Endométriose : les solutions naturelles à la rescousse

Depuis quelques années, l’endométriose, maladie gynécologique chronique, sort de l’ombre notamment via la prise de parole de femmes elles-mêmes touchées. Toutefois, la maladie reste méconnue, et les femmes se heurtent bien souvent à un délai diagnostique, en moyenne de sept à neuf ans. Pourtant, cette maladie touche environ une femme sur dix.

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En effet, cette maladie se caractérisant par la migration de cellules de l’endomètre (tissu interne de l’utérus) en dehors de la cavité utérine, vers des localisations telles que les ovaires, les trompes, le péritoine, le rectum… et qui engendre des lésions, des adhérences et des kystes ovariens (endométriomes) à l’origine de fortes douleurs chez la femme à chaque menstruation, tant qu’elle n’est pas ménopausée, mais aussi d’inflammation chronique et de problèmes de fertilité, a un impact majeur sur leur qualité de vie.

Si à ce jour il n’existe  aucun remède permettant de soigner complètement l’endométriose et les traitements médicaux servant uniquement à ralentir la progression de la maladie ou à soulager les douleurs, des solutions naturelles existent pour les soulager. Voici quelques éléments.

Réchauffer le bas du ventre

L’utilisation d’une bouillotte est recommandée pour lutter contre l’endométriose. La bonne vieille bouillotte, comme les bains chauds, posée sur le bas ventre permet en effet d’apaiser les douleurs situées sur le bas-ventre. Particulièrement la nuit quand elles perturbent le sommeil. Pour bien l’utiliser, on recommande de ne pas dépasser 30 minutes d’utilisation.

Méditer et respirer

Les exercices de respiration et de méditation sont bénéfiques pour tous, et particulièrement pour celles qui souffrent de douleurs chroniques. Le fait de se détendre et de faire le vide dans son esprit permet de mieux gérer les pics de douleur et empêche le stress ou l’angoisse de favoriser leur augmentation. La respiration permet d’apaiser le corps en cas de douleurs. On commence par respirer naturellement puis, on respire lentement très profondément par le nez en comptant jusqu’à 4. Puis on expire en comptant jusqu’à 4 encore en faisant le vide dans l’esprit. Globalement, tout le corps trouve des bénéfices dans ces deux alternatives, à pratiquer sans modération. De même, la respiration de l’utérus est une forme de méditation à part entière qui permet de se recentrer sur sa féminité. Toujours à base de relaxation, d’intériorisation et de respiration, cette technique permet de se focaliser uniquement sur l’utérus. Il existe plusieurs méditations guidées sur internet pour vous accompagner.

Se mettre au yoga

Le yoga est une activité physique basée sur des postures permettant de diminuer les douleurs lombaires. Des cours de yoga spécifique (type yoga hormonal) peuvent être pratiqués toute l’année pour bien maîtriser les mouvements. Le très intéressant yoga des hormones, inventé par Dinah Rodrigues, se base sur des postures destinées à réguler le système hormonal. À tester absolument si vous souffrez d’endométriose. Certaines postures doivent être apprises par cœur pour être effectuées rapidement et correctement pendant un épisode de douleurs. Par exemple, dessiner des 8 avec ses hanches.

Bouger pendant une crise

En cas de douleur violente, on est tentée de s’allonger ou de se rouler en boule. Or, c’est à éviter. Il faut plutôt faire bouger son bassin pour atténuer les tensions sur le bas du corps. Par exemple, se mettre debout, jambes légèrement écartées, on bascule le bassin vers l’avant en inspirant et on expire en basculant son pubis afin d’arrondir le dos.

L’aromathérapie

Autre traitement naturel recommandé pour l’endométriose : l’aromathérapie ! En effet, les huiles essentielles peuvent vous aider à calmer les symptômes de l’endométriose, et notamment les douleurs. Bien choisies, elles contribuent aussi à votre bien-être psychique, à la détente et au sommeil. Les huiles essentielles à privilégier pour apaiser les douleurs : la menthe poivrée, l’estragon, la camomille romaine et le basilic exotique. Elles s’emploient diluées au préalable dans une huile végétale, puis en massage sur le bas-ventre en association avec l’indispensable bouillotte ! À faire deux à trois fois par jour.

Pratiquer l’acupression

L’acupuncture est utilisée dans le but de diminuer les dysménorrhées et les douleurs pelviennes. On presse avec le pouce 6 secondes l’os saillant de la cheville. On relâche deux secondes puis on recommence 6 secondes. Cette opération doit durer 5 minutes.

Faire le plein de magnésium

Le magnésium est connu pour ses effets sur le stress et la fatigue. Mais il permet également de soulager la douleur dans certains cas et notamment au niveau du pelvis. Il apaisera la fatigue et l’anxiété générée par les épisodes de crise. Choisissez des eaux minérales qui en sont riches, du chocolat noir à 70% de cacao, des céréales complètes par exemple

Privilégier la vitamine B6

Elle contribue à la diminution des spasmes musculaires. Misez donc sur les lentilles, les pois chiches, les épinards, les brocolis, les pommes de terre, le gingembre ou le poivron cru. Voir les aliments riches en vitamine B6

Faire un bain de pieds.

Un bain de pieds dans de l’eau chaude, si possible avec deux cuillères à soupe de gingembre en poudre pendant 15 minutes peut apaiser les crises douloureuses.

Manger malin

C’est un atout majeur pour accompagner de nombreuses pathologies chroniques : endométriose, diabète, obésité, ostéoporose, maladies cardiovasculaires, cancers, pathologies digestives, ostéo-articulaires, thyroïdiennes, dermatologiques, neurologiques… Toutes ces maladies chroniques sont multifactorielles et les patients peuvent trouver un apaisement dans la nutrition.  En effet, comme toujours, l’alimentation est importante et va déclencher des actions dans votre corps plus ou moins bénéfiques pour votre santé. Dans le cas de l’endométriose, il est conseillé de manger des légumes et des fruits et de diminuer les viandes rouges, le sucre, les produits laitiers et l’alcool. Privilégiez les produits purs, basiques et non transformés. Cela évitera d’être exposé aux perturbateurs endocriniens. Globalement, vous devez privilégier les produits au pouvoir anti-inflammatoire, comme le curcuma ou les légumes fermentés comme la choucroute. Les oléagineux, les graines et toutes les bonnes huiles (d’olive, de pépin de raisin, etc.) sont conseillés. Évitez le thon ou le saumon souvent intoxiqués aux métaux lourds. La caféine est plutôt à éviter, car elle peut, chez certaines personnes, augmenter l’énervement et le stress, qui vont à leur tour favoriser les pics de douleur.

L’endométriose est une maladie chronique, il ne faut pas hésiter à consulter des spécialistes et à ne pas rester seule dans son coin. Supporter la douleur sans rien dire n’est pas la solution et peut conduire à un état dépressif à moyen ou long terme.

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