un trouble qui mixe trouble du sommeil et trouble de l’anxiété. Sa particularité ? Il apparaît au coucher ou la nuit, au lieu de se manifester au cours de la journée. Survenant brutalement sans raison apparente, il provoque des symptômes variables selon les individus, et qui peuvent avoir des degrés divers. Cela va du réveil apeuré à cause d’un cauchemar ou d’un bruit, à la panique, en passant par une sensation d’oppression de la poitrine qui peut faire penser à un malaise, avec souvent des douleurs thoraciques et abdominales, une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), des nausées, des vertiges, vomissements et la sensation d’étouffer…

Les risques d’insomnie

Ce trouble peut ainsi empêcher l’endormissement ou favoriser les réveils nocturnes, et être à l’origine d’une insomnie ou d’un sommeil de mauvaise qualité. Résultat : la fatigue et l’épuisement au cours de la journée sont accentués, ce qui peut également favoriser l’anxiété.  Et si les crises se répètent, l’angoisse nocturne agit davantage sur l’endormissement, qui devient difficile : on a peur de vivre une nouvelle crise si on dort. C’est un véritable cercle vicieux. Une situation très désagréable à vivre. La peur est toujours là !

Des causes psychiques mais aussi physiques

L’angoisse nocturne n’a sûrement pas encore révélé tous ses secrets, mais plusieurs causes ont déjà pu être identifiées, notamment le stress de mauvaises habitudes de vie ou encore la prise de médicaments. En effet, l’angoisse nocturne peut être liée à une situation de stress dans la vie quotidienne, comme des situations de travail difficiles ou épuisantes. Comme le cerveau continue de travailler pendant la nuit (grâce aux rêves, par exemple), il n’est pas étonnant que ce qui n’est pas évacué au cours de la journée ressurgisse au milieu de la nuit. Pour cause : quand nous dormons, nous sommes sans défense, tout est silencieux et l’on ne peut pas agir. L’angoisse prend alors des proportions plus importantes. Ce qui entraîne d’ailleurs souvent un cercle vicieux : après la première crise d’angoisse, les personnes atteintes stressent à l’idée d’aller se coucher et de subir une nouvelle crise, ce qui entraîne inévitablement un nouvel épisode de panique nocturne qui, à son tour, les fait encore plus stresser la nuit suivante, etc. Ou encore, si le corps essaie de combattre ou de fuir ce sentiment d’anxiété, cela peut tout aussi provoquer une poussée d’adrénaline. Difficile alors de se rendormir!

Il existe également des causes physiques : l’apnée du sommeil, en particulier, est montrée du doigt. En diminuant la quantité d’oxygène dans la circulation, ce trouble respiratoire pousse en effet le cerveau à libérer une hormone du stress, d’où la crise d’angoisse. Certains cas peuvent aussi être dus à des reflux gastriques.

Plus généralement, tous les éléments perturbant la qualité du sommeil sont des facteurs de risques. Boire du café ou de l’alcool peu de temps avant de se coucher par exemple est déconseillé.

Comment calmer une crise d’angoisse la nuit ?

Si vous rencontrez une crise d’angoisse nocturne, il faut la calmer rapidement. Pour la combattre, il est important de se détendre.

Vous pouvez commencer par boire un verre d’eau.

Essayez de contrôler votre respiration. 

Levez-vous, changez de pièce si possible.

Asseyez-vous sur un canapé, faites une séance de relaxation ou de cohérence cardiaque pour maîtriser vos symptômes physiques et les faire rapidement “redescendre”.

Recouchez-vous uniquement quand vous ressentez de nouveau des signes de fatigue;

En vous couchant, mobilisez vos pensées sur des exercices simples qui vous “empêchent de réfléchir”. Cela focalisera votre attention et vous aide à vous endormir apaisé.

Voici quelques solutions qui peuvent éviter que des angoisses nocturnes ne se déclenchent :

Évitez les écrans d’ordinateur ou de téléphone au moins 1 heure avant de vous coucher ;

Pensez aussi à vous préparer une nuit paisible. C’est à dire, mangez léger le soir ;

Faites du sport plutôt en fin de journée pour apaiser le stress et les tensions ;

Ne chauffez pas trop votre chambre ;

Suivez un rythme de vie équilibré ;

Essayez de pratiquer des exercices de sophrologie pour apaiser votre esprit avant de vous coucher ;

Des tisanes de plantes, comme la passiflore et l’aubépine, sont reconnues comme remède naturel de l’angoisse nocturne et de l’anxiété légère ;

Vous pouvez aussi prendre l’habitude de méditer chez vous avant de dormir.

Gardez un cahier sur votre table de nuit, et le soir évacuez les angoisses de la journée en les notant ;

Si vous avez des soucis, trouvez une oreille bienveillante pendant la journée afin de s’épancher ; 

Couchez-vous en pensant aux choses positives réalisées dans la journée ;

Donnez-vous des objectifs positifs pour la journée suivante (prendre un café avec un collègue, appeler un proche, aller marcher ou courir…).

Si les angoisses se répètent, si vous vous sentez fatigué durant la journée, il est conseillé de consulter un médecin qui pourra vous prescrire un traitement ou vous proposer de l’homéopathie pour tenter de soulager vos angoisses nocturnes. Il vous conseillera éventuellement de voir un psychologue pour traiter les causes de vos angoisses nocturnes avant qu’elles ne s’aggravent. Dans tous les cas, si vous souffrez d’angoisses nocturnes, ne culpabilisez pas : vous n’y êtes pour rien.

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