Céphalées de tension : des symptômes au traitement

Sensation de pression dans la tête, maux de tête, douleur pulsatile à la nuque, stress… Et si c’était des céphalées de tension? De nombreuses personnes sont atteintes de maux de tête que l’on nomme « céphalées de tension ». D’intensité légère à modérée, les personnes qui en souffrent décrivent une sensation de pression autour du crâne qui commence à l’avant de la tête, ou dans la zone autour des yeux, puis s’étend sur toute la tête.

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Souvent négligées, ces céphalées de tension peuvent infliger un lourd fardeau sur la vie quotidienne, transformant chaque journée en un combat contre la douleur. Si leur cause n’est pas claire et que de nombreux facteurs peuvent expliquer ces céphalées de tension, pour éviter des complications sur le long terme, il est important de reconnaître les symptômes et de les traiter. Des symptômes au traitement, tour d’horizon des céphalées de tension.

L’OMS estime que dans les pays industrialisés, les céphalées de tension affecteraient à elles seules les deux tiers des hommes adultes et plus de 80% des femmes. Toutefois, pour la grande majorité d’entre eux, la gêne est occasionnelle, survenant par épisodes. Un tout petit pourcentage (moins de 3%) souffrirait de céphalées chroniques quasi quotidiennes et de fait, très invalidantes.

Les céphalées de tension se caractérisent par une sensation de serrement ou de pression autour du crâne. La céphalée est ressentie comme une pression ou une tension, un peu comme un bandeau ou un casque enserrant la tête, irradiant parfois jusqu’au cou. Contrairement aux migraines, elles ne sont généralement pas accompagnées de nausées ou de sensibilité à la lumière et au son. Elles débutent souvent à l’avant du crâne ou autour des yeux, avant de s’étendre sur toute la tête. Les symptômes peuvent varier en intensité de légère à modérée, mais leur présence constante peut rendre les tâches quotidiennes ardues.

De nombreux facteurs
Les facteurs déclenchants des céphalées de tension sont nombreux. Le stress et l’anxiété seraient le premier facteur déclenchant, en augmentant la tension musculaire dans le cou et le cuir chevelu. Certains estiment que lorsqu’on est stressé, on contracte involontairement nos muscles de la nuque, provoquant un mal de tête qui ne fait qu’aggraver le stress, d’où le cercle vicieux ! De plus, le stress va provoquer des troubles du sommeil, qui vont, eux-mêmes, accentuer les maux de tête. Si vous êtes sujets à des douleurs cervicales ou dentaires, cela peut engendrer également des maux de tête. Aussi, des tensions au niveau oculaire peuvent également avoir un impact sur la douleur crânienne. Bien que la cause exacte de ces maux de tête reste floue, il est essentiel d’identifier et de traiter les facteurs déclenchants pour une gestion efficace.

Facteurs de risque
Les femmes sont les plus touchées. Il y a plusieurs explications possibles à cela : leurs muscles du cou sont moins développés et donc sans doute plus fatigables. Ces muscles sont d’ailleurs sensibles aux hormones féminines. Les femmes pourraient avoir un seuil de sensibilité à la douleur plus bas que celui des hommes.
Les céphalées de tension peuvent être un véritable fardeau pour ceux qui en souffrent régulièrement. Comprendre comment diagnostiquer et traiter ces maux de tête est crucial pour améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

Un processus d’élimination
Le diagnostic des céphalées de tension repose largement sur un processus d’élimination. Les personnes souffrant de maux de tête sont souvent invitées à consulter leur médecin traitant, qui procédera à un examen clinique approfondi. Le médecin exclura d’abord d’autres causes potentielles de maux de tête, telles que les migraines, les troubles de la vision, les sinusites, ou même des problèmes plus graves tels qu’une rupture d’anévrisme ou un accident vasculaire cérébral (AVC).

Dans la plupart des cas, les examens d’imagerie ne sont pas nécessaires pour diagnostiquer les céphalées de tension. Cependant, dans les cas où le médecin suspecte une autre pathologie, des examens tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ou la tomodensitométrie (TDM) peuvent être recommandés.
Garder un journal des maux de tête peut également être utile pour aider le médecin à établir un diagnostic précis. Noter la fréquence, l’intensité, les déclencheurs potentiels et les traitements utilisés peut fournir des informations précieuses pour orienter le diagnostic et le plan de traitement.

Traitement: des solutions variées
Une fois le diagnostic de céphalée de tension confirmé, diverses options de traitement peuvent être envisagées. Pour soulager les symptômes aigus, des mesures simples telles que le repos dans un environnement sombre et calme, l’application de compresses froides sur la zone douloureuse, ou des massages du front et de la nuque peuvent être efficaces.

Le repos et les analgésiques
En ce qui concerne les médicaments, les analgésiques sont souvent recommandés en première intention. Le paracétamol et l’ibuprofène sont couramment utilisés pour soulager la douleur associée aux céphalées de tension. Cependant, il est important de ne pas abuser des analgésiques, car cela peut entraîner des céphalées de rebond, exacerbant ainsi le problème initial.

Dans les cas de céphalées de tension chroniques ou résistantes au traitement standard, une consultation spécialisée peut être nécessaire. Des thérapies complémentaires telles que la physiothérapie, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la sophrologie ou l’acupuncture peuvent aussi être bénéfiques pour certaines personnes.

Être à l’affût des signes
Il est également important de reconnaître les signes qui pourraient indiquer un problème plus grave nécessitant une attention médicale immédiate. Les céphalées soudaines et sévères, les céphalées accompagnées de symptômes neurologiques tels que des troubles de la vision ou une faiblesse musculaire, ou les céphalées survenant après un traumatisme crânien doivent être évaluées par un professionnel de la santé sans délai.
Ainsi, bien que les céphalées de tension puissent être gênantes, il existe des options de traitement disponibles pour aider à soulager les symptômes de ces maux de tête frustrants et à améliorer la qualité de vie.

Que faire pour prévenir une céphalée de tension ?
• Une bonne hygiène de vie et des techniques de relaxation peuvent aider à mieux gérer son stress.
• Une bonne ergonomie au bureau est également utile pour éviter de trop solliciter les muscles du cou. Le B.A.BA : quand on doit passer des heures devant un ordinateur, il faut relever son siège de telle façon que le regard soit dirigé vers le bas quand on regarde l’écran, car c’est la position la moins contraignante.

Quels sont les symptômes d’une céphalée de tension ?
On a l’impression très désagréable d’avoir la tête serrée dans un étau.
La sensation de pression est ressentie des deux côtés de la tête. Elle augmente au cours de la journée.

Elle peut s’accompagner d’une tension oculaire et d’une crispation des muscles du cou, mais contrairement à la  migraine, ne provoque pas de  troubles digestifs (nausées, vomissements) ;

Comme le stress est à l’origine de sécrétions de  catécholamines et de glucocorticoïdes qui peuvent être à leur tour, incriminés dans des troubles du sommeil , de l’appétit, des céphalées, une colopathie , des troubles de la concentration, des symptômes anxieux et/ou dépressifs, les céphalées de tension peuvent s’accompagner de ces différents symptômes.
Les céphalées de tension peuvent être soit épisodiques (survenue de moins de 15 jours de céphalées tensives par mois) soit chroniques (survenue de plus de 15 céphalées tensives par mois depuis au moins 3 mois) ;

La tension des muscles du haut du cou ou une défaillance des mécanismes de contrôle de la douleur pourraient être en cause.

Les céphalées chroniques se produisent environ quinze jours, ou plus, par mois, et leur intensité peut augmenter au fur et à mesure de leur survenue. Si elle peut varier d’intensité dans la journée, la douleur est presque toujours présente. En revanche, elles ne réveillent quasiment jamais les personnes qui en souffrent une fois qu’elles sont endormies.

Contrairement aux migraines, les céphalées de tension ne provoquent pas de vomissements ou de nausées et ne vont pas être aggravées par une lumière trop vive, des sons trop forts, des odeurs trop prégnantes ou par une activité physique. Elles sont donc douloureuses et gênantes mais n’exigent pas de s’isoler, comme pourrait l’être une migraine douloureuse.

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